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  • [France-Guyane] La non-scolarisation, source des inégalités républicaines

    [France-Guyane] La non-scolarisation, source des inégalités républicaines

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    EDUCATION

    La non-scolarisation, source des inégalités républicaines

    Jeanne Belany et Antoine Plancke
    dimanche 24 novembre 2024

    Les enfants d’Antecume-Pata devront quitter leur village dès dix ans pour rejoindre le collège de Maripasoula. • AFP/ARCHIVES

    L’accès à l’école est-il le même sur l’ensemble du territoire français ? Jeanne Belanyi, directrice de l’Observatoire des outre-mer de la Fondation Jean-Jaurès, et Antoine Plancke, professeur de lycée professionnel en lettres et histoire-géographie à Saint-Laurent du Maroni en Guyane, montrent dans cette première note les fortes disparités d’accès à la scolarisation qui sont à l’œuvre en Outre-mer, notamment en Guyane.

    « L’enfant, en Guyane, est une plante sauvage qui doit se suffire à elle-même, croître sur elle-même, se développer par ses propres moyens, sans qu’elle soit à l’abri des intempéries. […] Il ne suscite aucune attention, bien qu’il soit le sel et l’os des générations présentes et à venir. »

    La métaphore date de 1938, elle s’exprime par la voix de Léon-Gontran Damas, grand poète de la négritude et dix ans plus tard, député de la Guyane. Dans quelle mesure se vérifierait-elle aujourd’hui encore ? Ou au contraire serait-elle contredite par une évolution heureuse des politiques publiques en matière d’éducation et de protection de l’enfance, au fil d’une décolonisation toujours tâtonnante ? Si les réponses sont nécessairement multiples et nuancées, un premier constat s’impose, éloquent en soi : la question demeure, et elle peut se poser dans la plupart des territoires dits d’outre-mer, induisant des inégalités entre ceux-ci et l’Hexagone ; entre les outre-mer eux-mêmes, loin de présenter une réalité uniforme ; et à une échelle plus fine, au sein même de chacun de ces territoires. Allons plus loin : au-delà des inégalités et de leurs spécificités, les outre-mer français ne tendraient-ils pas finalement un miroir grossissant à l’Hexagone, reflétant des problématiques nationales et concernant également d’autres territoires aux marges de la République ?

    Fin 2023, les représentants des branches ultramarines de la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré, lançaient une campagne axée sur l’enseignement scolaire dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), dont l’intitulé ne laissait guère de place à la nébulosité : «  École en sous-France ». Pointant des problèmes sociaux, sanitaires, sécuritaires ou encore d’effectifs, mais également des infrastructures déficientes car souvent inadaptées aux conditions météorologiques, entravant dès lors le droit pour les élèves à bénéficier d’un environnement d’apprentissage sûr et confortable, ils appelaient à la mise en place d’une politique volontariste qui ferait passer l’égalité républicaine du statut de dogme à celui de matérialité tangible.

    Où est la la promesse républicaine d’égalité et d’émancipation

    Au travers de cette alerte du monde enseignant, la question qui s’impose s’émancipe d’un cadre qui se limiterait aux frontières ultramarines : la société française est-elle en mesure d’offrir à chacun les mêmes chances de réussite ?

    Alors que la trajectoire financière de la France s’inscrit dans un cadre annoncé d’austérité budgétaire et qu’un rapport réalisé conjointement par l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche a récemment proposé de fermer massivement des classes pour réduire les coûts de l’Éducation nationale, il est essentiel de rappeler que de fortes disparités d’accès à la scolarisation sont à l’œuvre en Outre-mer.

    Nous assumerons ici une part de subjectivité, appuyée sur le vécu de professeurs, notamment en Guyane. La présente note vise une approche globale en reliant des données souvent éparses, parfois contradictoires, et pose la question des leviers qui permettraient de sortir d’une relative incurie. L’enjeu politique est d’importance : il ne s’agit rien moins que de tenir enfin, soixante-dix-huit ans après le choix de départementaliser les « vieilles » colonies, la promesse républicaine d’égalité et d’émancipation pour tous.

    Si tous les territoires ultramarins sont concernés, la question se pose en des termes plus aigus dans les deux territoires les moins favorisés : Mayotte et la Guyane, également seuls DROM où la population scolaire augmente.

    Perpétuer les inégalités qu’elle prétend combattre 

    Selon la sociologue Dominique Schnapper, «  l’école commune à tous est l’institution de la République par excellence », au sein de laquelle «  les élèves, comme les citoyens, sont traités de manière égale, indépendamment de leurs caractéristiques familiales et sociales ». Ainsi que le rappelle Alain Michel, depuis Condorcet, l’école a en effet été considérée comme une institution « essentielle à la constitution de la république  », qui doit «  former l’homme et le citoyen, développer sa capacité de jugement et son autonomie ».

    Mais quel sens donner à «  l’école de la République », désignée comme première priorité nationale et bien souvent au cœur des politiques publiques, dont la « mission première [est de faire] partager aux élèves les valeurs de la République », alors même qu’elle semble, et ce, notamment au travers du prisme ultramarin, perpétuer les inégalités qu’elle prétend combattre et, de facto, impacter le sentiment d’appartenance collective à la société ?

    En 2021, Guyane La Première posait le sujet sans équivoque : « En principe, l’accès à l’éducation est un droit fondamental, garanti par l’État à tous les enfants en France, sans condition d’origine ou de nationalité. De fait, en Guyane, une forme de sélection s’opère à l’entrée du système scolaire, puisqu’il n’y a pas assez de places pour accueillir l’ensemble des jeunes à scolariser ».

    La question se pose en des termes d’autant plus sensibles quand le profil des jeunes non scolarisés est très marqué géographiquement et socialement, au sein d’un même territoire. Ainsi que le relève l’Insee en 2020, il est particulièrement marqué dans l’ouest et l’est de la Guyane, qui concentrent plus de difficultés sociales ; et plus encore dans les communes isolées. « En 2020, la part des enfants âgés de 3 à 16 ans non scolarisés s’élève à 7% en Guyane, soit 6 207 enfants. Elle est deux fois plus élevée qu’en France hexagonale. La non-scolarisation est plus marquée en Guyane non routière. La proportion d’enfants non scolarisés nés à l’étranger est trois fois plus élevée que celle des enfants nés en France. Le taux de non-scolarisation des enfants ayant des parents inactifs est deux fois plus élevé que ceux ayant des parents actifs. La non-scolarisation concerne plus souvent les enfants vivant dans une famille monoparentale (8%) que ceux vivant dans une famille de couple (6%). Enfin, les enfants vivant dans des logements ayant accès à l’eau ou encore à l’électricité ont un taux de non-scolarisation quatre fois plus faible que ceux vivant dans des logements n’y ayant pas accès. »

    Alors que d’indéniables efforts sont faits pour enrayer cette tendance, « entre 2013 et 2020, le taux de non-scolarisation des enfants âgés de 3 à 16 ans reste stable en Guyane ».

    Une réponse politique souvent insuffisante

    À la racine du phénomène, une démographie toujours croissante, et une réponse politique souvent insuffisante.

    Le phénomène contribue évidemment à la surpopulation scolaire et au besoin de construire toujours plus d’écoles et de recruter toujours plus de professeurs. Outre l’accès aux moyens de contraception, les travaux de démographes tels qu’Hervé Le Bras ont montré que c’est précisément quand la puissance publique se donne réellement les moyens de faire progresser la scolarisation secondaire des jeunes filles que l’on peut observer une évolution du taux de natalité, les maternités étant plus tardives et davantage choisies ; il précise que cette évolution prend aujourd’hui le temps d’une génération, quand elle a mis un siècle à s’imposer en Occident. Il n’en demeure pas moins que l’application de la loi de 2001 pour les cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, insuffisante partout en France, a ici des conséquences plus importantes. Sa mise en œuvre requerrait une vraie prise en compte des spécificités culturelles, comme le font déjà autant que possible des infirmières scolaires, des associations de Planning familial et des sage-femmes de la Croix-Rouge.

    L’une d’elles, présente quelques heures par semaine dans un établissement de l’ouest guyanais et investie de longue date sur le territoire, a pu observer les premiers signaux faibles d’une évolution possible concernant les grossesses précoces et le nombre d’enfants par femme. Selon elle, de plus en plus de jeunes filles, qui ont vu leur propre mère se débattre dans l’éducation de fratries de dix ou douze enfants, sont plus conscientes des difficultés induites ; elles seraient donc de plus en plus nombreuses à prendre garde à ne pas avoir d’enfant avant la fin de leurs études ou, à tout le moins, à en avoir moins. Une tendance faible, qui se vérifiera ou non dans les indices de fécondité que l’on pourra mesurer dans les vingt ans à venir.

    Dix ans de retard dans le bâti scolaire

    D’autres facteurs jouent pourtant à plein. D’abord le retard chronique en matière de construction d’établissements scolaires, comme le souligne un rapport sénatorial en 2022 : «  le taux de scolarisation est de 77,9% à Mayotte et de 77,7% en Guyane. Il est principalement dû aux tensions sur le bâti scolaire », tensions évaluées à un «  retard de dix ans dans la construction d’écoles, de collèges et de lycées » en Guyane.

    Ensuite les « refus-guichets » : en 2009, « un collectif pour la scolarisation de tous les enfants en Guyane, le collectif Migrants outre-mer et des Fédérations de syndicats avaient sollicité le Défenseur des droits sur les mesures discriminatoires en matière de droit à l’éducation à l’égard d’enfants étrangers et des peuples des forêts et des fleuves.  » En 2016, « le Défenseur des droits rappelle aux communes que l’inscription à l’école se fait sur présentation de justificatifs d’identité et d’un certificat de vaccination DT polio. L’exigence de tout autre document aboutit à une différence de traitement qui pourrait revêtir un caractère discriminatoire ».

    En 2021, l’Unicef continue de dénoncer « des difficultés d’inscription scolaire pour de nombreuses familles, qui font face à des exigences illégales de pièces administratives et des » refus-guichet « en particulier pour de nombreux enfants étrangers ou vivant dans des quartiers informels ».

    Quoi qu’il en soit, il faut prendre la mesure de l’inégalité en la matière entre les données nationales et celles qui ont pu être avancées, de longue date, en Guyane : « Selon l’Insee (recensement 2012), le taux de non-scolarisation pour les élèves âgés de 6 ans était de 4,3% contre 1,8% en Hexagone et, pour les adolescents âgés de 16 ans, le taux de non-scolarisation était de 10% contre 3,6% en Hexagone ; sans doute un taux encore plus élevé si on tient compte des difficultés d’inscription, en particulier, lorsque des pièces administratives sont abusivement demandées par des communes pour inscrire les enfants ou lorsque des correspondances sont considérées » destinataire introuvable « , situation fréquente dans les zones d’habitat spontané ».

    Dotations aux collectivités minorées

    Cette question s’inscrit donc dans une problématique plus large : celle de recensements régulièrement contestés, car ne prenant pas suffisamment en compte l’importance des populations en situation irrégulière et/ou habitant des quartiers informels, parfois depuis plusieurs générations, et dont les enfants, français ou étrangers – parfois dans un flou total quant à leur nationalité – ont dans tous les cas droit à la scolarisation.

    Il en résulterait des dotations aux collectivités minorées et sans commune mesure avec les besoins réels des populations administrées, au premier chef en matière scolaire. Concrètement : des établissements en nombre insuffisant et dangereusement surpeuplés. Le taux de remplissage a dépassé les 100% «  dans la quasi-totalité des établissements  », relève Annie Robinson-Chocho, la vice-présidente de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) en charge de l’éducation. « Il y a un goulot d’étranglement à l’entrée à l’école. Toutes les mairies ont des listes d’attente », assure Florent Hennion, le secrétaire académique du Snes-FSU. « Mais cette problématique touche aussi le second degré ».

    Zoomons sur l’ouest guyanais avec Saint-Laurent du Maroni, deuxième ville de Guyane, commune frontalière du Suriname et territoire situé à la lisière des marges de la République s’il en est. « Aujourd’hui, la ville compte officiellement 50 000 habitants mais tout le monde sait que l’on est plus près de 80 000, souligne Sophie Charles, maire sans étiquette depuis 2018, dans l’AFP. […] On aurait besoin de 10 à 25 millions d’euros de plus dans notre budget pour assumer toutes nos prérogatives. Nos moyens ne sont pas adaptés, car la population réelle n’est pas retranscrite dans la dotation globale de fonctionnement ».

    Scolarisation en maternelle et en lycée : un enjeu décisif

    Outre le fait que le taux de non-scolarisation est sans doute sous-évalué, c’est surtout au début et à la fin de la scolarisation que le bât blesse. Penchons-nous un instant sur le premier bout du problème : selon l’Insee, à Saint-Laurent du Maroni, 37% des 2-5 ans seraient non scolarisés, alors que nombre de chercheurs en sciences de l’éducation ont montré à quel point ces premières années de scolarisation sont décisives, notamment pour l’acquisition de vocabulaire – qui plus est sur un territoire où la majorité des enfants sont allophones : « Le Défenseur des droits souhaite que le dispositif d’intervenants en langue maternelle en zone amérindienne soit consolidé et que les efforts soient entrepris pour scolariser un enfant avant ses trois ans afin de permettre le plus tôt possible une meilleure acculturation à la langue française  ». Leur non-scolarisation accentue les inégalités sociolinguistiques dont ils pâtissent déjà ; leur scolarisation contribuerait à les réduire.

    La scolarisation dès l’âge de 3 ans, rendue obligatoire en 2019, est difficilement appliquée en Guyane en raison de la saturation des écoles existantes. En Guyane, une stagnation (de 20 à 30% des enfants de 3 ans non scolarisés entre 2014 et 2019) aurait succédé à une phase de progression notable (« le taux de scolarisation à [3 ans] passe de 65% en 2007 à 80% en 2013 »). Pour la tranche d’âge 3-5 ans, on suppose quelques progrès, qui maintiennent néanmoins la Guyane très en-deçà des moyennes nationales : en 2020, « avec 2556 enfants concernés, la tranche des 3 à 5 ans affiche le taux de non-scolarisation le plus élevé (14%). En France hexagonale, cette tranche d’âge est également la plus concernée mais dans une moindre mesure (8%) ».

    Trois ans après le vote de la loi, l’évolution laisse dubitatif. Selon le rectorat de Guyane cité dans le rapport parlementaire de 2023, le taux d’inscription des enfants de 3 ans « serait désormais proche de 95% ».

    Ne pas rater la sortie du collège

    Un an auparavant, un rapport sénatorial était plus mesuré : « En Guyane, la mise en œuvre de l’obligation d’instruction connaît une lente progression. […] L’objectif actuel du ministère est de renforcer progressivement la scolarisation pour qu’elle devienne effective pour tous les enfants d’ici 2025, soit plus de six ans après l’entrée en vigueur de la loi. Fait marquant, le taux de scolarisation des enfants de 3 à 5 ans a baissé en Guyane à la rentrée 2020 par rapport à la rentrée 2019. Aujourd’hui, le ministère estime le nombre d’enfants non scolarisés en maternelle à 2800 en Guyane. […] Le gouvernement estimait alors pour la rentrée 2020 le nombre d’enfants de maternelle restant à scolariser à 3 518 en Guyane. Les rapporteurs constatent que près de 80% de ces enfants guyanais identifiés comme restant à scolariser ne le sont toujours pas.  »

    À l’autre bout de la chaîne, «  la collectivité territoriale de Guyane et le rectorat constatent que la sortie du collège marque un tournant dans le parcours scolaire. Le taux de déscolarisation est alors de 4% en Guyane, soit trois fois plus que dans l’Hexagone ».

    Le constat est bien établi, qui doit d’autant plus nous interpeller sur les conséquences locales d’un choix du gouvernement sortant : l’obtention du brevet des collèges deviendrait la condition d’accès au lycée. Le nombre de jeunes concernés en Guyane serait sans commune mesure avec ce qui peut être observé dans l’Hexagone ; et, le cas échéant, les professionnels et les structures qui pourraient venir en renfort ou prendre le relais de l’école en Guyane sont déjà trop peu nombreuses et sous-dotées pour faire face à la situation actuelle, comme dans d’autres zones défavorisées en France.

    Cette annoncé précipitée, érigée en méthode de communication à la tête de l’État a des conséquences disproportionnées dans les Outre-mer. Il serait pour le moins salutaire que les futurs gouvernements intègrent mieux et d’emblée les réalités ultramarines dans la conception de leurs politiques publiques nationales.

    Breve

    Encadré

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  • [France-Guyane] Grève en cours et dialogue de sourds à la mairie de Saint-Laurent

    [France-Guyane] Grève en cours et dialogue de sourds à la mairie de Saint-Laurent

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    SOCIAL

    Grève en cours et dialogue de sourds à la mairie de Saint-Laurent

    G.T.
    samedi 23 novembre 2024

    Photo d’archives.

    Le syndicat dénonce notamment des inégalités dans l’attribution des primes et des salaires versés. La mairie se défend.

    Un dialogue de sourds s’installe à la mairie de Saint-Laurent. Depuis ce mercredi 20 novembre, l’Union des travailleurs guyanais (UTG) mène un mouvement de grève face à la municipalité. Le syndicat dénonce notamment des inégalités dans l’attribution des primes et des salaires versés. 

    La gestion de l’Indemnité de fonctions de sujétions et d’expertise (IFSE) et le Complément indemnitaire annuel (CIA) sont les primes notamment visées. « On devait les mettre en place et travailler en transparence, mais la mairie veut faire un passage en force« , dénonce Edouard Magloire, secrétaire adjoint de la section UTG de la mairie de Saint-Laurent. « Certains agents avec plus de 20 ans de service sont sur des petits contrats, sans perspectives d’évolution. »

    Une employée avec 24 ans de service serait sur le point de ne pas être renouvelée, et laissée dans une situation précaire. Les disparités entre les primes perçues par les différentes catégories seraient flagrantes. 

    « Certaines revendications ne tiennent pas compte de la réalité économique »

    La municipalité s’est défendue par le biais de plusieurs communications. Le maire, Sophie Charles, signe un document dans lequel elle affirme notamment : « La section locale de l’UTG, à l’origine de ce mouvement, ne représente pas l’ensemble du personnel, ce qui restreint la portée des discussions et ne reflète pas l’avis de tous les agents. » En effet, seuls 10 % du personnel communal serait en grève, principalement au centre technique, au service des sports et au CIAP. La mairie déplore que « la section locale de l’UTG a choisi de rompre ce dialogue social plutôt que de continuer à œuvrer ensemble.« 

    À l’heure des coupes budgétaires annoncées par le gouvernement, Sophie Charles affirme aussi : « Certaines revendications ne tiennent pas compte de la réalité économique et budgétaire actuelle. Elles risquent de nuire à l’intérêt général et compromettent la capacité de la commune à répondre aux besoins de toute la population. »

    Selon la déclaration de Manuel Jean-Baptiste, 3e adjoint au maire à Guyane 1ere, la mairie aurait « engagé de gros efforts pour régulariser les carrières. Depuis 2018, ce sont 50 titularisations, 34 promotions internes et la régularisation de la NBI pour un coût de 400 000 euros. » Le nombre d’employés (CDI et titulaires) à la mairie s’élève actuellement à 619, alors qu’en 2017 il y en avait moitié moins (302 agents).

    Un service minimum est assuré pour limiter les perturbations dans les écoles et les services municipaux. Certaines installations sportives ont toutefois dû fermer cette semaine, entraînant l’annulation de matchs.

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  • [France-Guyane] L’Etat cesse l’exploitation de la Gabrielle au 31 décembre

    [France-Guyane] L’Etat cesse l’exploitation de la Gabrielle au 31 décembre

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    MARONI

    L’Etat cesse l’exploitation de la Gabrielle au 31 décembre

    Eric GERNEZ
    vendredi 22 novembre 2024

    Dans une circulaire du 20 novembre, le Préfet informe la CTG et la Marie de Saint-Laurent que l’État mettra fin le 31 décembre 2024 à l’exploitation du bac La Gabrielle qui assure le service entre les deux rives du Maroni.

    Nous avons pu accéder à cette circulaire en date du 20 novembre qui annonce la fin d’une époque. Désormais, c’est à la Collectivité Territoriale de Guyane que reviendra la responsabilité du franchissement du Maroni.

    L’État cesse l’exploitation

    Le bac la Gabrielle assure depuis 1994 la liaison entre Saint-Laurent et Albina par une convention entre l’Etat et la Collectivité Territoriale. Elle précise que « L’État exploite le bac La Gabrielle, mis à disposition gracieuse par la CTG pour assurer le transport des passagers, véhicules et fret…« .

    Le Préfet de Guyane, Antoine Poussier, énonce dans la circulaire qu’il a signée que « l’exploitation du nouveau bac Le Malani sera assurée par la Collectivité Territoriale à partir de 2025. »

    Il vient ainsi rappeler qu’il existe au mouillage, à Saint-Laurent, un bac tout neuf qui ne sert pas et qu’il est là depuis bientôt deux ans.

    À partir du 1ᵉʳ janvier

    Rappelons que ce projet, sans rentrer dans les détails, tourne globalement autour de 10 millions d’euros de financements conjoints CCOG-CTG-Etat-Europe.

    La CTG va devoir expliquer ses projets. Comment va-t-elle s’organiser, à partir du 1ᵉʳ janvier, pour assurer la liaison internationale de l’ouest de la Guyane. Va-t-on vers un enclavement de plus ? Les modèles économiques bâtis autour de cette liaison vont-ils s’effondrer ? Quelles sont, clairement, les échéances à court terme ?

    La Gabrielle assurera-t-elle encore le service, mais sous la responsabilité de la CTG, et qu’en est-il des prévisions pour l’entrée en service du Malani ?

    Une réunion des partenaires doit se tenir aujourd’hui et le « Conseil du Fleuve », qui rassemble les décideurs de chaque côté du fleuve, se tiendra à Paramaribo le 6 décembre. Le Malani sera à l’ordre du jour, entre autres sujets transfrontaliers. Que vont-ils, ou que peuvent-ils, décider ?

    La série d’échecs que le dossier Malani cumule esquisse désormais les traits du scandale. Un désuet parfum d’amateurisme semble flotter autour de ce dossier. C’est un vaudeville qui risque de décrédibiliser la parole publique.

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  • [France-Guyane] Fin du pic de salinité de l'eau à Saint-Laurent du Maroni

    [France-Guyane] Fin du pic de salinité de l'eau à Saint-Laurent du Maroni

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    EAU

    Fin du pic de salinité de l’eau à Saint-Laurent du Maroni

    G.T.
    mardi 19 novembre 2024

    L’eau du robinet à Saint-Laurent-du-Maroni est à nouveau consommable pour la boisson et la cuisson. Une nouvelle hausse de la salinité dans les prochaines semaines n’est pas à exclure pour autant.

    Fin du pic de salinité de l’eau à Saint-Laurent du Maroni. Selon un communiqué commun de la préfecture, de l’ARS de la Sgde et de la commune : « l’eau du robinet à Saint-Laurent du Maroni est à nouveau consommable pour la boisson et la cuisson. Le taux de sel dans l’eau est revenu à un niveau légèrement supérieur à la normale.« 

    Les points de distribution installés provisoirement dans la ville, équipés de bâches d’eau de consommation, seront retirés à partir de ce mercredi 20 novembre 2024, indique également l’annonce. 

    Une nouvelle hausse n’est pas à exclure

    Il est également conseillé aux personnes atteintes d’insuffisance rénale avancée (stade 4 et 5) de « continuer à éviter de consommer l’eau du robinet, car le taux de sel reste légèrement supérieur à la normale pour leur santé. La distribution d’eau en bouteille par la mairie de Saint-Laurent du Maroni est maintenue dans les centres de dialyse.« 

    En ce qui concerne les prévisions pour les semaines suivantes : le faible niveau de pluies pourrait entraîner une nouvelle hausse de la salinité début décembre. La situation est surveillée de près.

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  • [France-Guyane] À Saint-Laurent-du-Maroni, l'ARS appelle les habitants à ne pas consommer l'eau du robinet à partir de mercredi

    [France-Guyane] À Saint-Laurent-du-Maroni, l'ARS appelle les habitants à ne pas consommer l'eau du robinet à partir de mercredi

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    Santé

    À Saint-Laurent-du-Maroni, l’ARS appelle les habitants à ne pas consommer l’eau du robinet à partir de mercredi

    Z.D.-C.
    mardi 12 novembre 2024

    L’eau sera impropre à la consommation à Saint-Laurent-du-Maroni, du 13 au 19 novembre. • SHUTTERSTOCK

    Aux populations de l’agglomération ouest-guyanaise, l’agence régionale de santé recommande de ne pas boire l’eau de robinet du 13 au 19 novembre, pour cause de salinité élevée. Les communes de Montsinéry-Tonnegrande et de Matoury sont de leur côté mises en garde.

    La sécheresse de ces dernières semaines a accru la salinité des eaux littorales.

    Au point que, ce mardi, l’agence régionale de santé guyanaise (ARS) appelle les habitants de Saint-Laurent-du-Maroni à ne pas ingérer l’eau courante du mercredi 13 au mardi 19 novembre.

    « Pour faciliter l’accès à l’eau potable, des points de distribution seront mis en place dans la ville avec des bâches d’eau de consommation », a indiqué l’ARS dans un communiqué.

    La préfecture lui a emboîté le pas en annonçant la distribution de « près de 6000 bouteilles d’eau » ce mardi aux écoles de Saint-Laurent-du-Maroni. Le service militaire réquisitionné par le Préfet, en coopération avec la mairie, assurera la continuité de la distribution d’eau pendant toute la période, l’objectif restant de garder les établissements scolaires ouverts.

    Des précautions à prendre pour les personnes sujettes aux problèmes rénaux

    Pour la même période, l’ARS a également mis en garde les citoyens des communes de Matoury et de Montsinéry-Tonnegrande quant à la consommation de l’eau du robinet par les personnes sujettes à des insuffisances rénales de stade 4 et 5, « par précaution ». L’eau restera cependant potable.

    « En collaboration avec les centres de dialyse du territoire, la Communauté d’agglomération du centre littoral (CACL), une distribution d’eau en bouteille sera organisée pour les patients nécessitant une dialyse durant cette période », a assuré l’ARS.

    Les secteurs concernés : RD5 et bourg de Tonnegrande, Stoupan et Mogés à Matoury, Lamirande et bourg de Matoury et Aéroport Éboué à Matoury.

    L’eau salée se mélange à l’eau douce des fleuves

    La Guyane subit les conséquences d’un déficit d’épisodes pluvieux depuis plusieurs mois.

    Dans les communes du littoral, la hausse de la salinité est liée à la proximité des captages d’eau avec les zones dans lesquelles remonte le biseau salé lors des marées. La baisse du niveau des fleuves empêche l’eau salée d’être évacué. Cette dernière se mélange alors à l’eau douce fluviale censée habituellement alimenter le réseau d’eau de la commune.

    Saint-Laurent-du-Maroni n’en est pas à son premier épisode. En octobre puis début novembre, la commune avait déjà dû faire face à une hausse de la salinité de son eau potable.

    « Il est possible que d’autres épisodes similaires se produisent si les pluies restent insuffisantes dans les semaines à venir », a prévenu l’établissement tout en garantissant la surveillance permanente de la qualité de l’eau et de sa communication auprès des citoyens.

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  • [France-Guyane] Saint-Laurent du Maroni : 1200 tonnes de déchets parties en fumée dans l'incendie jeudi soir

    [France-Guyane] Saint-Laurent du Maroni : 1200 tonnes de déchets parties en fumée dans l'incendie jeudi soir

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    Faits divers

    Saint-Laurent du Maroni : 1200 tonnes de déchets parties en fumée dans l’incendie jeudi soir

    La rédaction
    lundi 11 novembre 2024

    Capture vidéo : l’incendie a brûlé 1200 tonnes de déchets mais n’a fait aucune victime. • DR

    Finalement maîtrisé dans la nuit suivant le drame par les pompiers de Saint-Laurent du Maroni et de Mana, l’incendie qui a touché 3000 mètres carrés sur l’écopôle Colibri retarde la date d’ouverture de la déchèterie initialement prévue lundi prochain.

    Déclaré dans la soirée de jeudi 7 novembre dans l’ISDND (Installation de déchets non dangereux), situé sur l’ecopôle Colibri à Saint-Laurent du Maroni, l’incendie impressionnant a consumé près de 1200 tonnes de déchets. Aucune victime n’a cependant été recensée.

    Ce n’était pourtant pas gagné. Le vent et les matières exposées dans la déchèterie, issues de décharges sauvages, ont semblé avoir attisé les flammes et rendre leur extinction plus difficile encore.

    Des conséquences plus graves évitées

    Le feu a néanmoins été circonscrit à 3000 m2 grâce à la mobilisation rapide des pompiers de Saint-Laurent du Maroni et de Mana ainsi que de la police municipale, sous la coordination de la Communauté de communes de l’ouest guyanais.

    Les pompiers sont parvenus au bout des flammes aux environs de 1h45. Dès vendredi, la directrice générale des services du CCOG Christelle Sabayo-Hilaire a évoqué la piste d’un départ de feu lié aux fortes chaleurs.

    « Les menaces concernant les fumées ont pu être rapidement levées dès la maîtrise de l’incendie dans la nuit », a indiqué la Communauté de communes ce lundi.

    L’ouverture de la déchèterie Colibri devait initialement ouvrir lundi 18 novembre. « Face à cette situation d’urgence, une cellule de crise a été immédiatement mise en place par la CCOG pour organiser la réouverture du [l’ISDND] dans les meilleurs délais, avec pour priorité la sécurité des usagers et du personnel », a encore précisé la structure territoriale.

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  • [France-Guyane] Il n’est pas recommandé de consommer l’eau du robinet à Saint-Laurent du 13 au 19 novembre

    [France-Guyane] Il n’est pas recommandé de consommer l’eau du robinet à Saint-Laurent du 13 au 19 novembre

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    Il n’est pas recommandé de consommer l’eau du robinet à Saint-Laurent du 13 au 19 novembre

    samedi 9 novembre 2024

    Du 13 au 19 novembre 2024, une augmentation de la salinité de l’eau du robinet est attendue à Saint-Laurent-du-Maroni. La préfecture de Guyane et l’Agence Régionale de Santé (ARS) déconseillent la consommation de cette eau durant cette période, bien qu’elle reste utilisable pour des usages d’hygiène et de ménage.

    Pour garantir l’accès à de l’eau potable, des points de distribution d’eau douce seront mis en place dans la commune. En partenariat avec les centres de dialyse et la mairie, une distribution d’eau en bouteille est prévue pour les personnes atteintes d’insuffisance rénale avancée.

    L’eau du robinet pourra être consommée sans danger pour le reste de la population.

    Si les pluies restent insuffisantes

    Les autorités assurent un suivi de la situation par le biais d’une cellule de veille sur l’eau, impliquant plusieurs services locaux. Une mise à jour sera communiquée à la fin de cet épisode, et des événements similaires pourraient survenir si les pluies restent insuffisantes.

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  • [France-Guyane] Saint-Laurent : Incendie de la décharge de la CCOG, les quartiers de la piste Paul Isnard incommodés

    [France-Guyane] Saint-Laurent : Incendie de la décharge de la CCOG, les quartiers de la piste Paul Isnard incommodés

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    Faits-Divers

    Saint-Laurent : Incendie de la décharge de la CCOG, les quartiers de la piste Paul Isnard incommodés

    La Rédaction
    vendredi 8 novembre 2024

    incendie à SLM de l’ISDND • DR

    En début de soirée, un incendie s’est déclaré dans l’ISDND (Installation de déchets non dangereux) situé sur l’écopole Colibri à Saint-Laurent du Maroni. Une installation gérée par la CCOG à Saint-Laurent du Maroni. 3000 m2 sont partis en fumée.

    Le feu est impressionnant d’autant plus qu’il est ravivé par le vent présent à Saint-Laurent-du-Maroni. Les matières exposées, issues des décharges sauvages ramassées par les services intercommunaux avant leur traitement au sein de l’ISDND (Installation de déchets non dangereux) situé sur l’écopole Colibri gérée par la Communauté de communes de l’Ouest guyanais (CCOG) sont parties en flamme. Tout brûle et cela semble inexorable.

    Un incendie circonscrit dans les 3000 m2

     

    Sophie Charles, la maire de Saint-Laurent et présidente de la CCOG s’est rendue sur place, quasiment immédiatement.  Le feu était circonscrit dans les 3 000 m2 à l’intérieur de la décharge, à l’entrée. Les consignes à la population ont été rapidement données. Les fumées ont incommodé tous les habitants de la piste Paul Isnard où les vents les envoyées. 

    Les causes de l’incendie n’étaient pas claires. Sophie Charles émettait l’hypothèse des fortes chaleurs. Le feu a été maîtrisé par la vingtaine de pompiers vers 1 h45 du matin selon notre confrère de Guyane la 1ère Eric Léon.

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  • [France-Guyane] Demi-finale de la Coupe de France interrégionale : Le Moule bat le Cosma et va en finale

    [France-Guyane] Demi-finale de la Coupe de France interrégionale : Le Moule bat le Cosma et va en finale

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    FOOTBALL FÉMININ

    Demi-finale de la Coupe de France interrégionale : Le Moule bat le Cosma et va en finale

    Alain Paulmin
    mardi 5 novembre 2024

    Les joueuses du Dynamo Le Moule ont battu les Guyanaises du Cosma Foot chez elles.

    Les Guadeloupéennes du Dynamo (Le Moule) ont battu ce mardi soir les Guyanaises du Cosma (Saint-Laurent-du-Maroni) au stade Edmard-Lama de Rémire-Montjoly en Guyane, aux tirs aux buts.

    La formation du Dynamo Le Moule s’est qualifiée aux tirs au but après 90 minutes de jeu sans aucun but marqué durant le temps de jeu réglementaire (0-0). Score final : 4 buts à 3 en faveur des joueuses du Dynamo Le Moule.

    Fin de l’aventure pour le Cosma qui s’était qualifié sur tapis vert après la disqualification du SC Kouroucien.

     

    Guadeloupe vs Martinique en finale

    La finale est prévue le 9 novembre prochain en Guadeloupe, où le Dynamo Le Moule affrontera le Club Franciscain. L’aventure s’arrête ici pour les filles du Cosma et pour la Guyane. Plus de détails dans notre prochaine édition.

    Un match que vous avez pu vivre en direct sur la page Facebook de France-Guyane

    Il n’y a pas eu de buts durant le temps de jeu réglementaire. Les deux équipes se sont départagées aux tirs aux buts.

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  • [France-Guyane] Le PCR de la crique Margot, un poste frontière pas comme les autres…

    [France-Guyane] Le PCR de la crique Margot, un poste frontière pas comme les autres…

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    Le PCR de la crique Margot, un poste frontière pas comme les autres…

    Thierry Nicolas, maître de conférences en géographie à l’Université de Guyane
    dimanche 3 novembre 2024

    Le PCR de la crique Margot à l’entrée de Saint-Laurent du Maroni. • SZ

    Thierry Nicolas, maître de conférences en géographie à l’Université de Guyane et chargé de mission pour le développement de l’institution dans l’Ouest, propose aux lecteurs de France-Guyane son analyse sur la présence du PCR à la crique Margot.

    Faire de la crique Margot, un cours d’eau situé à
    six kilomètres à vol d’oiseau du centre-ville de Saint-Laurent, une
    frontière guyanaise peut sembler à première vue farfelu. Pourtant,
    la réinstallation en novembre 2022 du point de contrôle routier
    (PCR) d’Iracoubo à proximité de ce modeste affluent du Maroni amène
    à se poser la question. Une telle interrogation est d’autant plus
    légitime que lors de sa mise en place dans la seconde moitié des
    années 1980, au moment où la Guyane faisait face à un afflux de
    « réfugiés » (PPDS/  Personnes Provisoirement
    Déplacées du Suriname) en raison de la guerre civile au Suriname,
    ce point de contrôle était explicitement désigné sous le vocable de
    poste frontière*. Aujourd’hui encore, de nombreux éléments poussent
    à le concevoir comme tel. Son apparence tout d’abord.

    Le PCR de la crique Margot ressemble à de nombreux
    postes de contrôle frontalier que l’on retrouve ailleurs dans le
    monde avec la présence de tentes, de constructions modulaires (de
    type « Algeco »), de chicanes et de panneaux.

    Assimilation…

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