Un projet « sportif, artistique et pédagogique », telle est l’ambition de la Golden Cup, débutée ce weekend et jusqu’au 13 juillet. Cette série de tournois de football itinérants à destination des adolescents filles et garçons, partie de Saint-Laurent du Maroni pour remonter le fleuve, entend en effet ne pas être de simples rencontres sportives.

Menée par l’association « Les pépites d’or du 973 » à l’initiative de la préfecture de Guyane, il s’agit à travers le côté rassembleur du football et de l’art – avec des ateliers de danse notamment – de faire de la « pédagogie » autour de l’orpaillage illégal et de ses conséquences.

Le football « c’est hyper fédérateur, ça touche tout le monde, ce qui permet de toucher plusieurs centaines de jeunes entre 15 et 18 ans », explique Damien Ripert, chef de l’Etat-major de lutte contre l’orpaillage et la pêche illicites à la préfecture de Guyane (Emopi). L’idée de ce « volet social de la lutte contre l’orpaillage illégal » est donc de faire venir les jeunes via le sport, pour les faire participer à des ateliers et à un quizz sur le minage d’or clandestin. D’aller « vers la jeunesse pour les détourner du trafic ».

« Il y a une bonne réception des jeunes, c’est intéressant de voir qu’ils jouent vraiment le jeu, qu’ils viennent chercher des points dans les quizz, donc les bonnes réponses, et donc retiennent les messages centraux » que les autorités veulent faire passer, se réjouit le chef de l’Emopi.

Dotée d’un budget de 250 000 euros par la préfecture, avec le soutien de la CCOG pour la partie artistique, de la CTG en amont et des municipalités qui mettent à disposition stades et encadrants, la Golden Cup permet également de « créer tout un maillage avec la jeunesse du Maroni, leur faire comprendre que c’est eux l’avenir », reprend Jaïr Karam, cofondateur des Pépites d’or du 973, qui s’occupe de la partie sportive et de l’organisation des tournois. « Le football est vecteur de cohésion, d’insertion, c’est un excellent outil pour lier jeunesse », rappelle l’ancien entraîneur de la sélection guyanaise.

En se déplaçant sur le fleuve plutôt que de faire venir des jeunes sur le littoral, l’opération permet non seulement de « toucher plus » de monde, continue l’entraîneur, mais également de créer « une certaine dynamique », de « mettre les communes en lumière ». Et pourquoi pas, « sans vendre du rêve à qui que ce soit, si il y a [un footballeur] qui dégage un truc pendant ces rencontres, c’est une plus-value ».

Si cette première édition est un succès, l’objectif « est de poursuivre » la Golden Cup dans les années à venir, reprend Damien Ripert, « parce que le volet social c’est bien ça, faire que le territoire et la population s’approprient les enjeux et que chacun dans le territoire devienne acteur de la lutte contre l’orpaillage illégal, chacun dans son sillon ».

Franck Thomas n’est plus l’adjoint en charge des transports à la mairie de Saint-Laurent du Maroni.

Membre de la majorité municipale en désaccord avec Sophie Charles sur certains projets, comme la vente de la gare routière, l’élu a reçu un arrêté signé de l’édile, en date du 2 juillet, mettant fin à ses fonctions au 4 juillet.

« Je ne suis plus adjoint aux transports, aucune motivation n’est mentionnée sur l’arrêté, je suppose que c’est une punition après les législatives », confirme l’élu auprès de France Guyane. Membre de la majorité qui « remue les choses » depuis deux ans, il ne s’attendait pas à recevoir ce courrier au début de ce mois. Ou plutôt, il l’attendait « bien avant », quand il a commencé à manifester des désaccords avec le reste de la majorité municipale, désaccords dont France Guyane a été témoin à plusieurs reprises en conseil municipal, dernièrement lors du vote du budget 2024.

« Faire ça maintenant je ne vois pas l’intérêt, étant donné que je viens d’obtenir une convention avec la CTG pour faire de la mobilité urbaine, avec trois lignes de transports d’ici à 2025, le travail demandé est fait » s’emporte l’élu. Il soupçonne donc être écarté pour ne « pas avoir soutenu » la candidature de Sophie Charles aux élections législatives.

Il souligne également des erreurs sur l’arrêté qui lui a été remis, puisqu’il mentionne la délégation « à la jeunesse et aux conseils citoyens » – délégation qui était celle de Ferdinand Boirond jusqu’à sa mise en examen et son départ du conseil municipal – en lieu et place de la délégation aux transports dont Franck Thomas avait la charge. « Ils se sont purement et simplement trompés sur l’arrêté qu’ils ont rédigé », sourit celui qui a fait ce lundi « le courrier pour demander qu’on m’enlève la nomination d’adjoint », afin de siéger comme simple conseiller municipal.

Dorénavant, il votera « pour les dossiers intéressants, contre ceux qui ne sont pas intéressants pour la ville », précise encore Franck Thomas, qui défend une « opposition constructive », sans pour autant rejoindre l’opposition établie au conseil municipal, réunie autour de Lénaïck Adam. « Mon avenir restera la défense de l’intérêt de la ville de Saint-Laurent du Maroni » répète l’ex-adjoint.

Contactée via son service de communication, la mairie de Saint-Laurent du Maroni ne nous avait pas encore répondu à l’heure de publication.

Dans un communiqué, la mairie de Saint-Laurent du Maroni annonce sa volonté de réduire la voilure pour la fête patronale de cette année.

Une fête « plus sobre« , justifiée par des « choix courageux et judicieux afin d’assurer une gestion responsable et saine de la commune« . On comprend entre les lignes que la fête a couté trop cher à la municipalité en 2022 et 2023. Et comme la mairie de Saint-Laurent a vu ses recettes diminuer par rapport aux prévisions initiales, la fête patronale a sans doute du être réduite pour compenser.

Le programme détaillé de la fête 2024 doit être dévoilé « prochainement« , mais la mairie précise déjà qu’il y aura « une garden party festive et une fan zone pour suivre les jeux olympiques au camp de la transportation« .