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#Judiciaire I La gendarmerie de Guyane face au phénomènes des factions
Les « factions » sont des groupes criminels apparus à la fin des années 1970 dans les prisons du Brésil. Elles ont un fonctionnement comparable à celui des mafias ou des syndicats du crime, n’hésitant à recourir aux assassinats, y compris de leurs propres membres, pour se développer et tenter d’amasser de l’argent via le trafic de cocaïne ou les vols à main armée particulièrement violents.
Elles sont depuis quelques années à l’origine de nombreux faits divers en Guyane qui défraient la chronique : fusillades mortelles lors d’affrontements entre factions rivales, assassinats concurrents y compris au sein de la même faction, braquages de libre-services ou de badauds, blessant fréquemment par balles les victimes. Certains sont même impliqués dans l’orpaillage illégal et son écosystème (prostitution, drogue, meurtre, braquages de garimpeiros).
Près de 400 malfaiteurs ayant prêté allégeance à une des factions présentes en Guyane, principalement le Comando Vermelho et la Familia Terror do Amapa, ont été détectés sur le département. Souvent très jeunes, l’espérance de vie n’étant pas élevée dans cet univers criminel, ils se caractérisent par un usage décomplexé de la violence et des armes à feu, constituant ainsi une menace réelle pour la population guyanaise, trop souvent victime de leurs méfaits.
Face à ce phénomène, les autorités ne restent pas inactives, bien au contraire. La gendarmerie en particulier, coopérant pleinement avec ses partenaires brésiliens, s’est adaptée à cette menace en s’appuyant sur son fer de lance en la matière : la section de recherches de Cayenne. Celle-ci, disposant depuis le 1er septembre dernier d’une division spécialement dédiée à la lutte contre la criminalisée organisée, a vu ses effectifs augmenter de manière conséquente afin d’être encore plus efficace dans l’élucidation des crimes commis par les membres de factions et leur neutralisation.
Elle bénéficie également depuis octobre 2022 de l’appui d’une « task force » dédiée, composée d’enquêteurs venus spécialement de l’Hexagone pour lutter contre ce phénomène.
Depuis le 1er janvier 2023, la gendarmerie a ainsi procédé à l’interpellation de 75 individus suspectés d’être des membres actifs de ces factions criminelles. Depuis le mois d’août dernier, 20 d’entre eux ont été incarcérés après avoir été arrêtés à Kourou, à Matoury, à Cayenne, à Rémire-Montjoly, ainsi que dans l’Hexagone.
La gendarmerie est pleinement mobilisée !
#UneForceHumaine #Factions #Guyane #Gendarmerie
Commandement de la Gendarmerie Outre-Mer – CGOM