Santé : l’équipe mobile d’accompagnement et de soins du Chog se fait remarquer
La rédaction
vendredi 24 mai 2024
Une partie de l’Emas, la structure mobile du Chog, a été récompensée à Paris lors du salon Santexpo, cette semaine. • ARS
Pour la deuxième année consécutive, le centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog) a été récompensé, hier, du prix Hélioscope GMF – Fondation des hôpitaux de France (FHF). Le prix lui a été décerné hier, dans le cadre de SantExpo, à Paris.
L’an dernier, la création de son centre périscolaire Ti’moun nou koté lui avait valu le premier prix Hélioscope et le troisième prix Innovation de la MGEN.
Cette année, le Chog remporte le deuxième prix Hélioscope grâce à son équipe mobile d’accompagnement et de soins (Emas).
En 2020, en pleine pandémie de Covid-19, le Chog avait créé sa permanence d’accès aux soins de santé (Pass) qui a la particularité d’être mobile puisqu’elle tourne entre différents quartiers.
Les difficultés de transport
Dans le cadre de leur thèse de médecine, plusieurs internes se sont intéressés à l’efficacité de ce dispositif pour amener les patients sans droits sociaux ouverts vers le droit commun. Plusieurs problèmes ont été soulevés, notamment pour les patients chroniques sans droits ouverts : les difficultés de transport qui les contraignent régulièrement à interrompre leurs soins et à renoncer à des rendez-vous, et la nécessité d’organiser un suivi à domicile par des infirmiers.
C’est ainsi qu’est née l’Emas. Outre le suivi à domicile, l’Emas organise également le transport des patients. Comme l’expliquait le Dr Alexandra Mvogo, ancienne médecin de la Pass du Chog, dans la Lettre Recherche du mois de mars » désormais, à Saint-Laurent, lorsqu’un patient sans couverture sociale, vue par la Pass, a besoin de voir un professionnel de santé mais ne peut pas, l’équipe mobile d’accompagnement et de soins organise le transport avec les ambulanciers de l’hôpital. »
Que vive le film documentaire ! Du jeudi 23 mai jusqu’au samedi 1er juin, se déroule la troisième édition du festival Les Révoltés du Monde en Guyane.
Onze films documentaires seront diffusés. À partir du combat d’une femme pour électrifier un village isolé au Sénégal, aux portraits croisés du président brésilien Lula et du militant indépendantiste kanak Éloi Machoro, en passant par celui du footballeur Cyrille Régis qui a électrisé les foules en Angleterre, cette édition consacre, une fois de plus, les « figures historiques et les luttes citoyennes pour la liberté, les droits des femmes, la solidarité et la justice sociale ».
Le festival s’organise en deux temps. D’abord la phase de compétition, qui a lieu au cinéma l’Eldorado, à Cayenne, du 23 au 26 mai.
Les films seront jugés par un jury de professionnels, présidé par l’ancien président du conseil régional, Antoine Karam, et par le public. Trois prix seront décernés : le prix du jury, le prix jeune, jugé par sept lycéens et le prix du public. Chaque projection sera suivie d’un débat, animé par un spécialiste du sujet.
Des projections « hors les murs » partout en Guyane
Dans un second temps, avec des projections « hors les murs », le public pourra retrouver gratuitement du 28 mai au 1er juin, dans les communes partenaires, une sélection des films présentés à l’Eldorado. Les villes qui accueilleront le festival sont celles de Macouria, Rémire-Montjoly, Saint-Georges, Kourou, Mana et Saint-Laurent-du-Maroni. Ce sont les maires des communes qui ont choisi le film qu’ils souhaitaient projeter.
Pour les élèves et les détenus
Enfin, des projections adaptées aux élèves ainsi qu’aux détenus seront également proposées afin que « toutes et tous puissent apprécier la manière dont le cinéma documente les combats, réunit et invite à réfléchir sur nos engagements ».
L’événement est organisé par l’association Protéa et financé, entre autres, par la collectivité territoriale de Guyane, la communauté d’agglomération du Centre littoral (CACL) et la direction des affaires culturelles. Il existe depuis sept ans en Martinique et a été impulsé en Guyane il y a trois ans, sur l’idée de Gérard Guillaume, ancien directeur de Guyane la 1ère, décédé en février dernier.
Infos pratiques : Cinéma l’Eldorado à Cayenne.
Séance unique : 5€
Pass 5 séances : 10€
Pass 10 séances : 25€
Projections hors les murs : gratuites.
Programme et informations sur www.revoltesdelhistoire.fr
« Il s’agit d’abord d’un acte de militantisme »
Pourquoi organiser ce festival ?
Il s’agit d’abord d’un acte de militantisme, forcément, car les membres de l’association Protea sont des militants. Nous comptons parmi nos rangs des professionnels de l’audiovisuel, des historiens et des passionnés d’Histoire, comme moi-même. Ce qui nous réunit, c’est notre volonté d’exploiter cette riche matière, le film documentaire, pour accroître les connaissances des festivaliers sur des thématiques précises, l’Histoire des afro-descendants et leurs réalités contemporaines, car ils ne trouveront pas ces informations ailleurs.
Le système cinématographique ne donne pas de place à ce genre d’histoires et l’Éducation nationale, comme pour tout récit, comme pour tout pays, laisse des zones d’ombres, qui ne sont pas enseignées en priorité. Notre rôle est de chercher, justement, dans ces zones d’ombre. Je peux citer par exemple la construction du chemin de fer Congo-Océan, un immense chantier qui n’a jamais abouti, sur lequel des centaines d’ouvriers sont morts, et dont on ne parle jamais. Ce que tout historien défend, c’est que pour avancer, il faut connaître son passé. Cela aide à comprendre l’actualité et à se projeter. Nous considérons notre mission comme d’intérêt public : les gens doivent connaître leur histoire pour se comporter comme des citoyens responsables et développer une conscience politique qui soit capable d’agir sur le présent et le futur.
En parlant d’actualité, un documentaire sur le leader kanak Eloi Machoro est à l’affiche du festival : un fait du hasard ?
Oui, un hasard total ! Lorsque nous avons sélectionné les documentaires, les événements qui se déroulent actuellement en Nouvelle-Calédonie n’avaient pas encore débuté.
Nous avons choisi ce film car il raconte l’histoire de la Nouvelle-Calédonie depuis le moment où Eloi Machoro est actif jusqu’à son assassinat. Lorsqu’on regarde ce documentaire, c’est assez malheureux à dire, mais on se rend compte qu’on réalise les mêmes erreurs. C’était fragile et désormais, tout est à reconstruire. À la fin de cette projection, à l’Eldorado, vendredi 24 mai, nous nous attendons à des débats houleux, nous y sommes préparés : nous n’évitons aucun sujet. D’ailleurs, nous allons contacter les syndicats et partis politiques susceptibles d’être intéressés. Nous souhaitons que les militants prennent la parole. Personnellement, j’attends beaucoup de cette projection-débat.
Vous défendez également, à travers la diffusion de ces documentaires, une vocation pédagogique et sociale ?
Nous défendons notamment l’accès à la culture en milieu carcéral. Nous considérons que les détenus, comme les autres citoyens, non seulement ont le droit à la culture mais ils y ont droit plus que les autres, car il s’agit d’un outil d’émancipation.
Nous organisons des projections dans les centres pénitentiaires, ce qui exige beaucoup d’impératifs, et c’est tout à fait normal, mais tant en Martinique qu’en Guyane, les directeurs de prison ont été très favorables à notre venue. A Cayenne, il y aura deux projections, l’une pour les femmes et l’autre pour les hommes.
Nous proposons également des films au Rectorat. Des films qui ne sont pas forcément en compétition mais qui sont en relation avec le programme de chaque classe. La sélection est faite par les professeurs d’histoire de Protea, qui envoient la liste des films aux enseignants. En Martinique, lors de la dernière édition du festival en avril dernier, nous avons réussi à toucher environ 1 800 élèves. Nous y sommes parvenus en gagnant la confiance des professeurs. En Guyane, c’est en cours de développement, un certain nombre de classes vont pouvoir venir à la maison de la culture de Rémire-Montjoly, que nous remercions d’ailleurs.
La relation avec l’Éducation nationale est très importante pour nous, et on se félicite d’ailleurs d’une ouverture de l’institution à ces sujets, même si nous estimons toujours que cela ne va pas assez loin. C’est un vrai travail de fond, nécessaire, qui forme un autre regard, un autre appareil critique.
Saint-Laurent: à la découverte de la présence des USA en Guyane pendant la seconde guerre mondiale
Rédaction
jeudi 23 mai 2024
La conférence va se dérouler au camp de la transportation. • DR
Ce jeudi à 18h30, la terrasse du camp de la transportation accueille une conférence sur la présence des Etats-unis en Guyane pendant la seconde guerre mondiale, vue à travers le cas de Nicol F. Smith, passé par le territoire en 1941.
Cette conférence sera animée par Rémy Péru-Dumesnil, doctorant en histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle fait partie du cycle 2024 des jeudis du patrimoine de Saint-Laurent du Maroni.
Saint-Laurent-du-Maroni : le vigile du consulat du Suriname braqué par deux hommes armés
La rédaction
mercredi 22 mai 2024
Les faits ont eu lieu en cette matinée du mercredi 22 mai. Deux coups de feu ont été tirés en l’air. Les agresseurs sont activement recherchés.
Deux coups de feu ont été tirés ce matin devant le consultat général du Suriname, à Saint-Laurent-du-Maroni.
Aux alentours de 9h45, en passant devant le consulat, deux individus circulant en scooter remarquent un homme qui porte des bijoux. Le passager du scooter descend et braque la victime avec une arme. Or, cet homme n’est autre que l’agent de sécurité du consulat, qui réussit à se réfugier à l’intérieur des locaux. L’agresseur le suit, parvient à lui arracher sa chaîne en or et, en s’enfuyant, tire deux coups de feu en l’air.
L’enquête est toujours en cours. La brigade des recherche a été mobilisée afin de retrouver les agresseurs, a expliqué la compagnie de gendarmerie de Saint-Laurent-du-Maroni.
Saint-Laurent: les jurés d’assises désignés le 13 juin
mercredi 15 mai 2024
Les jurés siègent en cours d’assises (photo d’illustration). • DR
Le tirage au sort qui doit désigner les jurés d’assise pour l’année 2025 aura lieu à la mairie de Saint-Laurent du Maroni le 13 juin à 9h, dans la salle de l’état-civil. La séance sera ouverte au public.
Une fois sélectionné, un juré a l’obligation de siéger en cours d’assise, où il sera amené à participer au jugement des crimes les plus graves, sauf s’il peut justifier d’un motif impérieux qui ne lui permet pas de remplir ce devoir.
Saint-Laurent: avant les JO, place aux Olympiades des écoles
Samuel Zralos
mardi 14 mai 2024
La classe aux couleurs de la France défile en premier, au son de la Marseillaise. • SAMUEL ZRALOS
Une classe de CM2 de chacune des 26 écoles primaires de Saint-Laurent du Maroni participent aux olympiades des écoles de la ville. Après la cérémonie d’ouverture ce matin, place aux épreuves jeudi 16 et vendredi 17 mai.
Entre le son craché par les enceintes et le brouhaha des
discussions des élèves issus des 26 écoles élémentaires de la
ville, installés dans les gradins de part et d’autre du stade René
Long, l’ambiance est pour le moins bruyante, ce mardi matin lors de
la cérémonie d’ouverture des Olympiades des écoles de Saint-Laurent
du Maroni.
Saint-Laurent du Maroni: des menaces prononcées devant le lycée Raymond Tarcy
Rédaction
mardi 14 mai 2024
Hier, en fin de matinée, un vendeur à la sauvette installé devant le lycée Raymond Tarcy a pris à partie les CPE de l’établissement, alors que son stand et celui d’un confrère étaient évacués par la police municipale.
L’homme aurait notamment menacé de mort les CPE, et aurait évoqué l’incendie du lycée. Il a été interpellé et des plaintes devaient être déposées dans l’après-midi.
Cyclisme : 3e édition du Mémorial Richard Gabriel ce weekend
Rédaction
jeudi 9 mai 2024
Cette année, il y aura deux équipes invitées au mémorial Richard Gabriel (photo d’illustration). • DR
De vendredi à dimanche et de Saint-Laurent du Maroni à Cayenne, les fous du bitume vont pouvoir profiter d’une compétition qui se veut ambitieuse ce weekend.
D’un hôtel Amazonia à l’autre, les cyclistes vont parcourir le littoral guyanais ce weekend, lors de la troisième édition du mémorial Richard Gabriel. Une compétition qui ne cache pas son ambition et accueillera cette année – pour la première fois – deux équipes non guyanaises, « pour lui donner une dimension internationale« , explique-t-on du côté des hôtels Mercure.
Les martiniquais de l‘Espoir Cycliste Ducosais (ECD) et le Surinaamse Wielren Unie du Suriname viendront se joindre au reste du peloton pour rouler de Saint-Laurent du Maroni à Iracoubou, puis de Trou Poisson à Sinnamary et enfin de Sinnamary à Cayenne, pour arriver à l’entrée du Mercure royal amazonia dimanche en fin de matinée. Une façon, aussi, de donner plus de visibilité à cette course.
Pensé par Joël, fils de Richard Gabriel, ce mémorial a été créé « puisque son père a été attaché toute sa vie au sport guyanais, au cyclisme en particulier – il était premier sponsor privé du tour de guyane -, son sport passion« , précisent les organisateurs.
Et pas d’inquiétude pour les passionés : l’organisation prévoit déjà une 4e édition l’an prochain, pour pérenniser le projet : le fils de Richard Gabriel, « tient à ce que ça devienne une compétition reconnue, qui prennne de l’envergure » alors « tant qu’il y aura des talents on continuera« .
Les olympiades des écoles prennent place à Saint-Laurent du Maroni
Rédaction
jeudi 9 mai 2024
Des jeunes de Saint-Laurent vont représenter leur école aux Olympiades de la ville (photo d’illustration). • DR
Les 14, 16 et 17 mai prochains, le stade A, la piscine de Saint-Laurent du Maroni ou encore la Roche bleue vont accueillir 26 classes de cm2 de la capitale de l’ouest, ainsi que quelques élèves de cm1, pour les olympiades de la ville.
Contrairement à d’autres régions d’hexagone, l’ensemble des élèves de la ville ne sont pas invités, à charge donc à chaque classe de cm2 participante de représenter l’ensemble de son école.
Au programme – entre autres – du foot, de la natation ou encore du lancer de poids. Bref, de quoi faire pour les jeunes sportifs de l’ouest.