Un adjoint au maire de Saint-Laurent-du-Maroni a été victime de la vague de violence qui touche actuellement la ville. Selon l’information de Guyane la 1ere, que nous avons pu confirmer, l’élu Bernard Sellier a été ligoté, braqué et agressé à son domicile. Les faits se sont déroulés dimanche soir, aux environs de 21 h, sur la route de Saint-Jean. 

L’épouse de l’adjoint saint-laurentais a également été victime de cette agression, et a, elle aussi, été ligotée selon les forces de l’ordre. D’après les précisions de Guyane la 1ere, l’attaque a été menée par deux hommes. Ces derniers sont toujours recherchés. 

Bernard Sellier aurait subi une fracture au bras au cours de l’agression et se trouve actuellement au Centre hospitalier de l’Ouest-guyanais (Chog). Les assaillants ont dérobé quelques objets de valeur avant de prendre la fuite.

Spirale de violence à Saint-Laurent

Les événements violents s’enchaînent à l’ouest. Le 3 octobre, alors que les gendarmes de la ville enquêtaient sur une blessure par balle, ils ont fait face à un barrage de tir de plusieurs jeunes. Aux dernières nouvelles, les suspects étaient encore recherchés. 

En janvier dernier également, le premier adjoint au maire, Mickle Papayo, avait, lui aussi, été victime d’une embuscade armée.

Durant quatre jours, Saint-Laurent-du-Maroni devient l’épicentre du cinéma documentaire de la région Amazonie-Caraïbes. La sixième édition du Fifac (Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes) s’y déroulera du 8 au 12 octobre.

Cette nouvelle édition ne fera « pas exception » à « l’ADN de la programmation du festival », « avec des réalisateurs et réalisatrices qui suivent au plus près, parfois au risque de leur vie, des combats où les protagonistes se confrontent à la violence sans répit des oppresseurs », détaille Frédéric Belleney, délégué général du Fifac.

La compétition s’annonce intense, avec dix long-métrages et neuf court-métrages qui explorent des thématiques aussi variées que la lutte pour la préservation des ressources naturelles, les droits des minorités et les traditions culturelles. Seront également présentés seize films, dont douze long-métrages dans la catégorie « Écrans parallèles ». Au terme du festival, trois prix seront remis par les membres du jury, présidé par la réalisatrice haïtienne Gessica Généus : le Grand prix Fifac-France Télévisions (4000 euros) et le prix du jury (2500 euros) pour les long-métrages ainsi que le prix du meilleur court-métrage. Les lycéens et le public attribueront également chacun un prix pour leur long-métrage favori.

Au total, ce sont treize territoires de la région qui sont représentés : le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, la Guadeloupe, la Guyane, Haïti, la Martinique, le Pérou, la République dominicaine, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Suriname et le Venezuela.

Les moments forts de cette édition comprendront, entre autres, la soirée d’ouverture, avec une projection en avant-première, ainsi que plusieurs tables rondes avec des experts et acteurs du secteur. 14 séances-rencontres en présence des réalisateurs, producteurs, ou protagonistes des films se tiendront en plein air, dans trois espaces de projection au Camp de la Transportation. L’accès à cet événement est libre et gratuit pour tous.

À noter qu’à la faveur d’une première expérience convaincante en 2023, le Fifac, en partenariat avec la Maison des cultures et des mémoires de Guyane (à Rémire-Montjoly), relance cette année une saison « Hors les murs », avec deux journées dédiées aux scolaires et deux projections tous publics.

Tout le programme du Fifac est à retrouver sur : https://festivalfifac.com

Saint-Laurent s’enfonce un peu plus dans une mauvaise spirale de violence. Cette fois, ce sont des membres des forces de l’ordre qui ont été visés, et de manière particulièrement impressionnante.

La gendarmerie de Saint-Laurent enquêtait sur un homme blessé par balle ce jeudi matin près du quartier de la Pépinière. Au bout d’une dizaine de minutes de constatations sur place, le groupe de militaires a essuyé de nombreux tirs. On ne sait pas exactement ce qui a provoqué ou motivé cet acte, mais il a été d’une violence certaine.

Lorsque l’on demande à la compagnie de gendarmerie de Saint-Laurent ce matin, combien de tirs ils ont essuyé, ils ne peuvent même pas nous répondre avec précision, indiquant seulement qu’ils en ont compté « beaucoup »… c’est dire ! On nous affirme par la suite que c’était bien plus de dix coups de feu et que les forces de l’ordre étaient clairement visées. 

Pour l’heure, aucun lien n’est établi entre l’affaire de l’homme blessé par balle plus tôt, et la fusillade en direction des gendarmes. Deux enquêtes sont en cours pour élucider les faits. 

Sur l’une des nombreuses vidéos diffusées sur WhatsApp depuis Saint-Laurent, on voit un groupe de cinq jeunes en train de s’échapper d’une allée. On les entend tirer au moins 17 coups de feu dans cette seule vidéo de surveillance enregistrée à 6 h 13. On ne sait pas si d’autres coups ont été tirés à un autre moment. 

Aucun gendarme n’a été blessé physiquement au cours de cet échange. 

Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Saint-Laurent, Stéphane Babel, affirme que ses hommes n’ont, de leur côté, pas fait usage de leurs armes. 

La commune de Saint-Laurent-du-Maroni est à nouveau endeuillée. Tôt ce matin, un homme a été tué alors qu’il était dans son domicile, situé dans le quartier Colombie. 

L’une des hypothèses privilégiées est celle d’un cambriolage qui aurait mal tourné. L’enquête est toujours en cours.

Un nourrisson de deux ans, est décédé dimanche dernier au Centre hospitalier de l’ouest guyanais (Chog). D’après les témoignages recueillis par nos confrères de WLT media, l’enfant, prénommé Kaydann, aurait été confié par sa mère en garde à une voisine, puis se serait retrouvé sans nouvelles de lui pendant plusieurs mois.

L’enfant a finalement été transporté au Chog, ce que nous avons pu confirmer après vérification des informations. Sur place, la famille du jeune garçon a découvert que celui-ci semble avoir été victime d’importantes maltraitances. WLT détaille une violence terrifiante dont aurait été victime cet enfant.

La gendarmerie de Saint-Laurent nous confirme qu’une plainte a été déposée et qu’une instruction est en cours, de même que la procureur par intérim de Guyane, qui précise que « une instruction est ouverte, par conséquent aucune information ne peut être délivrée ».

France Guyane présente ses sincères condoléances et toute sa compassion à la famille du jeune disparu.

Une salle de conférence de 60 places, avec vidéoprojection, 16 salles de cours dont une bibliothèque, toutes insonorisées et climatisées, un hall central comme espace commun doté d’un snack pour l’achat de repas, des ventilateurs et bien entendu du matériel informatique dans toutes les salles. La mairie de Saint-Laurent du Maroni a mis les petits plats dans les grands pour la transformation de son campus connecté, qui était installé dans des préfabriqués depuis deux ans.

Derrière l’ancienne gare routière, l’espace qui sera inauguré le 1er octobre accueille déjà quelques dizaines d’inscrits, et peut en accueillir entre 90 et 150 en simultané. Et,  » comme le système est tournant, on peut avoir jusqu’à 200 étudiants, sur différents créneaux horaires « , vante Mickle Papayo, premier adjoint de la municipalité.

« Un lieu d’études pour tout l’ouest guyanais »

L’espace, qui accueille des élèves inscrits en distanciel à diverses formations du supérieur, y compris en reprise d’études, va également héberger les étudiants de l’école d’instituteurs et de celle d’infirmiers de la ville, jusque là installés près du camp de la transportation.  » Il s’agit d’un lieu d’études pour tout l’ouest guyanais, avec une très grande capacité d’accueil « , résume l’adjoint de la mairesse, lors d’une visite des lieux.

L’objectif affiché ? Que les jeunes saint-laurentais puissent  » étudier et rester sur place, près de leurs amis « , mais également  » de permettre à nos jeunes de de se former, de réussir leur diplôme, et aussi d’avoir un travail après « , précise l’élu, qui souligne la signature de partenariats dans ce but avec la fédération du BTP, le RSMA, ou encore la Chambre de commerce et d’industrie de Guyane.

Le tout, financé par l’État, l’Europe et la CTG en sus de la mairie, a coûté 2,3 millions d’euros.

Atelier d’auto-réparation toute l’après-midi, avec des spécialistes venus de Cayenne pour donner des conseils aux participants, puis balade sous le soleil descendant entre le centre-ville et le lac bleu, avant de revenir à la place du marché. A l’occasion de la semaine de la mobilité, la mairie de Saint-Laurent du Maroni, en partenariat avec l’association PPTZ, a organisé cette après-midi une initiation au cyclisme.

« Solution économique et de santé »

L’objectif affiché est de « mettre à l’honneur les vélos par rapport aux pistes cyclables » que la commune est en train d’installer ou de restaurer, explique Richard Lebeau, agent en charge du projet. « On veut initier les gens à ne pas utiliser que la voiture. C’est aussi une activité pour les jeunes, vu que beaucoup font déjà du vélo« , poursuit le jeune homme dans un sourire communicatif.

S’il reconnait que la plupart des adultes abandonnent le cyclisme « dès qu’ils ont une voiture, parce que y a la climatisation, que c’est plus facile et que c’est considéré comme une liberté pour se déplacer« , l’animateur de la journée rappelle que le vélo demeure « une solution économique et un gain de santé : y a pas l’essence, pas besoin des papiers… ».

Les pistes cyclables arrivent

Certes, reconnait-il, la difficulté augmente avec la distance, mais « c’est justement pour ça qu’on aménage des pistes cyclables, à commencer par celle de l’avenue Paul Castaing« , qui doit être en principe terminée dans les prochains jours, reprend-t-il sans se départir de son sourire. Le schéma cyclable proposé à la ville par un consultant embauché dans ce but en 2020 a été repris, avec trois propositions de pistes cyclable et une étude doit être refaite pour s’assurer que « le maillage est cohérent avec les piétons, les voiture et à terme les bus » poursuit Richard Lebeau avec enthousiasme.

Nous le laissons reprendre sa supervision, alors qu’une femme d’une cinquantaine d’années, s’arrête, vélo en main, pour venir participer à l’atelier.

Dernier jour du procès en appel dans l’affaire Balmokoun. Après un défilé de témoins, amis et voisins à la cour d’assises pendant une semaine, l’audience touche à sa fin.

L’avocate générale, Caroline Tharot, a pris la parole pendant près de 1 h 40. La représentante du parquet a notamment rappelé : « Ce n’est pas le procès de la rumeur, comme la défense veut vous le faire croire. Ce n’est pas le procès des ragots. C’est le procès de M. Balmokoun. » 

« On nous a servi, en long, en large, et en travers, la thèse du complot. Je cherche à comprendre : un complot de la part de qui ? Un complot pour quoi ?« , s’est interrogée l’avocate générale, convaincue de la culpabilité de l’accusé tant sur l’acte que sur sa préméditation. « L‘intention se déduit des circonstances« , a-t-elle ajouté. 

Le parquet a ainsi requis une peine plus lourde que celle infligée en première instance, soit 30 ans pour l’assassinat de Thu Ha Tran Thi, ex-femme de l’accusé.

Avant l’avocate générale, Me Boulogne, conseil des parties civiles, a plaidé : « Il est clair que M. Balmokoun ne se contente pas de vous mentir. Il utilise le mensonge comme une stratégie », a-t-elle notamment déclaré. Ajoutant aussi : « La défense tente de créer des fausses pistes. La défense veut innocenter. Elle prétend que l’enquête a été biaisée, bâclée.« 

À partir de 14 h 30, le procès reprend justement avec les plaidoiries de la défense. Une armada de quatre avocats va se succéder pour tenter d’innocenter l’accusé.

Le délibéré sera attendu à l’issue… probablement en début de soirée. 

À suivre sur France-Guyane.

Cinq conseillers de la majorité municipale
seraient-ils en train de faire défection dans la capitale de
l’Ouest ? La question se posait déjà lors du dernier vote du
budget, au cours de laquelle plusieurs élus de la majorité avaient
contesté les chiffres et les déclarations de Sophie Charles.

Dans une ambiance très tendue, Cédric Jérôme avait
ainsi remis en cause les explications de la mairie sur la raison de
l’arrêt temporaire des travaux de la Charbonnière – qui ont repris
à la rentrée après six mois d’interruption, affirmant…