Jusqu’à présent, la rumeur évoquait un cocktail molotov qui avait glissé sous la voiture… Mais si les faits tels qu’ils sont rapportés ci-dessous venaient à être confirmés, l’acte s’apparenterait alors à une gravissime tentative d’assassinat sur un enseignant.
Ce lundi 15 avril, en fin de matinée, un professeur du lycée Raymond Tarcy, à Saint-Laurent-du-Maroni, a été alerté par une odeur suspecte en se rendant à son véhicule sur le parking.
« Il a découvert alors un dispositif artisanal de mise à feu (mosquito et pétard), relié à une bouteille d’essence, le tout placé contre le réservoir de carburant d’une voiture« , raconte le syndicat FSU Guyane. L’enseignant « a aussitôt désamorcé la bombe incendiaire. Sa présence d’esprit, sa réactivité et son calme ont permis d’éviter un drame terrible.«
D’après nos informations, cette bombe artisanale aurait été en effet constituée d’une grande bouteille remplie d’essence, avec un pétard installé comme élément explosif et un mosquito (cercle anti-moustiques) allumé en guise de mèche.
D’après un mail interne du lycée Raymond Tarcy que France Guyane a pu consulter, « les gendarmes ont précisé que si la bombe avait explosé, une réaction en chaîne aurait suivi sur tout le parking » de l’établissement, en raison de la proximité d’autres voitures.
Contacté, le parquet de Cayenne n’a pas encore répondu à nos sollicitations.
Le syndicat FSU s’inquiète : « Désormais, faudra-t-il vivre et travailler en se demandant chaque jour si une bombe ne se trouve pas sous notre véhicule ? Quand le rectorat et la CTG vont-ils prendre la mesure de la situation et protéger efficacement les personnels et les élèves ? Quand le rectorat et la CTG vont-ils nous faire confiance et accepter nos revendications ? Par exemple, depuis 5 ans, nous réclamons un lycée provisoire pour pouvoir mieux accueillir des élèves trop nombreux pour nos structures. »
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