Le 1er juillet, Sylviane Coelho, 45 ans, a été nommée cheffe de la police municipale de Mana, en Guyane. Forte de 21 ans de service, cette pionnière revient après huit ans à Macouria. Sa nomination marque un tournant dans un secteur dominé par les hommes. Comment cette ancienne ASVP (Agent de Surveillance de la Voie Publique) renforcera-t-elle la sécurité?
Le parcours professionnel de Sylviane Coelho commence à Mana en tant qu’ASVP (Agent de Surveillance de la Voie Publique). Après avoir passé un concours, elle devient policière municipale. En 2016, elle quitte Mana pour intégrer la police municipale de Macouria, où elle acquiert une précieuse expérience pendant huit ans avant de revenir à Mana.
Être la seule femme dans une équipe majoritairement masculine n’a pas été facile. « C’est compliqué, mais j’aime les défis, » confie Sylviane. Sa nomination le 1er juillet a été une grande satisfaction, qui concrétise son désir de revenir chez elle et d’apporter des changements positifs dans sa commune.
Si ses amis ont accueilli la nouvelle avec enthousiasme, sa famille a exprimé quelques réticences. Ses anciens collègues, qu’elle retrouve aujourd’hui, lui ont réservé un bon accueil à son retour. En tant que cheffe de poste de la police municipale de Mana, ses responsabilités englobent la gestion administrative et opérationnelle, ainsi que l’accompagnement psychologique des jeunes ASVP.
Sylviane Coelho met l’accent sur la présence policière pour dissuader les comportements déviants. Elle supervise une équipe de huit agents opérationnels et deux administratifs. La restructuration du poste de police, avec notamment la création d’une cafétéria pour les agents, fait partie de ses projets pour moderniser le service.
Sylviane souhaite également encourager plus de femmes à rejoindre les forces de l’ordre en Guyane. Elle a demandé l’embauche de deux ASVP femmes pour diversifier son équipe. Elle conseille aux jeunes femmes de ne pas avoir peur et de commencer comme ASVP pour ensuite passer un concours.
Impressionnée dès son enfance par les gardes champêtres, Sylviane a toujours voulu inspirer le respect et porter l’uniforme. Cette aspiration, combinée à son expérience et à sa détermination, l’a menée à cette position de cheffe.
Elle invite les habitants de Mana à voir la police autrement : « Nous ne sommes pas seulement une police répressive. Venez vers nous, comme nous viendrons vers vous, et ensemble, nous ferons avancer les choses. »
Le maire, Albéric Benth, justifie sa décision par la cohérence entre le programme de Sylviane et les objectifs municipaux :
C’est une dame qui est venue me voir avec un programme bien défini qui rentrait tout à fait dans le cadre de ce que je voulais mettre en œuvre avec mon équipe municipale et la police. Et en plus, on n’avait que des hommes et je me suis dit, une femme à la tête, pourquoi pas ?
C’est une grande fierté pour moi, c’est un honneur. Je suis très heureux d’avoir dans cette belle commune qu’est Mana une femme comme responsable de la police municipale.
Sylviane incarne une nouvelle ère pour la police municipale de Mana, où la collaboration et l’innovation sont au cœur de ses projets.
À 15 ans, Ikyann Fulgence, jeune footballeur originaire de Guyane, évolue à Amiens et rêve de rejoindre les Bleus. Malgré les défis d’une carrière prometteuse et les sacrifices familiaux, il garde le cap sur ses ambitions.
À 15 ans, Ikyann Fulgence affiche déjà un parcours impressionnant. Originaire de Guyane, il a été inspiré par son père, lui-même ancien footballeur, pour se lancer dans le sport roi. Le jeune Saint-Laurentais, surclassé dès ses débuts au Cosma, a su se faire remarquer et a rejoint le club formateur d’Amiens, où il a signé un contrat aspirant de deux ans.
Malgré la distance et les sacrifices, notamment celui de sa mère qui l’a suivi en France et de son père qui fait des allers-retours, Ikyann reste déterminé.
« C’est une pression positive. Je dois réussir pour eux, mais aussi pour moi. »
Il jongle avec brio entre ses études et un entraînement rigoureux, se préparant mentalement et physiquement pour chaque match.
Ikyann ne manque pas de gratitude envers son club formateur en Guyane, le Cosma, et ceux qui l’ont aidé dans son parcours.
Le Cosma m’a beaucoup apporté, surtout les entraînements quotidiens avec Aline Robinson, William et Albert Adélaïde. Je leur dois beaucoup pour le travail qu’ils ont fait avec moi
confie-t-il.
Son objectif est clair : jouer avec les U17 nationaux et, pourquoi pas, intégrer l’équipe de France. « Le football, c’est grâce à mon père. Il m’a donné beaucoup de conseils et m’a aidé à éviter les pièges, » explique-t-il. Il offre aussi un précieux conseil aux jeunes partageant sa passion : « Tout se passe dans la tête. Il faut avoir confiance en soi, être déterminé et surtout travailler dur. »
À Amiens, Ikyann suit un programme strict pour équilibrer ses études et sa carrière sportive. « Le matin, on a cours de 8h à 15h, puis on s’entraîne de 16h à 18h, » détaille-t-il. Cette rigueur porte ses fruits, puisqu’il évoluera l’année prochaine avec les U17 nationaux et espère également monter en U19. Il se prépare aussi à rejoindre l’équipe de France U17, une ambition qu’il nourrit depuis longtemps.
Il souligne également l’importance de la discipline alimentaire et de la préparation physique : « Chaque vendredi, nous avons une pesée et un test de masse grasse mensuel. Si on dépasse un certain seuil, on doit suivre des séances de cardio supplémentaires. » Cette rigueur démontre l’exigence du niveau auquel il aspire.
Ikyann sait que la route est longue et semée d’embûches, mais il est prêt à relever tous les défis pour atteindre son rêve. « Tous les jours, je me réveille avec un objectif en tête : réussir pour moi et pour ma famille. » Il envisage aussi un futur dans le milieu du football, même en cas de blessure, en se projetant comme entraîneur ou recruteur. Cette maturité et cette vision claire de son avenir témoignent de son sérieux et de sa détermination à atteindre les sommets du football.
La dissolution de l’assemblée nationale, une campagne électorale express, un second tour en solo, une nouvelle suppléante… Davy Rimane, candidat sans étiquette et soutenu par le Nouveau Front Populaire a été réélu ce 6 juillet dans la seconde circonscription de Guyane, il nous a accordé un entretien.
Jean-Gilles Assard et Frédéric Larzabal, avec Ludmïa Lewis •
Il retourne à l’Assemblée nationale. Davy Rimane a été réélu en tant que député de la seconde circonscription de Guyane à l’issue des élections législatives anticipées. Dans un entretien accordé à Jean-Gilles Assard dans son QG, à Kourou, il revient sur ce mois de juin fort en rebondissements.
L’ascenceur émotionnel était à son paroxysme, puisque tout s’est arrêté subitement. J’ai encore en tête le licenciement des collaborateurs parce que tout a été très vite. On a à peine eu le temps de se voir, il fallait vider les bureaux et repartir au combat […] Malgré tout, on a réussi à faire face et surtout, je dis un grand merci à la population guyanaise qui a répondu présente.
Le député, qui reprend donc son fauteuil à l’Assemblée nationale, entend poursuivre le travail qu’il a commencé, et notamment ses efforts de transparence avec les Guyanais. Son slogan de campagne, « ce mandat vous appartient », a toujours été sa façon de penser dit-il.
« Parce que ce mandat ne nous appartient pas, les électeurs vous transmettent leur pouvoir pendant un temps donné« , affirme l’élu. Il voit ce mandat comme un prêt à respecter.
Certaines personnes ne respectent pas leur engagement ou font comme si, pendant leur mandat, les électeurs et électrices n’existent pas. Puis lors des élections suivantes, ils réapparaissent pour faire campagne. C’est pour ça qu’il y a cette distance maintenant entre la population et le monde politique. Moi, je veux raccourcir cette distance au maximum. Parce que sans la population, rien ne changera.
En Guyane, l’abstention a dominé les élections. Sur les 108.949 électeurs inscrits, 80.390 se sont abstenus, soit 73,79% d’entre eux. Des chiffres qui pourraient s’expliquer, en partie, par le manque d’enjeu et particulièrement dans la circonscription de Davy Rimane. Le candidat était seul en lice après le retrait de son adversaire, Sophie Charles.
Dans cet entretien, le binôme de Jean-Victor Castor revient aussi sur son évolution depuis 2017, année des mouvements sociaux qui ont marqué la Guyane et qui ont été un tournant dans la carrière politique de Davy Rimane.
Depuis 2017, j’apprends avec les miens, avec les nôtres […] J’apprends l’histoire de la Guyane, qui est extrêmement importante, puisque ça nous permet aussi de mieux comprendre les choses dans le contexte dans lequel on évolue.
Il poursuit : « Aujourd’hui, je suis arrivée à une proposition politique, où mon objectif est de renverser la table et derrière, de proposer un cadre politique qui apporterait une société bienveillante, juste, équitable et qui respecte les aspirations de tout un chacun, quelles que soient son origine et sa culture initiale« . Selon le député, l’évolution statutaire est un outil qui réglera « beaucoup de problèmes qu’on a chez nous » et pourrait mener la Guyane vers cette société qu’il a évoquée plus haut.
Toutefois, « les clés sont entre les mains de l’exécutif », estime Davy Rimane. Selon lui :
Lorsqu’on est président de collectivité, qu’on est maire d’une commune, on est super-puissant. Je ne pèse pas mes mots. Donc il faut qu’ils comprennent qu’ils doivent être à la hauteur des enjeux du territoire quel qu’il soit.
Alors, le député pourrait-il briguer un mandat à la tête d’une collectivité ? « C’est possible« , répond-il. Mais l’urgence, c’est d’organiser une rencontre avec l’exécutif et que les élus guyanais suivent la cadence, conclut l’élu guyanais.
Ce 6 juillet avait lieu la 1ère édition des Jeux Aluku organisés à Papaïchton. Le Parc Amazonien et la municipalité en étaient les co organisateurs et cela a été un succès.
À l’ouest de la Guyane au bord du fleuve Maroni se tenaient à Papaïchton les premiers Jeux Aluku. Une belle manifestation organisée sous le signe de la solidarité et de la transmission intergénérationnelle.
Huit équipes de huit personnes se sont affrontées lors d’épreuves sportives autour des jeux d’antan comme le djulu, le tir à la corde ou le lancer de harpon par exemple.
La remontée de pirogue comme le transport de charge faisaient aussi partie du programme, des épreuves physiques également d’adresse et de sang-froid suivies avec un grand enthousiasme par le public présent.
Pour ce second tour, la préfecture estime à 10,8% le taux de participation à midi. C’est moins que lors du premier tour, où ce taux était de 16,1% à la même heure.
En 2022, 13,14% des électeurs guyanais s’étaient déplacés à midi lors du second tour des élections législatives. En 2024, ils sont 10,8% a avoir voté pour choisir leurs futurs députés.
Aucun incident n’a été signalé pour l’heure, lors de ce second tour.
Sous la direction du professeur Bertrand de Toffol, le Dr Charles Koubemba a lancé un projet de mise sous pompe à Apokinon pour les malades du parkinson. La première intervention, réalisée cette semaine, a été un succès, et offre au patient une nouvelle autonomie et une meilleure qualité de vie.
Le Dr Koubemba a expliqué que la pompe à Apokinon est un traitement en deuxième ligne pour les patients malades du parkinson dont les médicaments habituels ne sont plus efficaces. Ce dispositif distribue de manière continue un agoniste dopaminergique, une substance qui imite l’action de la dopamine, essentielle pour la régulation des mouvements et de l’humeur. En Guyane, l’absence historique de services de neurologie a retardé l’introduction de ce traitement, disponible en France depuis 1987.
Pour être éligibles à cette thérapie, les patients doivent être moins sensibles aux traitements standards, comme le L-Dopa, ou des effets indésirables significatifs. En Guyane, le Dr Koubemba suit environ 35 patients considérés comme des cas compliqués, parmi lesquels une dizaine peut porter la pompe à Apokinon.
Cette pompe transforme la vie. Avant, le patient devait avaler des comprimés toutes les trois heures. Maintenant, avec la pompe, il se sent libéré et plus autonome
Les principaux avantages de la pompe à Apokinon incluent une administration continue du médicament, évitant ainsi les fluctuations d’efficacité des traitements oraux et les mouvements involontaires provoqués par ceux-ci. Ce dispositif permet également de traiter les patients ayant des difficultés à avaler les médicaments.
Des études ont montré l’importance de cette thérapie aussi dans d’autres indications comme l’état de panique, le syndrome de jambe sans repos…
Le projet du Dr Koubemba, bien que récent, ambitionne d’élargir l’accès à cette thérapie. Il souligne toutefois l’importance de ne pas précipiter les choses, nécessitant des infrastructures et un équipement adéquats. La collaboration avec des prestataires de santé est essentielle pour fournir les pompes et assurer une prise en charge optimale des patients.
Cette initiative représente une avancée significative pour le traitement de la maladie de Parkinson en Guyane, transformant la vie des patients et offrant un espoir renouvelé aux familles.
Vendredi 28 juin, l’équipe mobile d’accompagnement aux soins (EMAS) du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) a reçu le second prix Hélioscope pour la deuxième année consécutive. Cette distinction souligne l’innovation et l’engagement du personnel hospitalier auprès des patients sans couverture sociale.
L’équipe EMAS, dirigée par Nelly Lupo, cadre de santé, se distingue par son approche unique et humaine. Créée en novembre 2021, cette unité pluridisciplinaire du CHOG intervient auprès des patients à leur domicile après leur sortie de l’hôpital.
Notre public cible comprend les personnes sans mutuelle complémentaire ou sans aucune couverture sociale
Grâce à l’accord du patient, l’équipe assure une continuité des soins, en coordination avec les médecins hospitaliers, jusqu’à l’obtention des droits nécessaires pour une prise en charge régulière.
Benjamin Bourdin, directeur financier du CHOG, souligne la fierté de l’établissement :
Recevoir ce prix deux années de suite démontre notre capacité à innover et à proposer des solutions efficaces pour le bien-être des patients et la fidélisation du personnel.
Il mentionne également le soutien de l’Agence Régionale de Santé (ARS), essentiel pour la mise en œuvre de tels projets.
En plus de l’aspect médical, l’équipe EMAS joue un rôle crucial dans l’ouverture des droits sociaux des patients, permettant une prise en charge durable par les professionnels de ville une fois les droits obtenus. Cette démarche, une première en France, est en passe d’être adoptée par l’hôpital de Cayenne avec le lancement d’une cellule similaire.
Le prix Helioscope, décerné par la GMF et la Fondation des Hôpitaux de France, valorise des projets innovants améliorant à la fois la qualité de vie au travail des agents hospitaliers et la prise en charge des patients.
C’est une manière de mettre à l’honneur un hôpital de notre département. Cette reconnaissance nationale est une véritable fierté pour toute la Guyane.
Le succès de l’EMAS reflète une mobilisation collective et un dévouement exemplaire au service de la santé publique, tout en inspirant d’autres établissements à suivre cette voie innovante.
Mardi 2 juillet, à Saint-Laurent-du-Maroni, des fouilles archéologiques préventives menées par l’Institut National de Recherche Archéologique Préventive (INRAP) ont révélé deux urnes funéraires contenant probablement des ossements humains. Cette découverte éclaire l’histoire riche et complexe de cette ancienne capitale pénitentiaire et permet au public de s’approprier ce patrimoine.
Les fouilles archéologiques à la maison du receveur à Saint-Laurent-du-Maroni ont pris une tournure extraordinaire avec la mise au jour de deux urnes funéraires. Ces artefacts, pourraient être des ossements humains, représentent une trouvaille majeure pour les archéologues de l’INRAP. « Nous avons trouvé un vase en place avec le fond au sol, la panse et la lèvre, et par-dessus une céramique inversée pour sceller le vase. Il est très probable que ce vase contienne des restes humains », explique Gaëtan Juliard, archéologue en charge des fouilles.
Fondée en 1857, Saint-Laurent-du-Maroni est une ville au passé colonial riche, autrefois capitale de l’administration pénitentiaire. La maison du receveur, où se déroulent les fouilles, est située dans un secteur historique clé, proche de l’appontement où débarquaient les bagnards venus de l’Hexagone. Cette maison, inscrite au titre des monuments historiques, est un témoin privilégié de cette époque.
L’Institut National de Recherche Archéologique Préventive (INRAP) mène cette fouille dans le cadre de la réhabilitation de la maison du receveur. Il s’agit d’une fouille préventive visant à documenter et préserver les vestiges avant toute intervention. Les archéologues ont d’abord réalisé un diagnostic sur une emprise de 1200 m², suivi de fouilles manuelles minutieuses pour documenter chaque découverte avec précision.
Les travaux archéologiques ont permis de découvrir non seulement des urnes funéraires mais aussi des vestiges amérindiens et des structures liées à l’administration pénitentiaire. Gaëtan Juliard décrit l’approche minutieuse nécessaire pour fouiller ces artefacts délicats : « Il faut retirer le sédiment sans abîmer ce qu’il y a à l’intérieur et trouver des éléments qui peuvent confirmer la nature funéraire des urnes. »
La restauration de la maison du receveur, confiée à un cabinet d’architecture spécialisé, vise à réhabiliter ce bâtiment historique tout en préservant les découvertes archéologiques. Bien que l’usage futur du bâtiment ne soit pas encore définitivement décidé, il est envisagé de le transformer en restaurant pour valoriser la parcelle.
L’INRAP a profité de cette fouille historique pour organiser des journées portes ouvertes, pour permettre aux Saint-Laurentais et aux visiteurs de s’approprier l’histoire de ce bâtiment. « Fouiller le passé permet de comprendre les évolutions actuelles et de valoriser notre patrimoine », souligne Gaëtan Juliard. Ces initiatives permettent de sensibiliser la communauté à l’importance de la préservation du patrimoine historique.
Les fouilles à la maison du receveur de Saint-Laurent-du-Maroni se termineront bientôt, mais les découvertes resteront gravées dans l’histoire locale.
Le 28, l’association Drepaguyane a remis une centaine de Respiflo aux patients du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) à Saint-Laurent. Cette initiative s’inscrit dans un partenariat avec McDonald’s pour collecter des fonds en novembre, chaque Big Mac vendu contribuant à l’achat de matériel essentiel pour la rééducation respiratoire des malades.
L’association Drepaguyane poursuit son engagement en faveur des patients atteints de drépanocytose. Vendredi dernier, elle a distribué une centaine de Respiflo au Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) à Saint-Laurent-duMaroni. Ce geste marque la première action de l’association dans cette ville, après avoir mené une opération similaire à Cayenne l’année précédente.
Le Respiflo est un dispositif de rééducation respiratoire essentiel pour prévenir les détresses respiratoires aiguës et les complications pulmonaires graves, souvent fatales, comme le syndrome thoracique aigu. Ces complications représentent la principale cause de morbidité et de mortalité chez les drépanocytaires.
Marie-Elise Armoudon-Fleret présidente de l’association Drepaguyane, explique :
Lorsque nous avions fait le partenariat avec McDonald’s, nous avions promis que les fonds récoltés serviraient à acheter les Respiflo pour les remettre aux patients de Saint-Laurent, puisque ceux de Cayenne avaient reçu l’année dernière.
Avec environ 60 membres actifs à Cayenne, Drepaguyane multiplie les initiatives pour soutenir les patients. En novembre, un partenariat avec McDonald’s permet de collecter des fonds grâce à chaque Big Mac vendu, finançant ainsi l’achat de Respiflo et d’autres équipements médicaux tout au long de l’année. Cette collaboration reflète l’engagement de l’association à améliorer la qualité de vie des patients tout en sensibilisant le public à cette maladie.
Le CHOG suit plus de 600 patients, enfants et adultes, souffrant de drépanocytose. Léon précise que la drépanocytose touche environ 2000 personnes en Guyane et chaque année, entre 35 et 40 nouveau-nés sont diagnostiqués.
Grâce à la générosité de la population, nous pouvons acheter ces appareils et les offrir aux patients. Nous demandons à tous de continuer à nous soutenir pour que chaque patient drépanocytaire puisse améliorer sa qualité de vie
Marie-Elise Armoudon-Fleret
Drepaguyane et ses partenaires offrent un espoir et un soutien précieux à ceux qui luttent quotidiennement contre cette maladie.
À une heure de la clôture des bureaux de vote, les réactions des électeurs de Saint-Laurent-du-Maroni, Mana, et Awala Yalimapo révèlent une détermination à participer malgré une participation globale en demi-teinte. Retour sur les témoignages marquants de cette journée électorale.
Alors que les bureaux de vote en Guyane s’apprêtent à fermer leurs portes, l’atmosphère électorale des communes de Saint-Laurent-du-Maroni, Mana et Awala Yalimapo offre un tableau contrasté. Si la participation globale semble plus faible qu’attendue, plusieurs électeurs ont tenu à exprimer leur engagement citoyen, pour souligner l’importance de ce scrutin pour eux.
Karima, première votante à Saint-Laurent-du-Maroni, incarne cette détermination.
Pour moi, c’était très important d’être là à la première heure. Je dois aller à Cayenne, mais je suis restée exprès pour voter avant de partir. C’est très important pour ces élections-là, chaque vote compte dans ce contexte de dissolution de l’Assemblée.
Stani et Dani, deux frères habitués à voter tôt depuis 14 ans, partagent également leur motivation.
Pour nous, c’est un devoir citoyen. Nous voulons être actifs et représenter notre communauté, et c’’est très important de participer à la vie citoyenne de notre commune et de notre pays.
Madame Huguette Edwige, électrice de Mana, a profité de son passage au marché pour voter tôt.
Pour moi, c’est important de m’intéresser à la politique du pays et de savoir quelles décisions seront prises au niveau des députés. Je suis les actualités sur les réseaux sociaux et je pense que mon vote est important.
Alain Auguste, électeur d’Awala Yalimapo, décrit une ambiance timide mais espère une augmentation de l’affluence dans les dernières heures de la journée.
Pour moi, il est crucial de voter pour l’avenir de nos enfants et pour apporter les doléances de la population au niveau national.
Alain, souligne également le manque de mobilisation des candidats dans cette partie du territoire, attribuant cela aux contraintes organisationnelles et financières.
À une heure de la clôture des bureaux de vote, les témoignages des électeurs de Saint-Laurent-du-Maroni, Mana et Awala Yalimapo révèlent une volonté claire de participer au processus démocratique, malgré une mobilisation globale plus faible que prévu.