Saint-Laurent du Maroni: un premier débrayage d’école, une semaine après la rentrée
Samuel ZRALOS
mardi 10 septembre 2024
Des enseignants discutent avec des parents d’élève devant l’école Armide Euzet, quelques minutes avant de débrayer. • S.Z.
Les travailleurs de l’école maternelle Armide Euzet a débrayé mardi 10 septembre, excédé par le manque de personnel et les intrusions répétées dans l’établissement.
7h20, une petite foule est amassée devant l’entrée
de l’école Armide Euzet, à Saint-Laurent du Maroni, derrière le
stade René Long. Devant les grilles fermées, les enfants
s’occupent, accompagnés de quelques parents d’élèves. De l’autre
côté de la route, sur un terre plein d’herbe, l’ensemble des
acteurs de l’école, enseignants mais aussi personnel technique,
sont rassemblés, en débrayage jusqu’à 8h30.
Alors que le directeur de l’école et l’inspectrice
s’approchent, un cercle se forme et la discussion s’engage. Un
membre du personnel, qui préfère rester anonyme, et Anaëlle
Metzger, secrétaire générale adjointe à l’éducation du Steg-UTG et
enseignante de cette école, exposent leurs griefs à la
hiérarchie.
Saint-Laurent: la tentative de braquage se solde par la mort d’un des agresseurs
Rédaction
mardi 10 septembre 2024
La nuit dernière, trois hommes armés ont tenté de braquer un habitant cité Amapa-3, dans le quartier Vampire de Saint-Laurent du Maroni. Mal leur en a pris, puisque la victime s’est défendu. La scène s’est terminée par une course-poursuite et l’échange de tirs.
L’un des braqueurs décédé
La victime, blessée par balles, a été transportée à l’hôpital de la ville pour y être soignée. L’un des braqueurs, également touché par des coups de feu, est décédé sur place, en présence des secours.
L’enquête est en cours à la brigade de gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni.
A Matoury et Saint-Laurent, des écoles de nouveau visitées ce weekend
Rédaction
lundi 9 septembre 2024
« Des actes de vandalisme » dans la nuit de dimanche à lundi – notamment des dégradations de mobilier – condamnés « avec la plus grande fermeté » par le recteur de Guyane à l’école primaire Maurice Bellony de Matoury. Des salles de classe visitées à l’école maternelle Armide Euzet de Saint-Laurent au cours du weekend, école qui avait déjà été victime d’une intrusion la semaine dernière. De part et d’autre du littoral, le weekend semble avoir été agité dans les établissements scolaires du territoire.
Dans les deux cas, des enquêtes sont en cours.
Des ouvertures défectueuses
En ce qui concerne Saint-Laurent du Maroni, les élèves des classes concernées ont du rester jusqu’à 9h devant leurs salles respectives, le temps que police municipale et gendarmerie procèdent aux constatations nécessaires.
« Il y a des fenêtres et portes dont les ouvertures ne fonctionnent plus, elles ont été signalées à la mairie depuis plusieurs mois et n’ont pas été réparées. Donc les visiteurs entrent comme ils veulent« , peste un enseignant auprès de France Guyane.
Rentrée scolaire : le recteur réaffirme ses priorités
Samuel ZRALOS
vendredi 6 septembre 2024
Philippe Dulbecco au collège Tell Eboué de Saint-Laurent du Maroni, le 6 septembre 2024. • S.Z.
Philippe Dulbecco a réuni les médias à Saint-Laurent du Maroni vendredi 6 septembre, avant de partir sur le Maroni pour la dernière semaine de sa tournée de rentrée. L’occasion de faire le point sur les enjeux de l’académie, une semaine après le retour des élèves en classe.
Ambiance intimiste ce vendredi dans la salle de
réception du collège Tell-Eboué de Saint-Laurent du Maroni, ce
vendredi : le podium installé sur l’estrade domine une salle de
chaises vides, où journalistes guyanais et représentants du
rectorat nous sentons bien seuls. Seul un professeur viendra un
temps s’asseoir et écouter Philippe Dulbecco exposer ses priorités
pour l’année 2024/2025. Après un instant de flottement, tout le
monde s’installe autour d’une même table au pied de la scène,
arrangement moins formel mais bien plus pratique pour
s’entendre.
Plus d’élèves, de personnel et de
budget
Les chiffres de la rentrée » ne sont pas
stabilisés » encore, débute le représentant du ministère de
l’Education nationale en Guyane, mais, comme les années
précédentes, le rectorat s’attend à enregistrer un millier d’élèves
supplémentaires sur le territoire. Sur les dix dernières années, » 15 000 élèves supplémentaires » sont à décompter,…
Sécurité – Saint-Laurent du Maroni : renforcement des effectifs et élargissement des horaires de la gendarmerie
La rédaction
vendredi 6 septembre 2024
Depuis le 2 septembre, la brigade de gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni bénéficie de l’appui de six nouveaux gendarmes adjoints volontaires, recrutés et formés localement. Ce renforcement des effectifs permet d’élargir les horaires d’accueil du public :
Du lundi au samedi, de 07h00 à 19h00, sans interruption.
Les dimanches et jours fériés, de 09h00 à 12h00 et de 15h00 à 18h00.
Ces ajustements visent à améliorer l’accès aux services pour les habitants de la région.
Braquage face à la gendarmerie: le gérant en garde à vue
Rédaction
vendredi 6 septembre 2024
Les vidéos ont fait le tour de la Guyane : mercredi dernier, le gérant d’une boutique de téléphonie mobile située à quelques dizaines de mètres de la gendarmerie de Saint-Laurent du Maroni se fait braquer, poursuit ses agresseurs dans la rue – qui abandonnent butin et scooter électrique – et fait usage d’une arme à feu.
Depuis ce matin, ce même homme est auditionné, en garde à vue à la gendarmerie, pour tentative de meurtre.
D’après son avocat, maître Jérôme Gay, l’homme n’entendait pas faire justice lui même, mais simplement se défendre et immobiliser les braqueurs pour faciliter leur interpellation par les forces de l’ordre.
Sur les réseaux sociaux, l’annonce de la garde à vue a suscité de nombreuses réactions de soutien au commerçant.
Saint-Laurent: une boutique braquée… juste en face de la gendarmerie
Rédaction
jeudi 5 septembre 2024
La fin du braquage a été prise en vidéo. • CAPTURE D’ÉCRAN
Le magasin King Mobile de Saint-Laurent du Maroni a été victime d’un braquage à main armée hier vers 18h. L’action, très rapide, s’est soldée par une course à pieds entre le propriétaire des lieux et ses agresseurs qui cherchaient à s’enfuir, course lors de laquelle des coups de feu ont été tirés, comme on peut l’entendre sur des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux.
Il est probable que les agresseurs aient perdu l’ensemble de leur butin lors de leur fuite, confie la gendarmerie, qui a recueilli beaucoup de témoignages et doit exploiter les enregistrements de vidéosurveillance à proximité de la scène.
Le braquage a surpris et fait réagir les habitants cette nuit, notamment pour sa localisation : la boutique visée est en effet en plein centre-ville de la capitale de l’ouest et surtout fait face à la gendarmerie de la ville !
Désagréable surprise pour les convives d’une soirée à l’entrée du quartier Vampires de Saint-Laurent du Maroni, cette nuit : vers 2h du matin, alors que les invités s’en allaient, des personnes qui s’étaient introduites dans la résidence – sans doute en escaladant les murs – ont braqué les personnes présentes et leur ont dérobé leurs effets personnels.
Des auditions de victimes étaient encore en cours ce jeudi matin pour tenter de mettre cette affaire au clair.
Prospérité trouve un accord avec la Ceog pour une « sortie de crise »
Samuel ZRALOS
lundi 2 septembre 2024
La Ceog doit entrer en fonction en juillet 2026. • HDF ENERGY
Après cinq ans de négociations et d’affrontements, la future centrale de l’ouest guyanais (Ceog) et le village Kali’na de Prospérité ont signé un premier protocole et doivent à présent acter la création d’un fonds de dotation de l’entreprise à destination des habitants.
» L’accord n’est pas venu de moi, mais de
la communauté, on en a discuté longuement entre nous. »
Visiblement fatigué après des années à porter la lutte de son
village contre la Ceog, » une situation dure mentalement et
fatigante » pour toute la communauté, Roland Sjabere ne cache
pas un certain » apaisement » après la signature d’un » protocole de sortie de crise » entre Prospérité et la future
centrale de l’ouest guyanais.
Les négociations, débutées en décembre, ont duré » des mois « , se remémore le yopoto, dans l’idée » d’approfondir encore une fois le dialogue « . La demande
initiale de la communauté, le déplacement du projet, n’étant » pas acceptable » par la Ceog, les villageois ont fini par
accepter » des aménagements « . Une solution – qui doit
encore être alimentée par des accords à venir – qui réjouit Henry
Hausermann, directeur général de la Ceog. » On est très heureux
d’avoir trouvé un moyen de communiquer…
Saint-Laurent : le camp de la transportation rapproche jeunes et formations
S.Z.
vendredi 30 août 2024
Le salon de l’emploi, de la formation et de l’insertion, à Saint-Laurent du Maroni, le 30/08/2024. • S.Z.
A l’initiative de la fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep), plusieurs centres de formations et corps de métier ont accueilli aujourd’hui les saint-laurentais en quête d’un emploi ou d’une formation.
Les tentes sont réunies en rectangle sur la pelouse du camp de la transportation, à deux pas de son manguier, ce vendredi 30 août. Corps de l’armée, centres de formation, entreprises d’intérim, sont installés devant leurs tables respectives, chacun sous sa tente, à attendre le public ou à discuter avec celles et ceux qui sont présents.
A l’entrée du salon de l’emploi, les volontaires de la Peep accueillent les jeunes saint-laurentais. • Samuel Zralos
En fin de matinée, une centaine de personnes étaient passées, d’après Nadine Colin, présidente de la Peep en Guyane, à l’origine de cette initiative. Cette dernière aurait aimé, on le sens, voir encore plus de stands, mais « on a eu une organisation de courte durée pour recevoir un maximum de monde, il y a eu les élections législatives, après y a eu le tour, donc… », explique-t-elle dans un sourire contagieux.
Quoiqu’il en soit, les présents accueillent volontiers les badaux, qui arrivent au compte-goutte, seuls ou – le plus souvent – par petits groupes d’amis. En pleine démonstration de maçonnerie, Francis Kesiena, chef d’entreprise et formateur à AO Guyane, explique vouloir « attirer les jeunes, leur montrer que ce métier est un truc qui peut faire avancer dans la vie ».
Francis Kesiena et son collègue, en pleine démonstration de maçonnerie. • S.Z.
Quelques mètres plus loin, Penas Sersenio nous explique être venu se renseigner sur les formations et sur les emplois, avec l’espoir de trouver un travail au plus vite. Avant le stand d’AO Guyane, il est passé par ceux des différents corps de l’armée, qu’il a trouvé « intéressants ».
« Public très jeune » et « fort taux d’échec scolaire »
Il faut dire qu’en sus de la gendarmerie, de l’armée de terre et du RSMA, habitués de ce genre d’évènements, la Marine nationale et l’armée de terre se sont déplacées, elles qu’on ne voit que rarement à l’ouest. « On est venus parce que la jeunesse est importante à Saint-Laurent du Maroni et que c’est notre vivier principal, on recrute de 17 à 30 ans dans la marine », explique le premier maître Guillard, yeux rieurs et barbe poivre et sel, qui tient seul son stand ce vendredi. « C’est un contrat d’engagement, on s’engage à servir sous le drapeau, mais il y aussi une formation, avec des équivalences dans le civil », précise le militaire, au laïus bien rodé, qui ajoute fièrement « on a plus de 80 métiers dans la marine ».
A l’entrée, surveillant d’un tour de tête le fruit de son travail, Nadine Colin note qu’un salon de ce type est particulièrement intéressant dans l’ouest , où le « taux de natalité est énorme, avec un public très très jeune ». Une jeunesse qui souffre d’un « fort taux d’échec scolaire » et donc d’une absence de perspectives professionnelles « parce que la moyenne au niveau du diplôme c’est le CAP, c’est un réel frein pour emploi ». D’où cette « idée de regrouper les partenaires pro, institutionnels, tous ceux qui peuvent répondre à ce public, à leurs attentes de formation et recherche d’emploi ».