Fermeture exceptionnelle des bureaux de la CCI de Région Guyane
mardi 10 décembre 2024
La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Région Guyane annonce la fermeture exceptionnelle de ses bureaux pour les fêtes de fin d’année. Les sites concernés incluent la Maison des Entreprises à Cayenne, le service formalités, ainsi que les antennes consulaires de Kourou et Saint-Laurent du Maroni.
Les dates de fermeture sont les suivantes :
• Mardi 24, mercredi 25 et jeudi 26 décembre 2024
• Mardi 31 décembre 2024 et mercredi 1ᵉʳ janvier 2025
Les bureaux rouvriront aux horaires habituels dès le jeudi 2 janvier 2025.
Awala-Yalimapo : la 17e édition des Jeux Kali’na consacre « Apakani »
Gaëtan TRINGHAM, g.tringham@agmedias.fr
lundi 9 décembre 2024
L’équipe Apakani s’est imposée à Awala-Yalimapo
Les 17e Jeux Kali’na se sont déroulés ce week-end, à Awala-Yalimapo. L’équipe Apakani de Saint-Laurent s’est imposée grâce à sa constance sur les huit épreuves. Nous étions sur place.
Awala-Yalimapo était en fête ce week-end. Des centaines de spectateurs et d’athlètes amateurs se sont retrouvés sur la plage des Hattes pour les Jeux Kali’na, l’un des événements culturels et sportifs phares de la fin d’année en Guyane.
Beaucoup de monde samedi soir pour la première partie du tir à la corde • G.T.
L’équipe organisatrice a vu grand pour cette 17e édition. 39 équipes, contre moins de 30 l’an passé, ont participé aux huit épreuves. La ferveur locale, l’ambiance musicale et le bon esprit ont porté les équipes du samedi matin au dimanche soir.
Une compétition serrée
La compétition a été rude entre les équipes. Entre celles taillées pour l’endurance et celles plus aptes aux épreuves de force brute, certaines formations sortaient effectivement du lot. Munies de t-shirts bleus, c’est la team saint-laurentaise baptisée « Apakani » qui s’est imposée. Elle a été récompensée par sa constance tout au long du week-end au cours duquel elle a gagné deux épreuves : la course à pied de 10 km et le transport de charges.
L’équipe Kuwai Imelopa, peu attendue, s’est notamment illustrée sur l’épreuve des cocotiers où elle a terminé 5e • G.T.
L’équipe « Alawata, » titrée l’an passé et auteure d’un bon dimanche, a failli rattraper sa déconvenue à la grimpe de cocotier. En effet, les conditions pluvieuses de samedi matin ont impacté certaines équipes plus que d’autres. Les désormais ex-champions en titre terminent à la très respectable deuxième place. Les singes hurleurs de Matoury ramènent également la victoire sur les épreuves du tir à l’arc et du jeu du diable, un casse-tête bien connu des Kali’na.
L’équipe locale portée par le public
Juste derrière au classement général, on note la très belle performance de l’équipe locale « Ayawande », qui a été portée par un public acquis à sa cause. Leur maîtrise des épreuves traditionnelles leur a permis de se placer dans le top 5 de cinq disciplines.
Les équipes « Asutano Upinamo » et « Aseka 973 », terminent de leur côté, 4e et 5e. Ces derniers sont par ailleurs spécialistes du tir à la corde. Une épreuve particulièrement éprouvante remportée en finale face à Alawata.
Au tir à la corde, Aseka 973 a écrasé toute la concurrence • G.T.
Mention spéciale également aux « Paku », vainqueurs de la grimpe au cocotier. Les « Yakalawa » repartent aussi avec les honneurs grâce à sa performance au harpon, remporté devant l’équipe locale. Enfin, l’équipe « Owin Na’na man », s’est imposée pour quelques secondes sur la remontée de pirogue, l’épreuve la plus difficile qui s’est avérée très serrée.
En passant premier sur l’épreuve de la pirogue, les Yolokan n’ont pas eu de chance. Ils ont dû essayer de forger le passage dans le sable pour les autres. • G.T.
Les récompenses ont été remises dimanche soir au son du sanpula et accompagné par une danse de la fraternité. La commune a confirmé que la 18e édition aurait bien lieu en 2025.
Le transport de charge, l’ultime épreuve, est un relai de vitesse avec une buche à transporter • G.T.
Réveil brutal samedi matin pour la course à pied (10 km), dès 7 heures. • G.T.
Après une énième agression, les enseignants exigent des mesures « rapides et concrètes »
Z.D.-C.
lundi 9 décembre 2024
Le bureau du SE-Unsa Guyane. • M.L.
Après l’agression d’une professeure des écoles vendredi dernier, le syndicat SE-Unsa a rencontré le recteur pour demander des mesures efficaces contre l’insécurité persistante dans les quartiers Bagdad et Vietnam de Saint-Laurent-du-Maroni.
C’est « en colère » qu’une délégation du syndicat SE-Unsa de Guyane a été reçue au rectorat de Guyane ce lundi matin.
Vendredi dernier, une enseignante de l’école Giffard de Saint-Laurent-du-Maroni a été agressée dans sa voiture sur son lieu de travail. En quittant l’établissement, elle a été victime d’une tentative de vol et est depuis en arrêt de travail.
Cet événement fait écho à une autre agression subie par une professeure du même établissement, le 12 novembre dernier, à la sortie des élèves.
« Le recteur s’est engagé à aller à la rencontre du personnel et écouter leurs propositions, rapporte Emmanuel Octavie, secrétaire général du syndicat de l’éducation. Nous lui avons aussi demandé qu’il aille à la rencontre de ses partenaires pour mettre en place un gardiennage aux horaires d’ouverture et de fermeture, en plus du renforcement des patrouilles des forces de l’ordre. »
« Il ne faut pas attendre qu’un drame se produise »
En réaction à une insécurité persistante autour des écoles Giffard, Hodebar et Mouty, caractérisée notamment par des coups de feu et la présence de « bandes de délinquants », les équipes enseignantes avaient exercé leur droit de retrait mi-octobre.
« Il ne faut pas attendre qu’un drame se produise », martèle Emmanuel Octavie.
Pour l’heure, le recteur a exprimé ce lundi dans un communiqué son soutien « plein et entier » à l’enseignante agressée la semaine dernière et a assuré « prendre toutes les mesures nécessaires pour [l’] accompagner ».
En attente de mesures « rapides et concrètes », le personnel enseignant des écoles Giffard, Hodebar et Mouty réfléchit à exercer, une fois de plus, leur droit de retrait.
Drame de la famille Phanis : l’Aduchog dénonce une opacité persistante et demande des réponses de la part du Chog
Gérôme GUITTEAU, g.guitteau@agmedias.fr
samedi 7 décembre 2024
Quelques uns des premiers membres de l’association des usagers du Chog. • SZ
L’Association des usagers du Chog (Aduchog) accuse la direction du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais et l’Agence régionale de santé (ARS) de manquer de transparence sur plusieurs dossiers sensibles, malgré des engagements récents.
Depuis plusieurs mois, l’Aduchog (Association des usagers du Chog) accompagne des familles dans leur quête de vérité concernant des drames survenus au sein du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog).
Décès inexpliqués, séquelles irréversibles ou traitements jugés inappropriés, les dossiers s’accumulent sans réponse claire, affirme l’association.
Elle pointe du doigt une attitude jugée contradictoire de la direction de l’hôpital, alternant déclarations de transparence et pratiques d’obstruction : non-réponses aux courriers, transmission tardive ou incomplète de dossiers médicaux, et absence de recherches approfondies sur les causes des décès. Parmi les cas cités, celui de Jeanine Phanis, décédée 24 heures après son admission en psychiatrie, et celui d’Erine, victime d’une septicémie après avoir été refoulée des urgences sans examen, « de Martius, dont le décès a été annoncé à la famille 4h après coup, des suites d’une opération pour laquelle elle n’avait pas été informée, de Johanna, à qui l’on a annoncé, 2 semaines après son accouchement » qu’elle ne marcherait plus jamais » sans autres explications.«
Des demandes sans réponse
L’association déplore également le silence de l’ARS, malgré une reprise en main annoncée le 21 novembre dernier. À ce jour, aucun compte-rendu de la » revue de mortalité et de morbidité » promis avant le 30 novembre n’a été communiqué. Les demandes de rencontre adressées à la direction du Chog et à l’ARS sont restées sans réponse, alimentant la colère de l’association et des familles.
Face à ce qu’elle qualifie d’opacité persistante et d’irrespect envers les victimes et leurs proches, l’Aduchog annonce son intention d’engager toutes les actions nécessaires pour obtenir la vérité.
Jeanine Phanis, 22 ans, est décédée de manière inexpliquée au Chog après une admission dans le service de psychiatrie. • Famille
Lors de la conférence organisée ce jour pour révéler l’affaire. Les parents de victime sont assis à droite, devant leur avocat et le président de l’association des usagers du Chog. Un portrait de leur fille défunte est exposé au milieu. • G.T
Grève de la fonction publique : environ 450 personnes mobilisées en Guyane
Tristan Dereuddre
jeudi 5 décembre 2024
A Cayenne, l’intersyndicale a rejoint la préfecture pour un rassemblement, depuis l’avenue Pasteur. • T.D.
Ce jeudi 5 décembre, environ 450 personnes ont défilé dans les rues de Cayenne et de Saint-Laurent du Maroni, selon le décompte des organisations syndicales.
« La mobilisation en Guyane est conséquente« , affirme Denys Oltra, membre du bureau du Snes-FSU. Selon les organisations syndicales, ils étaient environ 300 à défiler dans les rues de Cayenne ce jeudi matin, avant de rejoindre la préfecture pour un rassemblement. A Saint-Laurent du Maroni, environ 150 personnes se sont rassemblées devant la sous-préfecture ce matin.
A Saint-Laurent du Maroni, environ 150 personnes ont manifesté leur mécontentement devant la sous-préfecture. • ML
Une mobilisation « fondamentale »
Malgré le vote de la motion de censure qui a entrainé la chute du gouvernement de Michel Barnier, les enseignants du 1er et du 2nd degré ont répondu à l’appel de l’intersyndicale. Une mobilisation jugée « fondamentale » par Denys Oltra : « Aujourd’hui, le gouvernement est tombé avec sa loi de financement de la sécurité sociale qui portait des mesures particulièrement injustes. Mais il ne faut pas que d’autres personnalités portent ces mesures, qui doivent être abandonnées », conclut-il.
Une collision de véhicules fait sept blessés à Saint-Laurent-du-Maroni
La rédaction
samedi 30 novembre 2024
En début de soirée ce samedi, sur la route des chutes Voltaire à Saint-Laurent-du-Maroni, quatre voitures se sont rentrées dedans, faisant sept blessés, d’après les pompiers.
Un choc entre quatre véhicules a fait sept blessés aux alentours de 18h ce samedi, d’après une information du SDIS de Guyane.
Une douzaine de sapeurs pompiers se sont dépêchés sur la route des chutes Voltaire, à Saint-Laurent-du-Maroni où a eu lieu la collision.
En urgence relative
A l’heure actuelle, les sept blessés sont en urgence relative et sont pris en charge par les secours.
L’accident de la route est arrivé dans le contexte d’embouteillages sur la zone, expliquant la faible intensité du choc entre les véhicules.
Augmentation de la salinité de l’eau : nouvel épisode à Saint-Laurent du Maroni
jeudi 28 novembre 2024
Pour faciliter l’accès à l’eau non salée, des points de distribution seront mis en place dans la commune.
À nouveau, une augmentation du taux de salinité de l’eau potable est attendue entre le vendredi 29 novembre et le samedi 7 décembre 2024 à Saint-Laurent du Maroni.
La préfecture de la Guyane et l’agence régionale de santé de Guyane (ARS Guyane) annoncent ainsi que, durant cette période, « il n’est pas recommandé de consommer l’eau du robinet. Elle pourra. » L’ensemble de la population de
néanmoins, être utilisée pour les autres usages (hygiène, ménage, etc.)
Saint-Laurent-du-Maroni est concerné sauf les quartiers bordant la route de Saint-Jean à partir du pont
de la Balaté.
Rappelons que ce phénomène est une conséquence indirecte de la sécheresse qui touche notre territoire et nos fleuves.
Distribution d’eau
Pour faciliter l’accès à l’eau non salée, des points de distribution seront mis en place dans la commune,
au moyen de bâches d’eau de consommation. Elles seront positionnées :
à la gare routière ;
au quartier de la charbonnière ;
à l’école Jacques Voyer ;
à la mission locale ;
au quartier Balaté.
En collaboration avec les centres de dialyse du territoire, la distribution d’eau en bouteille se poursuit
pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale de stade 4 ou 5 par la mairie de Saint-Laurent-du Maroni.
La cellule de veille sur l’eau, qui regroupe les services de l’État, les collectivités territoriales, l’ARS
Guyane et la SGDE, effectue un contrôle sanitaire régulier pour surveiller l’évolution de la situation.
La cour de Bordeaux donne raison aux écologistes dans le contentieux Montagne d’or
Zoé Dert-Chopin
mercredi 27 novembre 2024
Le projet éponyme devait permettre à la compagnie Montagne d’Or d’exploiter une mine aurifère à ciel ouvert pour une durée de 25 ans. • ARCHIVES
Après la décision rendue par la cour d’appel, le projet Montagne d’or appartient définitivement au passé. Les citoyens écologistes engagés dans la lutte contre l’exploitation aurifère se disent soulagés.
« Au regard de la nature extrêmement polluante
et de l’importance de la dimension industrielle du projet, la cour
juge qu’il présente un risque d’atteintes graves à
l’environnement. »
C’est en ces termes que la cour administrative
d’appel (CAA) de Bordeaux a acté l’illégalité des autorisations
d’exploiter de la compagnie Montagne d’or, celles-ci initialement
jugées par le tribunal de Bordeaux en 2021.
Une Charte de l’environnement à la rescousse
des écologistes
Voyage scolaire dans les Pyrénées : les collégiens d’Albert Londres ont besoin de vos votes
Mathurin LEVIS
mardi 26 novembre 2024
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait », tel est l’état d’esprit des élèves et des professeurs du collège Albert Londres de Saint-Laurent du Maroni qui portent un projet de voyage scolaire ambitieux : « Des rives du Maroni aux cimes des Pyrénées ».
Le périple mobilisera deux classes de 4ᵉ, spécialisées en Raid et Secourisme, et permettra aux élèves de découvrir la haute montagne en France métropolitaine, les sports d’hiver qui y sont pratiqués et les métiers du secourisme.
Pour concrétiser ce projet, élèves et professeurs se sont inscrits sur la plateforme « Ambitions Éducatives », aux côtés de soixante-deux autres initiatives. Ils ont besoin de vos votes pour figurer parmi les dix « projets plébiscités » qui recevront un financement. À vos clics !
Découvrir les Pyrénées et les sports d’hiver
Prévu pour février 2025, ce voyage scolaire inédit emmènera 55 élèves des classes de 4ᵉ Raid et Secourisme du collège Albert Londres à la découverte des Pyrénées et des sports d’hiver.
Au programme des dix jours : pratique du ski, rencontre avec des secouristes, initiation à la recherche de victimes en avalanche, visite de l’observatoire du Pic du Midi, randonnées en raquettes, et bien d’autres activités.
Pour favoriser une immersion complète, le voyage repose sur un partenariat avec le collège des Cinq Monts de Laruns (Pyrénées-Atlantiques). Les élèves guyanais seront accueillis chaque soir dans des familles locales. « Nous souhaitons réaliser un véritable échange entre les élèves pyrénéens et nos élèves guyanais. Les élèves seront accueillis dans les familles de l’établissement, et des temps partagés ainsi que des activités communes seront organisés tout au long de la semaine », explique Lucie De Truchis, organisatrice du projet.
Quatrième position à quatre jours de la fin du vote
Inscrit parmi soixante-deux projets sur le site de financement « Ambitions Éducatives », ce projet se classe actuellement en quatrième position avec plus de 1 000 votes, à seulement quatre jours de la clôture du scrutin.
L’enjeu est crucial, puisque les dix premiers projets sélectionnés se partageront une dotation de 4 000 euros. Élèves et professeurs redoublent d’efforts pour mobiliser leur communauté et invitent les lecteurs de France-Guyane à les soutenir.
D’autres initiatives de financement seront également lancées dans les semaines à venir, comme des ventes lors du marché de Noël de Saint-Laurent du Maroni ou une campagne de dons. Une mobilisation essentielle pour relier les rives du Maroni aux cimes des Pyrénées.
Gaëtan TRINGHAM, g.tringham@agmedias.fr
lundi 25 novembre 2024
Onze employés à temps plein suivent le processus bien rodé de la distillerie Saint-Maurice. Ici, après l’étiquetage, les bouteilles sont prêtes à être mise en carton. • G.T.
Du champ de canne à la bouteille de rhum, tout un processus bien rodé est en place afin de produire la bouteille emblématique de la Belle Cabresse. La nouvelle direction de la distillerie Saint-Maurice, rachetée récemment par le Groupe Bernard Hayot, mise sur de nouveaux projets pour développer son activité. Reportage in situ.
Les champs de cannes ne bordent pas les routes
guyanaises… Et pourtant si, mais il faut les chercher ! On en
trouve, bien cachés, le long de certaines pistes de
l’ouest-guyanais : chemin Paul-Isnard, plateau des Mines, route de
Mana. C’est là qu’on y découpe la canne utilisée par la distillerie
Saint-Maurice, située à Saint-Laurent du Maroni. Elle est l’unique
rhumerie de Guyane.
C’est sur un pick-up que nous atteignons l’un de
ces champs. Celui-ci est tout neuf. Les cannes ont été plantées là,
il y a moins de dix mois, mais elles font déjà plus de 2,50 m de
haut. Elles seront utilisées pour la prochaine campagne de récolte
qui s’étend généralement d’août à mars.
Le nouveau champ de canne de la
distillerie Saint-Maurice. Seuls 20 hectares, sur les 179 Ha
récemment achetés, ont été plantés. •
G.T.
Cette parcelle de 20 hectares, bien exposée au
soleil, a une particularité. Au contraire des autres champs
utilisés par le producteur de la Belle Cabresse, la rhumerie
guyanaise est propriétaire de celui-ci. Ce sont même les 20
premiers hectares à avoir été plantés parmi les 179 ha achetés
dernièrement…