Un peu moins d’un an après l’incendie volontaire qui l’avait détruit, le centre de prévention santé (CPS) de la Croix-Rouge française, à Saint-Laurent du Maroni, rouvre ses portes. Pendant cette période, les professionnels ont été accueillis par l’Akatij, afin de poursuivre leurs missions. Cette réouverture va permettre la transformation du CPS en centre de santé. Outre ses activités historiques de prévention (vaccination, dépistage des IST et de la tuberculose), il proposera des consultations de médecine générale ouvertes à tous, en plus de leurs activités de vaccination, de prévention des IST et du VIH, et de lutte contre la tuberculose.

Ailleurs sur le territoire, les anciens CPS de la Croix-Rouge française sont devenus des centres de santé le 15 février à Cayenne et le 18 mars à Kourou. « Cette nouvelle activité vient compléter l’offre médicale et hospitalière du département et permettent à tous de bénéficier de consultations d’une prise en charge médicale, sans sélection, ni discrimination », soulignait récemment l’association dans un communiqué.

A la demande de la mairie de Saint-Laurent du Maroni, les stands et baraques alignées au niveau de l’allée des Ixoras, à la périphérie du quartier informel « Bagdad » ont été démantelés ce matin par les forces de l’ordre.

La gendarmerie, la police municipale et la police aux frontières ont travaillé de concert avec une entreprise privée équipée d’une machine de chantier pour évacuer et démonter les boutiques informelles qui n’ont cessé d’augmenter en nombre dans cette rue depuis le Covid-19.

Après le marché informel de la charbonnière et les stands illégaux aux abords du marché de la ville, c’est la troisième opération de démantèlement de commerces alimentaires clandestins en quelques jours dans la capitale de l’ouest.

Malgré l’échec des barrages du 16 avril, « le combat continue » pour l’association Positif Soolan Pikin, qui entend « rester mobilisée » contre l’insécurité à Saint-Laurent du Maroni, affirme son président Fabrice Asosie. Le collectif a donc publié sept revendications « indispensables pour réduire la violence« . La plupart sont d’ordre sécuritaire – Un commissariat, contrôle fluvial 24/24 sur le Maroni, contrôles réguliers dans toute la ville et aux abords des écoles, la création d’un centre éducatif fermé – les autres sont plus collectives, à savoir une maison des associations, un ligne de transport en commun locale et la mise en place d’une structure de coordination pour toxicomanes et sdf.

Ces propositions, PSP compte bien que les élus guyanais « travaillent vraiment dessus« . C’est le coeur de la nouvelle stratégie des militants : « consulter les élus et les pousser à prendre leurs responsabilités« . L’association prévoit donc « d’inviter les élus à une réunion la semaine prochaine« , dont la date n’est pas encore fixée, « sur la base des 7 propositions« . Certains élus ont déjà donné un accord de principe, assure Fabrice Asosie.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, la gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni a interpellé un homme de 25 ans, sans domicile, pour un vol de batterie de voiture. Il portait notamment sur lui une pipe à crack.

Rebondissement, au cours de la garde à vue les forces de l’ordre ont pu rapprocher l’interpellé d’une autre affaire de menaces avec arme et dégradation de voiture, pour laquelle il était rechercé depuis janvier.

L’homme a reconnu l’intégralité des faits d’après la gendarmerie et a été présenté aujourd’hui au procureur.