Catégorie : Gyane1ere

  • [Guyane la 1ʳᵉ] l’acheminement de l’aide par l’armée n’empêche pas la flambée des prix à Maripasoula

    [Guyane la 1ʳᵉ] l’acheminement de l’aide par l’armée n’empêche pas la flambée des prix à Maripasoula

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    2024-11-13 18:23:29

    Ce mercredi 13 novembre, le CASA de l’armée a effectué un nouvel aller-retour à Maripasoula pour y déposer plusieurs tonnes de marchandises. Depuis vendredi, de l’eau et de la nourriture sont affrétés par l’armée, dans les communes isolées du Maroni en proie à la sécheresse. Le gaz et les carburants devraient suivre. L’arrivée de cette aide à Maripasoula n’empêche pas la flambée des prix sur place.


    « On emmène plus de quatre tonnes de fret à Maripasoula, la capacité maximale de l’appareil, explique le capitaine Etienne, de l’escadron de transport des Antilles-Guyane. Il y a deux palettes avec des vivres de première nécessité pour la population ».

    Regardez le reportage de Guyane La 1ère :

    Plan Orsec : du ravitaillement pour le Haut Maroni

    Ce mercredi 13 novembre, le CASA de l’armée a effectué un nouvel aller-retour à Maripasoula à partir de la base aérienne de Matoury. « On effectue environ un vol par jour pour la préfecture depuis jeudi dernier », précise le capitaine Etienne, pilote de l’escadron de transport des Antilles-Guyane.

    Dans le cadre du plan ORSEC déclenché par la préfecture de Guyane le 29 octobre, l’armée achemine de l’eau et des denrées alimentaires dans les communes isolées de Guyane, en proie à la sécheresse.


    Les marchandises acheminées par le CASA de l’armée à Maripasoula durant cette période de sécheresse.


    Sur les palettes ce matin : des bouteilles d’eau, des aliments, mais aussi de la nourriture pour les animaux.

    En revanche selon nos informations, vendredi dernier, le CASA transportait de la marchandise en tout genre, mais pas de denrées de première nécessité. L’aide a-t-elle traîné à se mettre en place ?

    « Sur les moyens sollicités par le préfet, nous effectuons avec les Forces Armées de Guyane, au minimum une rotation du CASA par jour, voire deux, explique le capitaine Mickaël de la MASC, Mission d’Appui en Situation de Crise, basé au Centre Opérationnel de Zone, à Cayenne. Nous pouvons embarquer du fret alimentaire et non alimentaire ».


    Depuis vendredi dernier, le CASA de l’armée a effectué au total six rotations. La semaine dernière, la préfecture de Guyane annonçait être en mesure d’en effectuer jusqu’à trois par jours avec chacun de ses trois appareils.

    Les CASA desservent les communes de Maripasoula, sur le Maroni, et de Camopi, sur l’Oyapock. La sécheresse et le bas niveau des fleuves ne permettent plus l’acheminement des marchandises par les pirogues.

    Malgré le transport du fret par l’armée, des produits sont encore difficiles à trouver sur place.

    « Nous sommes en train d’organiser le transport de bouteilles de gaz et de carburant d’ici la fin de la semaine, car ces produits manquent, explique le capitaine Mickaël de la MASC, Mission d’Appui en Situation de Crise. Nous avons des équipes à Maripasoula, Papaïchton et Grand Santi. Elles nous font remonter les besoins, en allant prendre les renseignements directement auprès des commerçants pour leur faciliter aussi leurs commandes ».


    Des rayons qui se vident dans les épiceries de Maripasoula


    A Papaïchton, deux agents de la sécurité civile sont arrivés vendredi dernier pour recenser les besoins de la population. Les marchandises doivent ensuite être acheminées en conséquence.

    Malgré tout, les prix flambent toujours sur place. Près de l’aérodrome, un restaurateur indique ce matin avoir payé 120 euros une bouteille de gaz. Le pack d’eau s’affichait encore à 18 euros il y a quelques jours.

    La compagnie Guyane Fly participe aussi à l’effort d’approvisionnement, elle a augmenté sa capacité de fret. La Collectivité Territoriale de Guyane s’organise elle pour que les prix du fret aérien soit équivalent à ceux du transport en pirogue, soit environ 0,65 centimes pour un kilo de marchandises transportées.



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  • [Guyane la 1ʳᵉ] la continuité des soins s’organise sur les communes isolées du Maroni

    [Guyane la 1ʳᵉ] la continuité des soins s’organise sur les communes isolées du Maroni

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    2024-11-13 15:13:16

    L’acheminement des médicaments, la prise en charge des patients : face à la sécheresse qui sévit en Guyane, les centres de soins des communes isolées s’organisent. L’objectif est d’assurer la continuité des soins. Reportage à l’hôpital de proximité de Maripasoula.


    Comment les centres de santé les plus isolés font face à la sécheresse en Guyane ? Alors que les fleuves ne permettent plus aux pirogues de naviguer pour acheminer les médicaments et les patients, il faut s’organiser.

    « L’hôpital rencontre des problèmes d’acheminement de médicaments car il n’y a plus de pirogue entre Saint-Laurent et Maripasoula, confirme Mélanie Teixeira Alves, cadre de Santé à l’hôpital de proximité de Maripasoula. On passe progressivement par la voie aérienne avec la mise en place de deux bimoteurs pour apporter ce dont on manquait ».


    Le fleuve du Maroni est au plus bas.


    En temps normal, l’hôpital de proximité de Maripasoula reçoit ses commandes de médicaments par le fleuve une fois par mois.

    Jusqu’à présent, nous avons réussi à ne pas manquer de médicaments et de matériels en se dépannant avec les autres centres de santé jusqu’à l’arrivée des commandes.

    Mélanie Teixeira Alves, cadre de santé à l’hôpital de proximité de Maripasoula

    « Le service de la logistique à Cayenne nous a aussi fait parvenir par le prochain hélicoptère le matériel dont on allait manquer », poursuit-elle. L’hôpital de proximité de Maripasoula compte six médecins et deux internes actuellement.

    « On essaie d’anticiper au maximum nos demandes, ajoute Mélanie Teixeira Alves. Et il est aussi possible de se dépanner avec le CDPS, le Centre délocalisé de prévention et de soin de Papaïchton accessible par la piste ».

    La sécheresse empêche aussi le transport de patients et de personnels de santé. « Pour aller à Taluen et Antecum, nous ne pouvons plus emprunter le fleuve, donc on a mis en place la rotation d’un hélicoptère toutes les deux semaines », explique Mélanie Teixeira Alves, cadre de santé à l’hôpital de proximité de Maripasoula.

    L’objectif est de garder les CDPS ouverts, d’assurer et garantir un accès aux soins même aux personnes les plus isolées.


    Caroline Migault, médecin à l’hôpital de proximité de Maripasoula.


    Des médecins sont envoyés dans les villages pour assurer le suivi des patients. Actuellement, il y a une infirmière, un médecin et des ASH, Agents de Services Hospitaliers, à Taluen, ainsi que des médiateurs et des ASH à Antecum-Pata. Si une urgence vitale était signalée sur les communes du Haut-Maroni, une évacuation sanitaire serait alors déclenchée par hélicoptère, comme c’est le cas habituellement.


    Le fleuve du Maroni est au plus bas.


    Au niveau des pathologies, l’hôpital de proximité de Maripasoula ne constate pas d’afflux de patients supplémentaires. « Mis à part des orpailleurs pris en charge pour des insolations et des déshydratations, constate le docteur Caroline Migault à l’hôpital de proximité de Maripasoula. Ils travaillent avec une chaleur extrême, oublient de boire de l’eau ou boivent de l’alcool, ce qui n’est pas absolument recommandé ».

    Avec de telles températures, il faut s’abriter, éviter de sortir aux heures les plus chaudes et surtout boire régulièrement de l’eau potable, surtout pour les enfants et les personnes âgées.

    Si la sécheresse et le manque d’approvisionnement en marchandises durent plusieurs mois, « il y aurait des risques de carence en vitamines », ce qui peut causer des pathologies, ajoute le docteur Caroline Migault.


    Au collège de Papaïchton, Tania Cabos l’infirmière scolaire, encourage les élèves à boire beaucoup d’eau face à la sécheresse.


    À Papaïchton, les habitants composent aussi avec les fortes chaleurs et les coupures d’eau de 18h à 6h sur la commune. Au collège, Tania Cabos l’infirmière scolaire, encourage les élèves à boire beaucoup d’eau quand ils le peuvent. « Ils doivent s’hydrater car certains se plaignent de maux de tête », explique l’infirmière. 

    La terre et la poussière provoquent aussi de plus en plus de problèmes respiratoires. Des élèves font de l’asthme.

    Tania Cabos, infirmière scolaire

    À Taluen, la situation sanitaire inquiète aussi le chef du village, Michel Aloike. « Si on a un malade, comment pourra-t-on le transporter jusqu’à Maripasoula ? », s’interroge-t-il, s’il ne s’agit pas d’une urgence vitale.

    Michel Aloike rappelle aussi que la commune est sans eau courante depuis trois ans. « L’eau potable est revenue un peu, mais avec la sécheresse, on va encore manquer d’eau, explique-t-il.

    Les gens qui ont les moyens peuvent s’acheter des packs d’eau, mais ceux qui n’ont pas cette solution vont chercher de l’eau dans les criques. On essaie de survivre, c’est le mot.

    Michel Aloike, chef du village de Taluen

    Selon lui, cette situation est « dangereuse pour la santé ». « Je sais que dans les jours qui viennent, des enfants arriveront au dispensaire avec des gastros et des vomissements », prévient Michel Aloike.


    Le centre-ville de Maripasoula.


    L’État a déclenché le plan ORSEC eau le 31 octobre dernier. Les avions Casa de l’armée ont effectué six rotations pour acheminer des denrées alimentaires jusqu’aux communes du fleuve. Mais quelles solutions à plus long terme ?

    Météo France Guyane annonce déjà une pluviométrie déficitaire pour tout le mois de novembre. Certains prévisionnistes estiment même que cela pourrait durer jusqu’en décembre.



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  • [Guyane la 1ʳᵉ] En Guyane, la sécheresse perturbe la vie quotidienne de Papaïchton sur le bord du Maroni

    [Guyane la 1ʳᵉ] En Guyane, la sécheresse perturbe la vie quotidienne de Papaïchton sur le bord du Maroni

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    2024-11-11 20:01:42

    Situé sur le bord du Maroni, le village de Papaïchton s’organise face à la sécheresse, le manque de pluie et un fleuve devenu impraticable. La vie quotidienne des habitants est perturbée par les coupures d’eau, les difficultés d’approvisionnement et une chaleur accablante. Reportage.


    « On prie matin et soir pour que la pluie tombe », se désole une habitante de Papaïchton. Sur le bassin du Maroni, il n’a pas plu depuis 18 mois. La Guyane fait face à un déficit pluviométrique sans précédent et une forte sécheresse.

    Regardez le dossier de Guyane La 1ère :

    DOSSIER : la sécheresse sur le Maroni

    « Je suis obligée de rentrer à la maison plus tôt pour remplir des seaux avant que la coupure d’eau ne commence vers 17 heures, explique Therby Koukouman, maman d’une petite fille de sept mois. Il y a tellement peu de débit que je mets parfois 20 minutes ».

    A Papaïchton, l’eau est coupée vers 17 heures jusqu’à 6 heures du matin. « C’est devenu une routine de remplir les seaux, s’alarme Therby. Je ne peux pas laver ma fille quand je veux, c’est triste ».

    Je pense aux familles nombreuses, comme font-elles pour se laver ? Comme tous les habitants de Papaïchton, je voudrais juste avoir de l’eau normalement au robinet.

    Therby, habitante de Papaïchton


    Therby habite le village de Papaïchton.


    Therby et d’autres mères de famille doivent aussi composer avec le manque de lait en poudre. « La boîte de lait en poudre est devenue extrêmement chère et parfois il n’y en a plus ici, s’alarme Therby. Une fois, on a acheté une boîte 28 euros à Papaïchton alors qu’elle coute 18 euros à Cayenne. C’est effrayant et compliqué en tant que mère ». Une autre maman raconte qu’elle donne parfois de l’eau à son nourrisson, faute de lait.


    Le village de Papaïchton face à la sécheresse.


    Dans les petits commerces de ce village de 6 000 habitants, de nombreux produits manquent et ceux qui restent se vendent à prix d’or : 100 euros la bouteille de gaz, 18 euros le pack d’eau ou encore 30 euros le sac de 5 kilos de riz.

    Depuis deux semaines, les pirogues ne peuvent plus naviguer entre Maripasoula et Papaïchton. Le niveau du fleuve est trop bas. « Avant, tout était recouvert d’eau, aujourd’hui on voit des rochers qu’on n’avait jamais vus jusqu’à présent », s’inquiète Ronaldo Mekou, piroguier à Papaïchton. 


    Le niveau d’eau du Maroni n’a jamais été aussi bas. Des îlots de roches et de terre asséchée sont visibles sur le fleuve.


    La navigation sur le fleuve est devenue trop dangereuse, les transporteurs ont cessé les liaisons.

    Habituellement acheminées par transport fluvial, les marchandises peinent à arriver au Papaïchton. Pour l’instant, les commerçants ont encore peu recours au fret aérien. Un avion Casa de l’armée doit acheminer des denrées alimentaires jusqu’aux communes du fleuve.


    Il est 6h lorsque les élèves de Loca embarquent à bord des pirogues qui les conduisent jusqu’au collège de Papaichton


    Sur le Maroni, le transport scolaire en pirogue est aussi perturbé. Chaque matin, 65 élèves de Loca et de Boniville viennent au collège de Papaïchton en pirogue. « Il arrive que la pirogue penche beaucoup, parfois on reste coincé dans les cailloux, on a peur », raconte Sybella, élève de 3ème.

    Comme ses camarades, elle voit chaque jour le niveau du fleuve baisser. Avant, il fallait une quarantaine de minutes pour rejoindre le collège depuis Loca, il faut désormais près d’une heure.


    Sybella est collégienne à Papaïchton.


    Dans les salles de classe du collège de Papaïchton, la forte chaleur accable aussi les élèves et les professeurs. « Quand il y a des coupures d’électricité, le réseau internet s’arrête, mais aussi les ventilateurs », raconte Stéphanie Trouilloud, professeur au collège. 

    On a chaud, on transpire, la concentration est limitée. Il est difficile de travailler en fin de matinée et encore plus l’après-midi avec des températures pouvant dépasser les 40 degrés.

    Stéphanie Trouilloud, professeur


    Le collège de Papaïchton


    Les coupures d’électricité sont dues aux difficultés d’approvisionnement en carburant qui était jusqu’à présent acheminé en pirogue. Désormais, les fûts d’essence sont stockés à Grand Santi, et transportés en hélicoptère jusqu’à Papaïchton.

    Les coupures d’eau affectent aussi le collège quand elles ont lieu en journée. Pour le principal, l’objectif est de continuer à accueillir les élèves malgré les difficultés. « Quand les coupures durent trop longtemps on est obligé de les renvoyer chez eux, explique le principal. En revanche si le collège n’était plus du tout alimenté en eau, nous serions contraints de fermer ou de prendre des mesures de restriction des horaires de l’établissement ».


    En Guyane, la sécheresse perturbe le village de Papaïchton sur le bord du Maroni.


    Au-delà du collège, les coupures d’eau qui ont lieu de 17 heures à 6 heures du matin entraînent aussi des conséquences sur le fonctionnement des services de secours de Papaïchton. Si les pompiers devaient intervenir sur un incendie sur ces horaires, il faudrait prévoir un temps d’intervention plus long pour permettre une réalimentation provisoire en eau.

    Comme les autres communes du fleuve, les habitants de Papaïchton sont résignés. Ils s’adaptent, mais craignent de voir la situation durer et se durcir. 


    Le Maroni à son plus bas niveau




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  • [Guyane la 1ʳᵉ] deux personnes décédées dans un choc frontal

    [Guyane la 1ʳᵉ] deux personnes décédées dans un choc frontal

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    2024-11-11 10:09:47

    Un accident mortel s’est produit, dimanche 10 novembre, vers 23h45, sur la route d’Iracoubo. Deux personnes ont perdu la vie dans un violent choc frontal entre deux véhicules, au niveau du PK175 en direction d’Organabo. Trois autres personnes ont été blessées et prises en charge par les secours.

    Un terrible accident de la route a coûté la vie à deux personnes, dimanche 10 novembre, vers 23h45.

    Un violent choc frontal s’est produit entre deux véhicules sur la route d’Iracoubo, au niveau du PK 175, en direction d’Organabo.

    Un homme de 60 ans et une femme de 52 ans sont décédés dans la collision.

    Trois autres personnes ont été blessées. Deux d’entre elles ont été transportées au CHOG, le Centre hospitalier de l’Ouest Guyanais. La troisième personne a été transportée à Kourou.

    Au total, seize pompiers de Mana et Iracoubo étaient mobilisés pour porter secours aux victimes. Le SMUR et les gendarmes étaient également sur place.

    La semaine dernière déjà, un accident s’était produit sur cette même route d’Iracoubo entre une voiture et un poids-lourd. Deux personnes avaient été blessées, dont une en urgence absolue.

    Selon les chiffres de la préfecture de Guyane, au 31 octobre, 24 personnes avaient perdu la vie sur les routes du département.

    L’an dernier, 34 personnes ont été tuées dans des accidents de la route en Guyane. Malgré une hausse du nombre d’accidents corporels cette année, le nombre de personnes tuées est en baisse par rapport à 2023, indique la préfecture.



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  • [Guyane la 1ʳᵉ] le Maroni au plus bas, les pirogues et les marchandises paralysées

    [Guyane la 1ʳᵉ] le Maroni au plus bas, les pirogues et les marchandises paralysées

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    2024-11-08 12:47:57

    La Guyane fait face à une sécheresse sans précédent. Le niveau du Maroni est au plus bas, les pirogues et les marchandises ne circulent plus sur le fleuve de Saint-Laurent à Maripasoula, jusqu’aux villages du Haut-Maroni. Reportage.


    « La pirogue est à seulement 30 cm du fond », indique Ronaldo Mekou, les yeux rivés sur l’eau. Autour de nous, des amas rocheux et des bancs de sable, entravant la navigation. « Avant, tout était recouvert d’eau, aujourd’hui on voit des rochers qu’on avait jamais vus jusqu’à présent », s’inquiète le piroguier.


    A gauche du fleuve Maroni Maripasoula et en face Albina 2 sur la rive surinamaise


    La Guyane fait face à une sécheresse sans précédent avec des températures avoisinant les 40 degrés et la pluie qui se fait attendre. Après 18 mois de déficit pluviométrique, l’étiage du Maroni a atteint un niveau historiquement bas.
    À quelques dizaines de minutes de navigation de Papaichton, le piroguier nous débarque sur un îlot de roches au milieu de fleuve, un lieu habituellement recouvert d’eau. Au sol, la terre est craquelée, desséchée, à l’image d’un désert et pas d’un fleuve. Au ciel, le soleil brûle, la chaleur est étouffante. De mémoire d’anciens, voilà plus de 20 ans que le niveau de l’eau n’a pas été aussi bas. 


    Sur les bords du Maroni, un sol complètement désséché


    « À cette même période l’an dernier, les pirogues passaient entre Papaichton et Maripasoula, se souvient Ronaldo Mekou, piroguier, mais actuellement tout est au point mort. » Depuis début 2024, le débit du Maroni est toujours resté sous les normales saisonnières, selon la cellule de veille hydrologique de Guyane. 


    Un travail très dangerux pour les transporteurs, naviguer par les rochers à fleur d’eau


    « J’ai fait partir la dernière pirogue de Saint Laurent il y a trois semaines, retrace Raymond, un transporteur de Maripasoula. Elle a dû s’arrêter à Grand Santi, elle ne pouvait pas aller plus loin, C’était trop dangereux. Tout a été déchargé et réparti dans de plus petites pirogues ». 

    Il y a deux semaines, les dernières pirogues qui ont relié Saint-Laurent à Papaïchton ont mis huit jours au lieu d’un jour et demi en temps normal.
    « Ceux qui ont encore le courage de tenter d’arriver jusqu’à Papaichton organisent des rotations avec de petites pirogues et moins de chargement, explique Ronaldo Mekou, piroguier à Papaïchton. On est parti il y a quelques jours avec quatre barils de carburant, au lieu de 27 en temps normal. Malgré tout, on a eu du mal à les transporter jusqu’ici ». 


    Papaïchton au petit matin


    Les petites embarcations consomment aussi plus de carburants avec des trajets plus longs et plus techniques. Outre les coûts supplémentaires, il y a les risques encourus pour les piroguiers. «L’équipage devait suppléer aux difficultés du moteur, il fallait beaucoup d’efforts pour une trop grande prise de risques », ajoute Ronaldo Mekou. Triste démonstration : au départ de Maripasoula, une embarcation chargée de marchandises a chaviré, il y a deux semaines. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux.


    Un transport par pirogue rendu impossible par l’assèchement du Maroni


    Face au danger, des transporteurs ont jeté l’éponge. Plus aucune pirogue ne circule de Saint-Laurent à Maripasoula et jusqu’aux villages du Haut-Maroni. « Trop de risques et aucun bénéfice, heureusement que j’ai une autre activité à côté sinon c’était la mort assurée », souffle Jonathan Abienso, transporteur fluvial. 

    « J’ai plus de 300 tonnes de marchandises bloquées à Saint-Laurent, déplore-t-il. Généralement la fin d’année est une grosse période d’activité, les clients font du stock pour bien débuter l’année suivante». Ce transporteur fluvial estime perdre près de 30% de son chiffre d’affaire annuel, soit 100 000 euros. « La perte d’activité est énorme pour une petite entreprise comme la mienne ». 


    Le transporteur Jonathan Abienso a du arrêter ses activités, il n’y a plus assez d’eau pour naviguer


    Plus inquiétant encore : « Habituellement, on s’adapte à la saison sèche car elle ne dure pas. Cette fois-ci, on a bien compris que ça allait durer et c’est une catastrophe pour les habitants de Maripasoula et des communes du fleuve », ajoute Jonathan Abienso, transporteur fluvial. 

    L’année prochaine, il envisage de proposer à ces clients d’augmenter les stocks avant la saison sèche. « Mais c’est pas gagné d’avance car il leur faudra de la trésorerie », ajoute-t-il. 

    A Papaichton, une commerçante explique qu’elle a cessé toute commande. « Je ne vais pas acheter de marchandises sans être sûre de pouvoir les acheminer », commente Joyce Telon qui commande habituellement trois tonnes de marchandises tous les deux mois. Depuis le comptoir de sa supérette situé au bord du Maroni, elle confirme n’avoir jamais vu le niveau de l’eau aussi bas.


    Joyce Télon, commerçante à Maripasoula ne peut pas faire acheminer ses marchandises


    Partout ailleurs, les marchandises se raréfient dans  les rayons des supérettes de Maripasoula et Papaïchton. Le peu de produits encore disponibles se vend à prix d’or : 100 euros la bouteille de gaz, 18 euros le pack d’eau ou encore 30 euros le sac de 5 kilos de riz. Sur la rive opposée, au Suriname les prix aussi ont flambé.

    En attendant, le fret aérien a augmenté ses capacités d’acheminement, mais son prix reste plus élevé que le transport fluvial. Il faut compter 0,65 centimes pour acheminer un kilo de marchandises en pirogue contre environ le double en avion. 


    Des commerçants désoeuvrés qui n’ont pas gran-chose à proposer à leurs clients à Maripasoula


    De son côté, l’Etat a déclenché le plan ORSEC eau le 31 octobre dernier. Et la préfecture a annoncé renforcer les moyens, ce jeudi. Trois avions Casa de l’armée vont désormais acheminer des denrées alimentaires jusqu’aux communes du fleuve, y compris sur les communes isolées de l’Est car l’Oyapock est aussi touché. 

    A Papaïchton, deux agents de la sécurité civile viennent d’arriver pour recenser les besoins de la population en eau, en gaz et en produits de première nécessité. D’autres équipes sont aussi déployées à Grand Santi et Maripasoula. Ils devront par la suite contrôler les prix pratiqués dans ces communes. Les marchandises seront ensuite acheminées en conséquence, promet l’Etat.

    Une solution d’urgence pour venir en aide aux habitants dans les jours qui viennent. Mais quelles seront les solutions à moyen terme ? Météo France Guyane annonce déjà une pluviométrie déficitaire pour tout le mois de novembre. Certains prévisionnistes estiment même que cela pourrait durer jusqu’en décembre. 


    Le fleuve Maroni asséché à son plus bas niveau




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  • [Guyane la 1ʳᵉ] les élèves du collège de Papaïchton face à la chaleur et les difficultés de transports

    [Guyane la 1ʳᵉ] les élèves du collège de Papaïchton face à la chaleur et les difficultés de transports

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    2024-11-08 05:30:01

    La sécheresse impacte les communes du fleuve et notamment les établissements scolaires. À Papaïchton, des élèves de Loca et Boniville mettent plus de temps à rejoindre le collège. Dans les salles de cours, il fait parfois jusqu’à 40 degrés. Il arrive que l’eau et l’électricité soient coupées. L’infirmière scolaire, les professeurs et le principal sont mobilisés pour maintenir le collège ouvert.

    Le soleil n’est pas encore levé sur le Maroni. Il est 6h lorsque les élèves de Loca embarquent à bord des pirogues qui les conduisent jusqu’au collège de Papaichton. Le niveau du fleuve est bas. 


    Le compoe Loca, le matin au bord du Maroni


    « Il arrive que la pirogue penche beaucoup, des fois on reste coincé dans les cailloux, on a peur », raconte Sybella, élève de 3ème au collège de Papaichton. 

    Sur les 228 élèves scolaires, 65 viennent chaque matin en pirogue depuis Loca et Boniville. Comme ses camarades, Sybella voit chaque jour le niveau du fleuve baisser. Avant, elle mettait une quarantaine de minutes pour rejoindre le collège depuis Loca, il faut désormais près d’une heure de pirogue. 


    Le Maroni à son plus bas niveau


     La sécheresse, c’est aussi de très fortes chaleurs dans les salles de cours du collège. « L’après-midi des élèves s’endorment tellement il fait chaud, il y a aussi des coupures de courant fréquentes et les ventilateurs s’arrêtent donc il fait très chaud », raconte Ahamada Saindou professeur au collège de Papaichton. 


    Ahamada Saindou professeur au collège de Papaichton.


    Les coupures d’électricité dans le village sont dues aux difficultés d’approvisionnement en carburant qui, lui aussi, n’arrive plus par pirogue jusqu’au village. « Parfois on est obligé de sortir de la classe avec les élèves pour prendre l’air dehors, c’est infernal » poursuit le professeur.

    Dans la salle d’à côté, Stéphanie Trouilloud, professeur fait passer des évaluations aux collégiens. « Avec cette chaleur, la concentration des élèves est limitée, on ne peut pas faire cours normalement, on ne peut pas leur demander la même chose, alors on adapte le travail en fonction des moments de la journée », explique-t-elle.


    La salle de classe de Mme Trouilloud


    Pour le principal du collège, l’objectif est de tout faire pour rester ouvert et continuer d’accueillir les élèves malgré les difficultés. « On doit assurer la scolarité et la mission de service public, tant qu’on a de l’eau, on peut accueillir les élèves, mais quand les coupures durent trop longtemps on est obligé de les renvoyer chez eux, explique le principal. En revanche si le collège n’était plus du tout alimenté en eau, nous serions contraints de fermer ou de prendre des mesures de restriction des horaires de l’établissement ».


    Le collège de Papaïchton


    Chez eux aussi, les élèves doivent s’adapter aux coupures d’eau de 20h à 6h dans tout le village. Au collège, Tania Cabos l’infirmière scolaire les encourage à boire beaucoup d’eau quand ils le peuvent. « Ils doivent s’hydrater car certains se plaignent de maux de tête, explique l’infirmière. La terre et la poussière provoquent aussi de plus en plus de problèmes respiratoires. Des élèves font de l’asthme ». 


    Dans le bureau de l’infirmière scolaire


     

    À ce jour, la situation est encore gérable pour maintenir le collège ouvert assure le principal. À la différence de Grand Santi où le collège est menacé de fermeture car les piroguiers ne peuvent quasiment plus circuler sur le fleuve.
    Les écoles d’Antecume-Pata et Pidima ont, elles, déjà été fermées. 

    Les chefs des établissements scolaires du Maroni participent chaque matin à des réunions de crise avec le rectorat. 


    Le très bas niveau du fleuve Maroni


    Si le transport en pirogue des 65 élèves de Loca et Boniville venait à s’arrêter, le principal du collège de Papaichton prépare déjà des solutions. « La continuité pédagogique, déjà expérimentée en 2020 avec le Covid, pourrait être remise en place, soit en distanciel, soit en envoyant les devoirs par la piste », explique le principal. Il réfléchit aussi à délocaliser les cours et des enseignants sur Loca. 

    Selon lui, tout doit être fait pour que les élèves continuent leur scolarité malgré les conséquences de la sécheresse.



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  • [Guyane la 1ʳᵉ] 13 propositions urgentes pour freiner la spirale de la violence

    [Guyane la 1ʳᵉ] 13 propositions urgentes pour freiner la spirale de la violence

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    2024-11-07 18:51:48

    À Saint-Laurent-du-Maroni, l’insécurité gagne dangereusement du terrain, et met en péril l’attractivité des services de santé et d’éducation. Face à l’urgence, le SE-UNSA Guyane et l’UNSA Santé du CHOG présentent 13 propositions pour instaurer un cadre de vie plus sûr et prévenir l’exode des professionnels.


    La conférence attire des membres des médias tandis que Jehan-Olivier Maignien et Emmanuel Octavie exposent leurs préoccupations sur l’insécurité grandissante.


    “840 classes pour des écoles surchargées, un manque criant d’enseignants et une insécurité galopante” : tel est le constat alarmant dressé par Emmanuel Octavie, secrétaire général du syndicat des enseignants de l’UNSA Guyane, et Jehan-Olivier Maignien, secrétaire général de l’UNSA Santé du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG), concernant la situation de Saint-Laurent-du-Maroni. Selon ces deux représentants syndicaux, cette ville en pleine expansion démographique subit une montée de l’insécurité qui affecte directement des secteurs essentiels comme la santé et l’éducation. Les agressions aux abords des établissements scolaires et hospitaliers se multiplient, décourageant de nombreux professionnels de s’y installer ou de rester.


    Emmanuel Octavie, secrétaire général du SE-UNSA Guyane, répond aux journalistes et détaille les propositions de l’UNSA pour améliorer la sécurité.


    Emmanuel Octavie tire la sonnette d’alarme : si rien n’est fait pour endiguer cette spirale de violence, c’est l’avenir même de Saint-Laurent-du-Maroni qui est en jeu. Lors d’une récente conférence-débat, il a présenté, avec son collègue, un plan d’action en 13 points, visant à renforcer la sécurité de tous et à créer les conditions d’un environnement de vie stable et attractif.


    Emmanuel Octavie, secrétaire général du syndicat des enseignants de l’UNSA Guyane, appelle à une action collective des autorités pour instaurer un environnement sécurisé et propice au développement à Saint-Laurent-du-Maroni.


    Nous ne faisons pas de simples revendications, nous proposons des solutions concrètes pour un avenir meilleur

    a-t-il souligné.

    Parmi les mesures phares, un soutien accru à la parentalité et à l’apprentissage du français pour les parents. Les syndicats insistent sur le rôle fondamental de l’éducation familiale et de la maîtrise de la langue pour renforcer l’intégration et prévenir le décrochage scolaire et la délinquance. “L’éducation nationale ne pourra pas tout faire seule”, rappelle Emmanuel Octavie, soulignant l’importance de programmes de soutien parental pour offrir aux jeunes un environnement stable.


    Les représentants syndicaux devant les médias en conférence de presse


    Les propositions incluent également le développement de centres de formation professionnelle pour les jeunes adultes non scolarisés et les demandeurs d’emploi, ainsi que la création de petits commerces locaux pour réduire l’économie informelle. Le tissu économique de la ville doit être renforcé pour absorber cette jeunesse grandissante et éviter qu’elle ne soit livrée à elle-même.

    Autre enjeu crucial : l’aménagement des quartiers. Emmanuel Octavie préconise une amélioration des espaces publics, notamment par la création de parcs, de terrains de jeux et le renforcement de l’éclairage pour une sécurité accrue.

    Les quartiers informels et délaissés ne doivent pas être laissés pour compte

    , insiste-t-il, voyant dans ces aménagements une manière de tisser du lien social et de prévenir les tensions.

    La coopération régionale avec le Suriname est également mise en avant, tout comme le développement des transports en commun pour désenclaver certains quartiers de Saint-Laurent-du-Maroni et faciliter l’accès aux services publics. Face à une population estimée à près de 100 000 habitants, les infrastructures actuelles sont insuffisantes et contribuent à l’isolement de certaines zones.

    Enfin, Jehan-Olivier Maignien, secrétaire général de l’UNSA Santé du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais, appelle de ses vœux la création d’un commissariat de police pour Saint-Laurent-du-Maroni, une demande récurrente de la part des habitants.


    Jehan-Olivier Maignien, secrétaire général de l’UNSA Santé CHOG, exprime l’urgence d’intervenir contre la montée de l’insécurité à Saint-Laurent-du-Maroni.


    Avec l’augmentation de la population et de la criminalité, les forces de l’ordre actuelles sont clairement sous-dimensionnées pour faire face aux défis sécuritaires

    déclare-t-il, ajoutant que l’absence de commissariat ralentit les interventions et complexifie la prise en charge des situations de crise.

    Les représentants syndicaux espèrent que ces propositions seront accueillies favorablement par les autorités compétentes. Un document détaillant ces 13 mesures sera remis au préfet pour qu’il les transmette au gouvernement et au Premier ministre, en espérant qu’elles déclencheront un engagement fort de la part de l’État.

    Il ne s’agit pas de simples revendications, mais d’actions nécessaires pour sauver l’avenir de notre ville

    conclut Emmanuel Octavie, déterminé à poursuivre la mobilisation si ces propositions ne trouvent pas d’écho concret.



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  • [Guyane la 1ʳᵉ] une résidence artistique qui fusionne les cultures

    [Guyane la 1ʳᵉ] une résidence artistique qui fusionne les cultures

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    2024-11-06 08:57:57

    Le Centre Social Makandra de Mana accueille, du 9 au 15 novembre, la treizième résidence artistique du Festival Paul-Henri Gérard. Tambours, chants et traditions s’entremêlent pour offrir une immersion unique dans les cultures de la Martinique, Guadeloupe, Réunion et Guyane.


    Sous l’œil attentif de Pierre-Edouard Décimus, les musiciens et chanteurs s’imprègnent de ses conseils.


    Dans l’une des salles animées du Centre Social Makandra, les artistes des Outre-mer répètent avec passion, unissant leurs voix et leurs instruments. Le Festival International du Conte Paul-Henri Gérard, célébré depuis 18 ans, met en avant cette résidence comme un lieu d’échange et de transmission où chaque artiste apporte ses influences, et où les traditions se rencontrent pour créer une œuvre collective.


    Avec force et émotion, Mayo de Kaw fait résonner les sons de la Guyane en soufflant dans un instrument traditionnel, apportant une touche authentique aux répétitions de la résidence.


    Patrick Alphonse, coordinateur de cette résidence, décrit cette expérience comme un « mélange harmonieux » de cultures.


    Un des pilier de l’organisation, Patrick Alfonse veille à l’harmonie entre les artistes des Outre-mer, facilitant les échanges culturels et la création collective au Centre Social Makandra.


    C’est la première fois que je vois une telle synergie entre des artistes d’univers aussi variés. C’est un spectacle vivant qui se prépare, une invitation pour les habitants à découvrir la beauté de ce brassage musical

    confie-t-il.

    Parmi les artistes, Steve Suédile, alias Diso, percussionniste martiniquais, voit cette résidence comme une occasion de s’ouvrir à de nouvelles influences. 


    Avec ses rythmes entraînants, le percussionniste « Diso » apporte l’essence du bèlè martiniquais à la résidence, enrichissant la fusion culturelle par ses percussions vibrantes et son énergie contagieuse.


    Rencontrer des musiciens d’autres horizons est une richesse. Ici, je collabore avec des pianistes, bassistes et percussionnistes. C’est une expérience d’apprentissage intense, qui m’apporte énormément.

    La résidence prend aussi une dimension intergénérationnelle avec des figures emblématiques telles que Camille Hildevert, surnommé Camille Sopran’n. Ce saxophoniste de renom, ancien membre des légendaires Vikings de la Guadeloupe, partage son expérience : 


    Ancien membre des Vikings de la Guadeloupe, Sopran’n apporte sa maîtrise et son héritage musical à la résidence, inspirant les jeunes artistes avec ses mélodies intemporelles.


    Être ici, c’est comme un retour aux sources. Je retrouve des sons familiers, mais la jeunesse y ajoute une touche nouvelle. Ce mélange de générations et d’influences musicales, c’est la force de cette résidence.

    Quant à Pierre-Édouard Décimus, cofondateur du groupe Kassav’ et encadrant de la résidence, il parle d’un échange aussi enrichissant pour lui que pour les jeunes artistes. 


    Pierre-Edouard Décimus apporte son expertise et ses conseils aux jeunes talents, renforçant l’esprit de transmission au cœur de la résidence.


    Je viens pour transmettre mon expérience, mais finalement, c’est moi qui apprends de ces jeunes talents. Leur passion et leur maîtrise m’étonnent chaque jour.

    Cette résidence artistique dépasse les simples frontières musicales. Émilie Dallet, venue de l’Île de la Réunion, espère repartir enrichie des cultures antillaise et guyanaise. 


    Avec grâce et passion, Émilie Dallet partage les sonorités et les chants de l’océan Indien, ajoutant une touche de douceur réunionnaise à la création collective de la résidence artistique.


    Cette rencontre permet un partage authentique de nos identités, un croisement de nos univers qui crée une fusion inattendue.

    À quelques jours du concert final, Aymerick Letard, chef d’orchestre du projet, souligne le défi que représente cette cohabitation musicale. 


    Rassembler des traditions si diverses n’est pas évident, mais la qualité et l’écoute des musiciens rendent cette fusion possible. Le public de Mana aura droit à une restitution pleine de surprises.

    Le 9 novembre, cette résidence se clôturera avec une performance vibrante, où chaque artiste apportera son identité et son héritage culturel, créant une œuvre commune riche de sens et de diversité.



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  • [Guyane la 1ʳᵉ] Une plaque commémorative inaugurée en Guyane pour honorer les réfugiés hongrois de l’après-guerre

    [Guyane la 1ʳᵉ] Une plaque commémorative inaugurée en Guyane pour honorer les réfugiés hongrois de l’après-guerre

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    2024-11-04 17:39:30

    Une cérémonie en présence de l’ambassade de Hongrie et des autorités locales s’est tenue au cimetière de Saint-Jean-du-Maroni pour inaugurer des plaques en hommage aux Hongrois venus en Guyane après la Seconde Guerre mondiale, symbolisant leur espoir d’un nouveau départ sur les rives du Maroni.


    La plaque commémorative recouverte du drapeau français, avant l’inauguration officielle au cimetière de Saint-Jean du Maroni.


    Trois plaques commémoratives en bronze, symbolisant l’espoir et la détermination, viennent d’être inaugurées au cimetière de Saint-Jean-du-Maroni en hommage aux Hongrois qui, après la Seconde Guerre mondiale, se sont installés en Guyane. Ce geste, salué par l’ambassade de Hongrie et les autorités locales, vise à rappeler le parcours de ces hommes et femmes venus pour contribuer au développement local malgré des conditions de vie difficiles.


    « L’espoir d’un nouveau départ » : des plaques pour rappeler l’histoire des migrants hongrois qui ont choisi la Guyane comme terre d’accueil après la Seconde Guerre mondiale.


    Cette plaque a été inaugurée dans ce cimetière, au camp du RSMA de Saint-Jean, car ce lieu représente une étape marquante pour les réfugiés hongrois et d’Europe de l’Est venus s’installer en Guyane dans les années 1960, après la fermeture du bagne. Ils avaient quitté l’Europe en quête d’un avenir plus serein et espéraient participer à l’essor de la région guyanaise. Cependant, les conditions de vie difficiles ont poussé beaucoup d’entre eux à quitter la Guyane après une dizaine d’années. Une tragédie a également marqué cette communauté : un accident dramatique, survenu après un match de football, a coûté la vie à une dizaine d’enfants hongrois et d’Europe de l’Est, un événement qui résonne encore dans les mémoires.


    Judit József, représentante de l’ambassade de Hongrie, venue honorer la mémoire de ses compatriotes et renforcer les liens culturels entre la Hongrie et la Guyane.


    Cette histoire oubliée mérite d’être partagée, non seulement pour honorer nos compatriotes, mais aussi pour enrichir la mémoire collective guyanaise et hongroise

    a déclaré Judit József, cheffe de mission adjointe de l’ambassade de Hongrie, soulignant l’importance de transmettre ce récit aux générations futures.


    En signe de respect, le premier adjoint de Saint-Laurent-du-Maroni et Norbert Somogyi honorent la mémoire des migrants hongrois en déposant une gerbe sur leur lieu de repos.


    La cérémonie s’est déroulée en présence de Véronique Beuve, sous-préfète de Saint-Laurent-du-Maroni, de Jocelyn Thérèse représentant de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) et de Mickle Papayo, premier adjoint au maire de Saint-Laurent-du-Maroni, ainsi que d’une délégation hongroise. Ces plaques, rédigées en français et en hongrois, illustrent leur courage et le voyage effectué vers les rives du Maroni, avec l’espoir d’un nouveau départ.

    Norbert Somogyi, conseiller scientifique à l’ambassade et chercheur, a évoqué le lien entre les deux pays : 


    Norbert Somogyi, conseiller scientifique à l’ambassade de Hongrie, retrace l’histoire des Hongrois venus en Guyane après la Seconde Guerre mondiale lors de la cérémonie commémorative.


    Cette commémoration immortalise un lien unique entre la Guyane et la Hongrie, nous rappelant combien l’histoire de nos peuples est souvent plus connectée qu’on ne l’imagine.

    À travers cette commémoration, la Guyane et la Hongrie se réunissent autour de ce lien historique, rendant hommage à ces pionniers d’une époque lointaine mais riche en significations pour les deux nations.


    Le moment solennel de la cérémonie, réunissant les personnalités locales et les membres de la délégation hongroise, au cimetière militaire de Saint-Jean du Maroni.




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  • [Guyane la 1ʳᵉ] les agriculteurs de Guyane visent la chambre d’agriculture pour défendre leur avenir

    [Guyane la 1ʳᵉ] les agriculteurs de Guyane visent la chambre d’agriculture pour défendre leur avenir

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    2024-11-03 17:59:46

    Lors de son assemblée générale à Javouhey, le syndicat MODEF-MAKANDY a défini une priorité : participer activement aux élections de la chambre d’agriculture de Guyane. Avec des projets concrets et une mobilisation croissante, les adhérents entendent jouer un rôle décisif pour le développement agricole local.


    Laurietta Carolina, présidente du MODEF-MAKANDY, incarne la détermination du syndicat à représenter les agriculteurs guyanais au sein de la chambre d’agriculture.


    Défendre l’agriculture guyanaise, relancer des cultures de base comme le riz, réduire la dépendance alimentaire… tels sont les défis que les membres du MODEF-MAKANDY se sont fixés lors de leur assemblée générale à Javouhey. Au centre des discussions : les prochaines élections de la chambre d’agriculture, une échéance cruciale pour ces agriculteurs décidés à représenter leur région.


    Les adhérents du MODEF-MAKANDY, venus de toute la Guyane, assistent attentivement à l’assemblée générale annuelle pour débattre des enjeux agricoles locaux.


    Laurietta Carolina, présidente du syndicat, souligne l’importance de cette élection qui, selon elle, pourrait transformer leur capacité d’action au sein du secteur agricole : 


    Laurietta Carolina, présidente du MODEF-MAKANDY, incarne la détermination du syndicat à représenter les agriculteurs guyanais au sein de la chambre d’agriculture.


    Si nous voulons être à la table des décisions et défendre nos intérêts, il est crucial que nos membres soient non seulement électeurs, mais aussi candidats. Personne d’autre que nous-mêmes ne peut mieux représenter les besoins et aspirations des agriculteurs de Guyane.

    Le MODEF-MAKANDY, relancé en mai 2023, a rapidement attiré de nouveaux membres, atteignant une centaine d’adhérents issus de communes diverses, telles que Saint-Laurent du Maroni, Apatou, Mana, et Kourou. Jean Ringuet, agriculteur et membre engagé, explique son adhésion :

    Le syndicat porte des valeurs familiales, humaines, et partage notre ambition de développer une agriculture forte et durable. Nous devons nous battre pour nos ressources locales, comme le riz, qui pourraient relancer notre autonomie alimentaire.

     Il poursuit : « La Guyane doit produire sa propre matière première pour devenir autonome et limiter les importations massives. »

    Jean Ringuet, qui évolue dans le secteur agricole de Kourou, cite également des enjeux stratégiques pour la Guyane : 


    Jean Ringuet, membre actif du syndicat, souligne l’importance de relancer les cultures de base comme le riz pour renforcer l’autonomie alimentaire de la Guyane.


    Sans matière première locale, nous resterons dépendants des importations. Nos terres peuvent redevenir productives en riz, soja, ou maïs, et ainsi soutenir l’élevage et l’agriculture de demain. Ce sont des combats collectifs, essentiels pour notre indépendance alimentaire.

    Maya Piti, agricultrice récemment adhérente, voit dans le syndicat un soutien indispensable : 


    Maya Piti, agricultrice et adhérente, s’engage auprès du MODEF-MAKANDY pour bénéficier d’un soutien administratif et participer à la défense des intérêts agricoles locaux.


    Pour nous, jeunes agriculteurs, MODEF-MAKANDY ouvre la voie en nous aidant sur les démarches administratives et en donnant une voix à nos projets. C’est rassurant de savoir qu’on peut compter sur cette structure pour avancer ensemble.

    Dans les prochains mois, le syndicat va se concentrer sur la préparation de sa liste pour les élections consulaires. Laurietta Carolina insiste :

    Notre premier objectif est de gagner ces élections pour avoir un rôle clé dans la prise de décision. Si nous n’y parvenons pas, nous nous assurerons au moins d’être présents au sein de toutes les représentations officielles.

     


    Les membres du MODEF-MAKANDY posent pour une photo de groupe à la fin de l’assemblée générale, unis pour défendre les valeurs de l’agriculture locale en Guyane.


    Pour Laurietta Carolina et ses adhérents, le MODEF-MAKANDY incarne un espoir collectif pour les agriculteurs guyanais, qui souhaitent transformer leurs ambitions en actions concrètes. L’assemblée s’est clôturée par une visite du marché de Javouhey, un moment d’échange qui a renforcé la cohésion entre membres et leur détermination à se lancer dans cette campagne électorale décisive pour l’avenir agricole de la Guyane.



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