Saint-Laurent-du-Maroni, 17 novembre 2024 – Un accident s’est produit aux alentours de 16h sur la RD 11, route de Saint-Jean. Deux véhicules sont entrés en collision frontale après un virage. L’un des conducteurs a porté secours à l’autre avant l’arrivée des secours. Les deux blessés ont été pris en charge et transportés à l’hôpital.
La violence de l’impact n’a laissé que peu de chances aux deux conducteurs de s’éviter. Aux alentours de 16h, deux véhicules se sont percutés frontalement à la sortie d’un virage sur la RD 11, route de Saint-Jean. Les carrosseries tordues témoignaient de la force du choc, tandis que l’un des conducteurs, malgré ses blessures, a immédiatement porté secours à l’autre conductrice, encore coincée dans son véhicule.
La configuration du virage et une possible perte de contrôle pourraient expliquer cet accident. Les gendarmes, en charge de l’enquête, s’appuieront sur les relevés effectués sur place ainsi que sur les témoignages des conducteurs pour déterminer les causes précises de la collision.
Cet accident met une nouvelle fois en lumière la dangerosité de la RD 11, souvent considérée comme accidentogène par endroits. Bien que fréquemment utilisée, cette route présente des difficultés, notamment dans les zones à virages.
Dimanche 17 novembre, une grande marche solidaire se tiendra simultanément dans plusieurs communes de Guyane. Syndicats, associations et collectivités unissent leurs voix pour dénoncer l’enclavement des territoires de l’intérieur, amplifié par la sécheresse. Des solutions durables sont réclamées.
C’est une mobilisation qui s’annonce forte et symbolique. Ce dimanche 17 novembre, des marches solidaires se dérouleront simultanément dans plusieurs communes de Guyane pour dénoncer l’enclavement des territoires de l’intérieur. De Cayenne à Maripasoula, en passant par Saint-Laurent-du-Maroni, Camopi, Grand Santi et Papaïchton, les habitants, soutenus par des associations, syndicats et élus, souhaitent attirer l’attention sur une situation devenue intenable.
À Cayenne, le départ sera donné à 17h depuis la caserne des pompiers, avec un meeting prévu à 19h30 à la place des Palmistes, où se succéderont les prises de parole. À Saint-Laurent-du-Maroni, le rassemblement aura lieu à la salle polyvalente La Charbonnière. Maripasoula, quant à elle, sera représentée par l’association « Wi de ya » (on est là), qui prendra la tête des discussions au Mopé Saut des Pères. Sur les autres territoires comme Grand Santi, Camopi et Papaïchton, les rassemblements auront lieu aux places des fêtes respectives.
Les participants espèrent mobiliser massivement, comme l’explique Gilbert Dolloué, porte-parole du collectif « Positif Soolan Pikin » :
À partir de dimanche, j’espère que tout le monde va ouvrir les yeux et se dire : je suis responsable aussi de ce qui se passe si je ne me lève pas et que je ne me bats pas pour cette cause, qui est noble et juste.
L’objectif est clair : exiger des mesures concrètes pour désenclaver les territoires isolés.
Aujourd’hui, les habitants du fleuve souffrent du manque de transport et d’infrastructures, aggravé par la sécheresse. Une bouteille d’eau coûte jusqu’à 15 euros dans certaines zones
déplore Denis Aténie, porte-parole de l’association « Wi de ya » (on est là ), basée à Maripasoula.
Des propositions politiques attendues
Keena Léonce, élue à la CTG, insiste sur la nécessité de solutions variées :
Nous ne devons pas nous limiter à un seul moyen de transport. Nous travaillons sur des projets de routes, mais aussi des alternatives comme les dirigeables ou même une voie ferroviaire. Malheureusement, nous ne sommes pas entendus.
Pour Hector Porthos, secrétaire général adjoint du syndicat FO à la CTG, la situation est avant tout politique :
Le désenclavement est une problématique récurrente. Nous savons que c’est un problème connu depuis des décennies. Il est temps d’apporter des réponses claires et positives.
Porthos illustre son propos avec les difficultés rencontrées par les équipes sportives du fleuve, incapables de participer aux compétitions régionales à cause des problèmes de transport.
Enfin, Olivier Goudet, membre fondateur de l’association « Trop Violans », salue l’engagement collectif derrière cette mobilisation :
Je veux remercier tous les partenaires qui ont pris cette responsabilité. C’est important de montrer que nous sommes unis pour l’intérêt général.
Avec des départs simultanés dans plusieurs communes et le soutien de collectifs comme « Trop Violans » et « Wi de ya » (on est là), cette journée de mobilisation promet de faire entendre la voix des territoires isolés. Les habitants espèrent qu’elle marquera le début de solutions concrètes et durables pour améliorer leur quotidien.
En ce mercredi 13 novembre, tandis que l’accès à l’eau potable reste perturbé, le RSMA et la mairie de Saint-Laurent-du-Maroni continuent, en ce deuxième jour de mobilisation, la distribution d’eau dans les écoles de la ville. Cette initiative, soutenue par les autorités, vise à garantir l’accès à l’eau pour les élèves en pleine crise de salinité.
La crise de l’eau à Saint-Laurent-du-Maroni mobilise toutes les forces locales. Parmi elles, les jeunes militaires en formation au Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA), chargés d’assurer la distribution d’eau dans les écoles. Encadrés par leurs supérieurs, ces volontaires interviennent quotidiennement pour fournir des packs d’eau aux élèves et au personnel scolaire.
Le RSMA apporte un soutien logistique précieux. Chaque jour, ils assurent la distribution de près de 10 000 litres d’eau dans les écoles, ce qui permet de garantir une continuité pédagogique malgré la situation difficile.
Il rappelle également la coordination étroite entre la municipalité, le RSMA et d’autres acteurs locaux pour organiser ces livraisons de manière sécurisée et efficace.
Donovan, moniteur en formation au RSMA, voit cette mission comme une opportunité enrichissante. « C’est une bonne chose pour moi, car ça me fait beaucoup d’expérience », confie-t-il.
On m’a donné la possibilité d’aider la population de Saint-Laurent-du-Maroni, et c’est un grand honneur pour moi.
Cette mission répond à la deuxième mission du RSMA, qui est de subvenir aux besoins de la population en cas de besoin, au-delà de la formation professionnelle
Le directeur de l’école Hodebar, Joseph Socrate, témoigne de l’impact positif de cette solidarité sur le quotidien des élèves et du personnel éducatif. « Nous avons reçu 39 packs d’eau pour 430 élèves et le personnel de l’école, » précise-t-il.
Grâce à l’engagement des services civiques et des agents de service, toutes les classes ont été approvisionnées rapidement. Cette initiative permet aux élèves de rester à l’école dans de bonnes conditions.
De son côté, la sous-préfète Véronique Beuve assure que le dispositif de distribution d’eau potable restera en place jusqu’au mardi 19 novembre, date prévue pour la fin du pic de salinité. En cas de persistance du phénomène, elle précise que les stocks sont suffisants pour maintenir l’approvisionnement des écoles et des autres lieux essentiels.
Si la situation devait se prolonger, nous avons les moyens d’assurer la continuité de la distribution d’eau potable pour les écoles et pour la population
souligne-t-elle. Elle ajoute que les autorités locales continuent de surveiller de près les niveaux de salinité et tiendront des points de situation réguliers afin de garantir une réponse adaptée à l’évolution de la situation.
La ville de Saint-Laurent-du-Maroni, particulièrement impactée, a mis en place des mesures pour protéger ses habitants.
Eau du robinet impropre à la consommation : des points de distribution mis en place
À Saint-Laurent-du-Maroni, située à l’Ouest de la Guyane, la qualité de l’eau est gravement altérée par l’intrusion d’eau salée dans le fleuve Maroni, conséquence de la sécheresse. L’Agence Régionale de Santé (ARS) recommande de ne plus consommer l’eau du robinet pour la boisson ni pour la cuisson, du 13 au 19 novembre. La ville et la Société Guyanaise des Eaux (SGDE) ont ainsi instauré des points de distribution d’eau potable. Ces points, accessibles de 8h à 18h, sont situés dans plusieurs quartiers, tels que la gare routière, le lycée Tarcy et le quartier de la Charbonnière. Les habitants peuvent ainsi accéder à de l’eau potable sans danger pour leur santé.
Ruée vers l’eau en bouteille
La crise a entraîné une ruée sur l’eau en bouteille, et les rayons des grandes surfaces se sont vidés. Inquiets, les habitants ont accumulé des réserves. Stéphane, gérant d’un supermarché à Saint-Laurent-du-Maroni, décrit une hausse soudaine de la demande en eau : les marques les plus abordables sont désormais introuvables, ce qui oblige les clients à acheter des produits plus coûteux. Des résidentes, comme Katia et Vladie redoutent que les difficultés d’approvisionnement ne perdurent.
Impact sur les écoles et précautions dans les autres communes
La crise de l’eau affecte également les écoles de Saint-Laurent-du-Maroni. Le syndicat de l’éducation STEG-UTG a demandé la fermeture temporaire des établissements scolaires et dénonçe des conditions inadéquates pour les élèves et le personnel. Selon le syndicat, la ration d’eau de 1,5 litre pour trois élèves est insuffisante. Il encourage les parents à garder leurs enfants chez eux jusqu’à ce que la situation s’améliore.
De plus, l’ARS conseille aux personnes atteintes d’insuffisance rénale avancée qui résident dans certaines zones de Matoury et de Montsinéry-Tonnégrande, d’éviter l’eau du robinet. En collaboration avec les centres de dialyse, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (CACL) fournit de l’eau en bouteille à ces patients pour garantir leur sécurité sanitaire.
Face à une augmentation inquiétante de la salinité de l’eau potable, la ville de Saint-Laurent-du-Maroni organise des points de distribution d’eau pour les habitants. Dès le 13 novembre, l’eau du robinet sera déconseillée pour la boisson et la cuisine. L’ARS émet également des recommandations pour Matoury et Montsinéry-Tonnégrande.
L’eau du robinet à Saint-Laurent-du-Maroni sera impropre à la consommation directe du 13 au 19 novembre. En raison de la sécheresse persistante, l’intrusion d’eau salée dans le fleuve Maroni a atteint un niveau préoccupant, affectant la qualité de l’eau distribuée dans les foyers. L’Agence Régionale de Santé (ARS) déconseille fermement de l’utiliser pour la boisson et la cuisson des aliments. Cependant, elle peut encore être employée pour des usages domestiques tels que l’hygiène et le nettoyage.
Pour pallier cette situation et répondre aux besoins essentiels des habitants, la municipalité de Saint-Laurent-du-Maroni, en collaboration avec la Société Guyanaise des Eaux (SGDE), met en place des points de distribution d’eau potable. Ces points, accessibles de 8h à 18h, sont installés dans divers quartiers, dont la gare routière, l’école Jacques Voyer, le quartier de la Charbonnière, la Mission locale et le lycée Tarcy. Les habitants peuvent ainsi s’approvisionner en eau potable sans risque pour leur santé.
Cette situation exceptionnelle suscite une ruée vers l’eau en bouteille dans les grandes surfaces. Les habitants, inquiets pour leur approvisionnement, dévalisent les rayons des marques de premier prix, désormais épuisées. Stéphane, responsable de grande surface de Saint-Laurent-du-Maroni, témoigne :
Nous avons constaté une forte demande en eau, surtout ce week-end. Les clients se rabattent maintenant sur des marques plus chères.
Face à cette pénurie en magasin, Katia, une cliente, explique :
Avec les infos sur l’eau salée dans les robinets, tout le monde est stressé. J’ai acheté ce que je pouvais avant que ça ne devienne encore plus compliqué.
La crise de l’eau affecte également les écoles de Saint-Laurent-du-Maroni. Le STEG-UTG, syndicat des travailleurs de l’éducation, dénonce l’insuffisance de la ration d’une bouteille de 1,5 litre pour trois élèves et appelle à une fermeture temporaire des établissements. Il exhorte les parents à garder leurs enfants à la maison tant que la situation sanitaire n’est pas stabilisée, dénonçant une “maltraitance institutionnelle” envers les élèves et le personnel éducatif.
Tant que la situation n’est pas officiellement réglée, nous appelons les parents à garder leurs enfants à la maison et le personnel à se mettre en droit de retrait
affirme le STEG-UTG dans un communiqué.
Si Saint-Laurent-du-Maroni fait face à un problème direct de salinité lié au fleuve Maroni, la situation est différente pour Matoury et Montsinéry-Tonnégrande. L’ARS indique que l’eau y reste potable pour la majorité des habitants. Toutefois, par mesure de précaution, elle déconseille aux personnes souffrant d’insuffisance rénale de stade 4 ou 5, résidant dans certains secteurs, de consommer l’eau du robinet. Les zones concernées sont :
La RD5 et le bourg de Tonégrande,
Stoupan et Mogès à Matoury,
Le secteur Lamirande et le bourg de Matoury,
Le secteur Aéroport Eboué à Matoury.
En collaboration avec les centres de dialyse, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (CACL) organise une distribution d’eau en bouteille pour les patients nécessitant une dialyse, afin d’assurer leur sécurité.
La cellule de veille de l’ARS, regroupant les services de l’État, les collectivités territoriales et la SGDE, assure un suivi continu de la situation. Des contrôles réguliers sont effectués pour évaluer l’évolution de la salinité et adapter les recommandations en conséquence. Les autorités espèrent une amélioration d’ici la fin de la semaine, en fonction des conditions climatiques et du niveau du fleuve Maroni.
Mardi 12 novembre, de l’eau potable sera distribuée dans les établissements scolaires de Saint-Laurent du Maroni, promet le recteur de Guyane. Philippe Dulbecco veut rassurer face à la sécheresse. Il se réjouit de la fin des opérations de transport des élèves, et organise la continuité pédagogique.
La Guyane fait face à un déficit de pluie depuis 18 mois et une sécheresse sans précédent. Les habitants doivent composer avec des fleuves au plus bas, des transports fluviaux à l’arrêt et un accès à l’eau potable restreint par endroit.
Dans les établissements scolaires, élèves et enseignants s’adaptent aussi. Face à l’épisode de biseau salin annoncé à Saint-Laurent du Maroni, le recteur de l’Académie de Guyane assure que de l’eau potable sera distribuée dans les établissements scolaires.
Dès ce mardi 12 novembre, « les écoles, collèges et lycées de Saint-Laurent du Maroni seront ou auront été approvisionnés en eau potable de manière à ce que ni les personnels, ni les élèves ne puissent pâtir de cette situation », promet Philippe Dulbecco.
En période de marées, les conditions de salinité de l’eau peuvent être affectées et rendre l’eau impropre à la consommation. Le recteur assure que la situation a été anticipée. « Les collèges et lycées ont déjà reçu 52 palettes d’eau potable, soit 40 000 bouteilles d’eau, grâce à l’action de la Collectivité Territoriale de Guyane et la ville », ajoute-t-il. Pour les écoles, Philippe Dulbecco annonce que l’eau potable est déjà à Saint-Laurent du Maroni et qu’elle sera distribuée dès ce mardi.
« Insuffisant », estime le STEG-UTG, syndicat de l’enseignement en Guyane qui demande la fermeture des établissements de Saint-Laurent du Maroni.
Le recteur de Guyane, annonce aussi un protocole sur « la conduite à tenir en cas de coupures d’eau dans les établissements scolaires ». « Il devrait être communiqué en début de semaine », ajoute-t-il.
Face à la baisse du niveau des fleuves, et notamment du Maroni, le recteur de l’Académie de Guyane se réjouit que tous les transports d’élèves et d’enseignants aient été effectués. La semaine dernière, les hélicoptères PUMA des Forces Armées de Guyane ont été réquisitionnés pour transporter des élèves de Trois-Sauts à Camopi.
Des vols ont aussi été affrétés par la Collectivité et l’académie de Guyane. De leur côté, des maires avaient mis à disposition des pirogues pour parcourir les derniers miles.
Selon l’évolution des niveaux des fleuve, si ces transports étaient interrompus, le recteur de Guyane assure que « des mesures seront prises pour assurer la continuité pédagogique ».
C’est déjà le cas pour les élèves des écoles d’Antecum Pata et de Pidima, désormais inaccessibles en pirogue. La continuité pédagogique est en place pour les élèves de Trois-Sauts et dans certains écarts d’Apatou et de Maripasoula, assure le recteur.
La Guyane connaît une saison sèche exceptionnelle. Le plan ORSEC eau a été déclenché par la préfecture, le 29 octobre dernier.
La 18ème édition du Festival international du conte Paul-Henri Gérard s’est terminée samedi 9 novembre à Mana avec des conteurs de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique, du Suriname et du Sénégal. La soirée s’est poursuivie jusqu’au petit matin au son des Vikings de la Guadeloupe et d’Infusion, groupe de Saint-Laurent du Maroni.
Le week-end était chargé en événements, mais ceux qui ont choisi de mettre le cap sur Mana ont fait un bon choix. La Nuit du conte, qui clôt traditionnellement le Festival international du conte Paul-Henri Gérard a tenu ses promesses, selon Eveline Perigny Baumann, membre de Zig Zag Prod, l’association organisatrice. « C’était une bonne édition, avec de belles rencontres. Plus de 3 000 élèves, à Cayenne, Matoury, Rémire-Montjoly, Mana, ont pu rencontrer des conteurs. Nous avons également récompensé les lauréats du concours de contes lancé depuis le mois de septembre… » Monique Blérald était la présidente du jury: « Il y a eu plusieurs types de textes: des contes, des nouvelles, des récits, des poèmes, des textes science-fiction… Les textes étaient écrits en français principalement mais aussi en créole. Tous reflètent l’aspect multiculturel de la Guyane et sont émouvants par leur profondeur, leur sincérité, leur authenticité, leur candeur… Ils parlent bien surtout la réalité l’actualité guyanaise.»
Outre les conteurs de Guyane, le festival, comme de coutume, a ouvert ses portes aux histoires d’ailleurs et à ceux qui les racontent. Cette année, ils venaient du Suriname, du Sénégal, de Martinique et de Guadeloupe autour d’un thème « Règlement de contes entre la forêt et le fleuve ».
Autre moment fort et qui contribue au succès de ce festival: la résidence organisée avec des artistes. «Nous voulions proposer une rencontre entre les musiques dominennes», indique Eveline Perigny Baumann. Parmi les invités : Pierre-Edouard Décimus, l’un des membres fondateurs du groupe Kassav’. Ensemble, les invités ont fait résonner les tambours de Guyane et de Martinique, le ka de la Guadeloupe, les tambourins, le rouler de la Réunion. Le public a apprécié la restitution, samedi sur scène, lors de la Nuit du conte, présentée par Rudy Icaré. «Cela faisait des sensations incroyables de retrouver les différentes cultures créoles autour du tambour», se réjouit Eveline Perigny Baumann. Le public a ainsi pu profiter des cinq morceaux créés par les artistes durant la résidence. Ils devraient faire l’objet d’une restitution plus large.
Organisée tous les deux ans au CESE, la précédente a eu lieu en 2022, la conférence ARUM est un lieu de rencontre ouvert à l’ensemble des acteurs publics et privés intéressés par les Outre-mer et aux chercheurs de toutes disciplines dont les travaux sont en lien avec des questions d’actualité sur les Outre-mer français. Pour cette deuxième édition, trois tables rondes réuniront des acteurs clés pour y débattre sur des thèmes en lien avec l’actualité économique et sociale des outre-mer : « Vie chère et fiscalité » ; « Environnement, transition énergétique et développement durable » ; « Evolution des statuts institutionnels ». Plus de 60 communications seront présentées par des chercheurs lors des 15 sessions parallèles et des sessions poster. Enfin, trois conférences plénières auront pour thème « Les îles face aux nouveaux enjeux économiques et géopolitiques », par Jean Crusol, économiste ; « Les évolutions institutionnelles à l’œuvre dans les Outre-mer français », par Ferdinand Mélin-Soucramanien, juriste ; « De la Nouvelle-Calédonie à la Polynésie française, du colonial au postcolonial, de l’Ecole à la prison : itinéraire d’une chercheuse dans le Pacifique français », par Marie Salaün, sociologue.
D’un point de vue institutionnel, la conférence est organisée par 10 laboratoires de recherche dont les thématiques portent sur les Outre-mer, avec l’appui de deux groupements de recherche, l’Atelier des Outre-mer (ATOM) et la fédération de recherche du CNRS « Théorie et Evaluation des Politiques Publiques » (TEPP), et avec le soutien de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de l’Université Caen Normandie.
Les principaux partenaires institutionnels sont l’Agence Française pour le Développement, le CESE, la région Réunion et la région Guadeloupe. Le comité d’organisation est composé d’Amélie Chung (Université de Nouvelle-Calédonie), Frédéric Chantreuil (Université de La Réunion), Jean-François Hoarau (Université de La Réunion) Isabelle Lebon (Université de Caen Normandie), Yannick L’Horty (Université Gustave Eiffel) et Sébastien Mathouraparsad (Université des Antilles). L’organisation mobilise également un comité scientifique composé de 34 experts de toutes disciplines sur les zones Atlantique, Océan indien, Pacifique et en Europe.
Le feu a été maîtrisé plusieurs heures après son départ, aux environs de 1h30.
Un incendie important s’est déclaré hier soir vers 18h30 à l’ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux) de l’écopole Colibri à Saint-Laurent du Maroni, touchant « une zone circonscrite d’environ 3000 m² en début de décharge ». Ce secteur abritait des déchets non encore triés, alimentant un feu impressionnant.
Émanations de fumées potentiellement toxiques
Présente rapidement sur place, la maire et présidente de la CCOG, Sophie Charles, a immédiatement mobilisé la police municipale pour avertir les riverains et les inviter à se calfeutrer afin de se protéger des fumées potentiellement nocives.
Heureusement, l’incendie a été maîtrisé [aux environs de 1h30, ndlr] avant de se propager au reste du site.
Selon les premières hypothèses avancées, les fortes chaleurs récentes pourraient avoir favorisé le déclenchement de cet incident.
Une vingtaine de pompiers a été déployée pour combattre cet incendie.
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Jeudi 7 novembre, un incendie a ravagé des déchets non triés à l’Écopôle Colibri, ancienne décharge de la CCOG à Saint-Laurent-du-Maroni. L’intervention, mobilisant 23 pompiers avec renforts de Mana, s’est poursuivie jusqu’à 1h30 du matin. Les fumées toxiques ont poussé les autorités à recommander le confinement aux habitants proches.
Des flammes dévorant une vaste zone de déchets non triés. C’est la scène à laquelle les secours ont dû faire face ce jeudi soir à l’Écopôle Colibri, site de gestion des déchets situé sur l’ancienne décharge de la Communauté des Communes de l’Ouest Guyanais (CCOG). Ce site, qui regroupe la déchèterie Colibri, l’ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux) et le centre de tri Citéo, a exigé une intervention rapide et de grande ampleur.
Au total, 23 pompiers, dont des renforts du centre de secours de Mana, ont été mobilisés pour circonscrire le feu, complexe en raison de la nature hétérogène des matériaux, souvent issus de dépôts sauvages, et propices à l’embrasement. Les flammes ont touché une superficie de 3 000 m² et dégagé des fumées potentiellement toxiques, incitant les autorités à recommander le confinement aux habitants proches, notamment ceux résidant en direction de la route de Paul Isnard.
Sophie Charles, présidente de la CCOG, s’est rendue sur place pour coordonner les efforts de ses équipes avec les secours. Ce n’est que très tard dans la nuit, vers 1h30 du matin, que les sapeurs-pompiers sont parvenus à stopper la propagation des flammes et à écarter tout danger pour le reste du site. Le dispositif mis en place a permis de diminuer les fumées et de stabiliser la situation pour protéger les riverains.
La chaleur intense de ces derniers jours a probablement contribué au déclenchement de ce feu dans une zone sensible
a expliqué Sophie Charles, qui s’inquiétait des conséquences sanitaires pour les riverains. Elle a souligné l’importance des efforts combinés des pompiers, des forces de sécurité et du personnel de la décharge pour parvenir à sécuriser le site et protéger la population locale.