Franck Thomas n’est plus l’adjoint en charge des transports à la mairie de Saint-Laurent du Maroni.

Membre de la majorité municipale en désaccord avec Sophie Charles sur certains projets, comme la vente de la gare routière, l’élu a reçu un arrêté signé de l’édile, en date du 2 juillet, mettant fin à ses fonctions au 4 juillet.

« Je ne suis plus adjoint aux transports, aucune motivation n’est mentionnée sur l’arrêté, je suppose que c’est une punition après les législatives », confirme l’élu auprès de France Guyane. Membre de la majorité qui « remue les choses » depuis deux ans, il ne s’attendait pas à recevoir ce courrier au début de ce mois. Ou plutôt, il l’attendait « bien avant », quand il a commencé à manifester des désaccords avec le reste de la majorité municipale, désaccords dont France Guyane a été témoin à plusieurs reprises en conseil municipal, dernièrement lors du vote du budget 2024.

« Faire ça maintenant je ne vois pas l’intérêt, étant donné que je viens d’obtenir une convention avec la CTG pour faire de la mobilité urbaine, avec trois lignes de transports d’ici à 2025, le travail demandé est fait » s’emporte l’élu. Il soupçonne donc être écarté pour ne « pas avoir soutenu » la candidature de Sophie Charles aux élections législatives.

Il souligne également des erreurs sur l’arrêté qui lui a été remis, puisqu’il mentionne la délégation « à la jeunesse et aux conseils citoyens » – délégation qui était celle de Ferdinand Boirond jusqu’à sa mise en examen et son départ du conseil municipal – en lieu et place de la délégation aux transports dont Franck Thomas avait la charge. « Ils se sont purement et simplement trompés sur l’arrêté qu’ils ont rédigé », sourit celui qui a fait ce lundi « le courrier pour demander qu’on m’enlève la nomination d’adjoint », afin de siéger comme simple conseiller municipal.

Dorénavant, il votera « pour les dossiers intéressants, contre ceux qui ne sont pas intéressants pour la ville », précise encore Franck Thomas, qui défend une « opposition constructive », sans pour autant rejoindre l’opposition établie au conseil municipal, réunie autour de Lénaïck Adam. « Mon avenir restera la défense de l’intérêt de la ville de Saint-Laurent du Maroni » répète l’ex-adjoint.

Contactée via son service de communication, la mairie de Saint-Laurent du Maroni ne nous avait pas encore répondu à l’heure de publication.

Dans un communiqué, la mairie de Saint-Laurent du Maroni annonce sa volonté de réduire la voilure pour la fête patronale de cette année.

Une fête « plus sobre« , justifiée par des « choix courageux et judicieux afin d’assurer une gestion responsable et saine de la commune« . On comprend entre les lignes que la fête a couté trop cher à la municipalité en 2022 et 2023. Et comme la mairie de Saint-Laurent a vu ses recettes diminuer par rapport aux prévisions initiales, la fête patronale a sans doute du être réduite pour compenser.

Le programme détaillé de la fête 2024 doit être dévoilé « prochainement« , mais la mairie précise déjà qu’il y aura « une garden party festive et une fan zone pour suivre les jeux olympiques au camp de la transportation« .

Un couple venu se recueillir au cimetière de Saint-Laurent du Maroni ce vendredi a eu la mauvaise surprise d’être menacé d’une arme à feu – qui se révélera factice – et forcé de remettre leurs biens à un homme d’une trentaine d’années.

Le suspect a toutefois été interpellé quelques minutes plus tard par les forces de l’ordre, dans une rue voisine, juché sur un vélo lui même volé la veille

L’homme doit être présenté à la justice ce dimanche.

Nous sommes dans le quartier officiel de Saint-Laurent du Maroni, juste à côté de l’appontement où arrivaient les bagnards, à deux pas de l’ex-maison de l’administrateur pénitentiaire, aujourd’hui demeure des sous-préfets. Autour des murs tagués des restes de l’ancienne maison du receveur des douanes, à la place de la pelouse présente ces dernières années, les saint-laurentais peuvent aujourd’hui voir les vestiges des dallages, sanitaires et autres éléments qui constituaient le bâtiment jusqu’à la première moitié du XXe siècle, lorsqu’il était encore en fonctionnement sous la houlette de l’administration coloniale.

Un mois de fouilles

La maison doit être intégralement restaurée dans le cadre du loto du patrimoine, qui l’a sélectionnée comme bénéficiaire lors de sa première promotion. Comme la loi le veut, les archéologues de l’Inrap ont procédé avant les travaux à deux phases de fouilles, pour en découvrir les trésors qui risquent d’être détruits lors des travaux ultérieurs. D’abord un simple diagnostic, qui a permis de voir qu’il serait intéressant de faire plus, ce qu’ont validé les services de l’Etat. Place alors à la deuxième section, des fouilles de sauvegarde.

« On intervient un mois, pour pouvoir ensuite orienter la ville dans ses choix techniques pour la restauration« , explique Gaëtan Juillard, responsable de recherches archéologiques à l’inrap et responsable des fouilles. « On arrive sur le terrain, on utilise une pelle mécanique pour le décapage, on fait d’abord des tests pour voir l’empilement des couches de terre du site, pour voir où des vestiges apparaissent« , explique le chercheur. Ensuite, place à la fouille manuelle de chaque vestige, à la truelle. « Ensuite on enregistre tout, on numérote les découvertes, pour ensuite pouvoir comparer les données, les interroger et créer de la connaissance scientifique. »

Une fontaine et des urnes

Le chantier – la seule fouille actuellement en Guyane – a permis à l’équipe d’archéologues de mettre à nu l’ensemble de la zone et, au passage, de découvrir plusieurs surprises. En effet, si la plupart des éléments apparus étaient attendus, puisque présents sur les plans de l’époque, un point d’eau, possiblement une fontaine a été dévoilée alors qu’elle « n’est présente sur aucune carte », indique avec une certaine fierté le responsable des fouilles, tout sourire.

Plus significatif encore, si la « majorité des aménagements » datent comme prévu d’une période allant de la deuxième moitié du XIXe siècle à la fermeture du bagne, deux urnes précolombiennes sont sorties de terre, qui datent elles du XIIIe ou XIVe siècle, et confirment l’implantation préalable et le déplacement d’un village amérindien sur les terres appropriées par la France au XIXe siècle, village qui a disparu aujourd’hui et dont les contours exacts ne sont pas encore connus. Si ces artefacts ont pu être découverts aussi près des traces beaucoup plus récentes de la maison du receveur des douanes, c’est que, sur le territoire, contrairement à l’Europe « le niveau de terre monte assez peu« , de l’ordre de quelques centimètres par siècle. Ce qui s’explique par l’érosion des pluies et par des constructions historiques « qui ne produisent pas de remblais« , puisque souvent dans des matériaux qui ne résistent pas au temps.

Excavées ce mardi après-midi pour être reconstituées, les urnes vont ensuite être conservées au centre de conservation et d’études de Guyane, à Rémire-Montjoly. En effet, en Guyane, aucun vestige n’a le droit de sortir du territoire, sauf demande spécifique pour étude.

Contrairement à ce qui est souvent nécessaire lors de fouilles archéologiques, les recherches effectuées par l’Inrap ne sont ici pas destructrices, « parce qu’on est dans une emprise intégralement inscrite, donc tout ce qu’on a découvert là c’est inscrit« , à l’index des monuments historiques, note Gaëtan Juillard. « On enlève des choses, mais on demande à chaque fois aux monuments historiques si on peut« , poursuit le chercheur.

Les fouilles terminées, une journée porte-ouvertes accessible aux scolaires et au grand public va avoir lieu mercredi 3 juillet, à partir de 10h30 du matin. Ensuite, charge à la commune – qui finance les fouilles avec l’Etat et la fondation du patrimoine pour un budget de 150 000 euros – de procéder à la restauration et de décider si elle veut conserver visibles les vestiges archéologiques aujourd’hui ouverts au ciel. Si Saint-Laurent fait ce choix, il lui faudra toutefois protéger ces structures, pour qu’elles ne soient pas à leur tour abimées par l’érosion, ce qui peut arriver très vite dans un climat tropical.

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Deux belles équipes qui ont livré une bataille de haute intensité du début jusqu’au coup de sifflet final à l’issue de la prolongation, arbitrée par Mr. Grégory Guy Prévot.

Résumé du match :

Dès l’entame de la partie, l’AS Etoile de Matoury bénéficie d’une petite erreur dans la défense du Cosma et Soga Calvin, à la 28ᵉ seconde, trompe Lucas, le portier du Cosma, d’un plat du pied.

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 1 – 0

Le Cosma n’a pas baissé les bras et, bien au contraire, pousse pour égaliser. Une belle action de Sergino, qui se joue de la défense de l’AS Etoile de Matoury, permet à Boi Julien de tromper Florent Jarette.

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 1 – 1

Le match est très plaisant et le public se régale. L’Etoile reprend la possession du ballon et fait circuler la balle. Une action lumineuse voit Jules Haabo remettre un ballon à Soga Calvin pour son doublé à la 43e minute.

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 2 – 1

Le score reste inchangé jusqu’au coup de sifflet de la pause.

Au retour des vestiaires, le Cosma revient revigoré. Sergino, Monimofou, et Rosemont décident de mettre le feu dans la défense de l’Etoile. Jean-Yves Monimofou égalise pour sa formation à la 55e minute.

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 2 – 2

La partie s’équilibre, mais pourrait basculer d’un camp à l’autre. On se dirige tout droit vers les tirs au but ou les prolongations. Le Cosma pousse dans le temps additionnel et obtient un coup franc devant la surface de réparation. Monimofou place son ballon, l’arbitre siffle, il s’élance et la balle va s’écraser sur le poteau droit du portier Florent Jarette, archibattu, mais la balle ne rentre pas. Les Matouriens sont passés tout près de la correction. Dans la foulée, Mr. Prévot siffle la fin du match.

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 2 – 2

Petit moment de flottement. La discussion va bon train : y a-t-il prolongation ou tirs aux buts ? L’arbitre annonce qu’il y a prolongation. Le banc de l’Etoile proteste fermement. C’est le président Marcel Bafau qui vient avec le règlement de la Coupe sur son portable et donne l’information à l’arbitre du match. Plus de débat, on se lance pour les deux fois 15 minutes de prolongation.

C’est reparti avec les deux formations toujours aussi motivées car il y a un titre à aller chercher. L’Etoile de Matoury domine les débats, mais le Cosma reste néanmoins dangereux. Vers la fin de la première partie des prolongations, une faute sur Soga Calvin devant la surface permet à Jules Haabo de poser son ballon. Cela ressemble étrangement à l’action du Cosma en fin de partie. Jules Haabo attend le coup de sifflet de l’arbitre, il ne prend pas d’élan, l’arbitre siffle et la balle va se loger dans la cage de Lucas. L’Etoile prend l’avantage.

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 3 – 2

C’est la fin de la première partie des prolongations. On repart pour 15 minutes de folie. Coup dur pour le Cosma : Jean-Yves Monimofou prend son 2ᵉ carton jaune qui vire au rouge. Une pièce maîtresse, voire le meilleur joueur de la partie, laisse ses compagnons. Le Cosma évolue à 10. L’Etoile pousse et à la 116ᵉ minute, Doekoe Gordon adresse un coup de canon à Lucas qui ne peut rien faire. L’Etoile vient de sceller son nouveau titre.

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 4 – 2

L’arbitre siffle cinq minutes après la fin de la partie. L’AS Etoile de Matoury remporte la coupe dans la douleur face à une très belle formation du Cosma.

Résultat :

Samedi 29 juin 2024

AS Etoile de Matoury – Cosma Foot 4 – 2 après prolongation au stade Omnisport de Sinnamary.

Les buteurs :

35e seconde et 43e minute : Soga Calvin pour l’AS Etoile

103e minute : Jules Haabo pour l’AS Etoile

116e minute : Doekoe Gordon pour l’AS Etoile

16e minute : Boi Julien pour le Cosma

55e minute : Jean Yves Monimofou pour le Cosma

« Après discussion avec mes soutiens, je décide de me retirer du deuxième tour et de laisser la démocratie s’exprimer« . Dans un communiqué publié ce dimance, la maire de Saint-Laurent du Maroni et présidente de la CCOG renonce sans tourner autour du pot à sa candidature à la députation dans la seconde circonscription de Guyane.

Elle « prend acte des résultats du scrutin » qui a placé samedi le député sortant Davy Rimane très largement en tête, avec plus de 60% des voix exprimées dans les urnes.

Sophie Charles, annonce sa volonté de poursuivre la politique qu’elle a engagé depuis 2018 dans ses fonctions locales et territoriales actuelles.

Apparue sonnée par sa large défaite samedi 29 juin, Sophie Charles avait dans un premier temps décliné d’annoncer son éventuel maintien et devait donner sa réponse lundi matin. Réponse donc avancée de 24h.

« Les résultats viennent de tomber, les saint-laurentais n’ont pas voté pour moi, les autres non plus, je l’ai bien compris« . C’est une Sophie Charles lucide sur les résultats du premier tour des élections législatives dans la seconde circonscription qui s’est présentée ce soir à la presse, sur la terrasse de la mairie de Saint-Laurent du Maroni. Elle le sait, elle est distancée dans la plupart des communes de la seconde circonscription, y compris sa propre ville de Saint-Laurent du Maroni, par le député sortant Davy Rimane, qui y améliore son nombre de votes par rapport à 2022. Les autres candidats sont balayés.

La candidate sans-étiquette, qui ne manque pas de remercier ses soutiens et ses proches, n’indique pas encore si elle se maintiendra au second tour de ces législatives, une décision qu’elle prendra « lundi matin en discussion avec ensemble de son équipe« . Elle n’a pas non plus « de regrets », mais se montre consciente de l’écart qui la sépare de son adversaire Davy Rimane au soir de ce premier tour « Je respecte la démocratie, c’est un choix« , confie-t-elle simplement.

Du côté des soutiens de Davy Rimane, l’ambiance est bien entendu plus joyeuse, mais sans acrimonie. Le résultat du vote n’est « pas un désaveu de qui que ce soit, les personnes ne sont pas forcément hostiles à Sophie Charles, ceux qu’on a rencontré l’appréciaient comme maire mais ne comprenaient pas ce qu’elle allait faire en cette galère » tente d’expliquer Laurent Prioux, notamment membre du MDES.

« Il y a eu aussi un premier bilan du député Rimane, qui est apprécié par la population. Le troisième élément, c’est peut-être que pour un certain nombre d’électeurs la situation nationale a pesé lourd, avec la nécessité de faire barrage à l’extrême droite à Paris. Donc ils ont voté pour quelqu’un attaché à la lutte contre l’extrême-droite« , poursuit le militant.

Une analyse partagée par Antoine, l’un des délégués de Davy rimane dans la capitale de l’ouest. « Super content« , le trentenaire note que les électeurs n’ont « pas voté pour une ville contre une autre, ils ont voté pour leur candidat« , sans privilégier son ancrage local.

« Sur le côté national, on a deux candidats qui se sont engagés clairement sur le Nouveau front populaire, en face de beaucoup de sans étiquettes » et ce sont les deux candidats en tête lors de ce premier tour, constate le jeune homme. Pour lui, « les électeurs ont salué la clarté et le courage de celui qui se présente » bien identifié.

Malgré son avance, Davy Rimane devra participer à un second tour, puisqu’il ne réunit pas 12,5% des inscrits. Si Sophie Charles choisit de ne pas maintenir sa candidature, le kouroucien pourrait être seul en lice samedi prochain.

Si vous n’avez pas parcouru la route qui relie
Saint-Laurent du Maroni à Saint-Jean (RD11) depuis plus de cinq
ans, vous ne la reconnaîtrez sans doute plus aujourd’hui. De chaque
côté de la voie, c’est en effet une véritable métamorphose qui
s’opère. Parcelle après parcelle, les zones constructibles sont
déboisées, arasées et laissent place à des bâtiments tout
neufs. 

« La pression à la construction est très
forte  », constate Arnaud Foure, directeur adjoint de MTI,
entreprise de travaux de l’Ouest. S’il rappelle qu’il y a
« peut-être 20 ou 30 % de zones inondables, pas
constructibles  » et qu’il « restera des
particuliers  », il estime que le reste de la route sera
entièrement urbanisé à terme. 

Les bâtis sont majoritairement des habitations,
dans une commune dont l’explosion démographique ne se tarit…