Un homme de 56 ans a été tué par trois voleurs ce samedi 28 septembre 2024 à Saint-Laurent-du-Maroni, dans le quartier « Colombie ». Les assaillants, qui ont volé deux chaînes en or, ont pris la fuite après le meurtre, laissant la famille sous le choc. Une enquête est en cours pour les retrouver.
Trois individus cagoulés abattent un père de famille devant sa femme et ses enfants pour lui voler deux chaînes en or, ce samedi matin à Saint-Laurent-du-Maroni. Francis Maasie, 56 ans, se préparait à partir travailler lorsque les assaillants ont fait irruption dans sa maison du quartier « Colombie ». Après avoir pris les bijoux, les voleurs ont tiré sur lui avant de s’enfuir en direction de la forêt.
Réveillé par les coups de feu, le fils aîné, qui résidait dans une maison voisine, s’est précipité à la fenêtre. Il aurait alors aperçu l’un des assaillants en train de s’enfuir, sans pouvoir l’identifier clairement à cause de la cagoule qu’il portait. Face à la violence de l’attaque, la famille, désemparée, n’a pu qu’assister, impuissante, à ce drame.
Le frère de la victime, arrivé sur place après avoir été informé du drame, a confirmé la tragédie et a lancé un appel à la jeunesse de Saint-Laurent-du-Maroni, les exhortant à renoncer à la violence et à œuvrer pour ramener la paix dans la ville.
Les autorités locales ont immédiatement ouvert une enquête et recherchent activement les trois assaillants en fuite.
Francis Maasie, père de 13 enfants, laisse derrière lui une famille profondément endeuillée. Ce meurtre tragique vient alourdir le bilan des violences mortelles survenues à Saint-Laurent-du-Maroni en ce mois de septembre.
Un jeune homme de 22 ans a été interpellé le 18 septembre à Saint-Laurent-du-Maroni pour trois vols à main armée et des violences entre juin et septembre. Après 48 heures de garde à vue, il a été jugé en comparution immédiate à Cayenne et condamné à quatre ans de prison ferme.
C’est au matin du 18 septembre que les gendarmes de la Compagnie de Gendarmerie Nationale de Saint-Laurent-du-Maroni ont procédé à l’interpellation d’un jeune homme de 22 ans, suspecté de trois faits de vols à main armée et de violences. L’opération, menée par une vingtaine de gendarmes, dont des militaires spécialisés de Cayenne, a eu lieu au village chinois.
Le jeune Saint-Laurentais était recherché pour un premier vol avec arme commis le 4 septembre dernier, aux alentours de 23 heures, rue André Tanon, dont la localisation exacte reste à préciser. Le second vol avait eu lieu peu avant son arrestation, dans la matinée du 18 septembre, sur le débarcadère de « la glacière ». Le troisième fait remontait au 23 juin, lorsqu’il avait dérobé des bijoux sous la menace d’une arme, à une victime du quartier « Vietnam », rue Ixoras, à Saint-Laurent-du-Maroni.
Selon le commandant de la Gendarmerie nationale de Saint-Laurent-du-Maroni, Stéphane Babel, le jeune homme agissait seul. Déjà connu des services de police, il n’en était pas à ses premiers faits. Lors de ses actes, il a menacé ses victimes avec un pistolet avant de s’emparer de biens, notamment des chaînes en or.
Après 48 heures de garde à vue, l’individu a été déféré au parquet du tribunal judiciaire de Cayenne le 20 septembre. Jugé en comparution immédiate, il a été reconnu coupable des trois faits qui lui étaient reprochés et condamné à quatre ans d’emprisonnement ferme, assortis de dommages et intérêts à verser aux victimes. Il a immédiatement été transféré au centre pénitentiaire de Rémire-Monjoly, où il purge actuellement sa peine.
En parallèle, des enquêtes sont en cours à Saint-Laurent-du-Maroni pour élucider d’autres faits de violences survenus récemment dans plusieurs quartiers, notamment des tirs signalés à « la Charbonnière ». Selon le commandant de la Gendarmerie nationale de Saint-Laurent-du-Maroni, Stéphane Babel, ces actes ne semblent pas liés à des gangs organisés mais plutôt à des phénomènes de groupe propres à certains quartiers.
Saint-Laurent-du-Maroni fait face à une recrudescence inquiétante des dépôts sauvages d’encombrants, notamment dans les cités. Malgré les efforts des bailleurs sociaux, ces amas de déchets et véhicules hors d’usage envahissent les rues. Cela met en lumière un problème d’incivisme et de logistique insuffisante.
Allée des Marayes, cité Saint-Maurice, un nom qui pourrait évoquer la tranquillité, mais qui, en réalité, est devenu synonyme de désordre. En parcourant cette rue, on découvre un triste spectacle : des encombrants de toutes sortes s’amoncellent, des véhicules hors d’usage (VHU) gisent à l’abandon, et des déchets divers jonchent le sol. Le tremplin de cette rue, autrefois un simple passage, s’est transformé en un des principaux dépotoirs d’encombrements et de déchets des riverains.
Cette scène n’est pas isolée. À Saint-Laurent-du-Maroni, en particulier dans les cités et les écarts, les dépôts sauvages se multiplient. Bien que neuf points de ramassage aient été installés, ces installations se révèlent insuffisantes face à l’ampleur du phénomène. Les bailleurs sociaux, pourtant actifs dans la mise en place d’actions pour y remédier, semblent dépassés par la situation. « La problématique semble avant tout logistique. Nous manquons de moyens pour gérer ces dépôts qui se multiplient au-delà de notre capacité d’intervention », explique Françoise Cool, responsable adjointe de l’agence locale de la SIGUY à Saint-Laurent-du-Maroni.
Les habitants, quant à eux, expriment leur frustration. « Nous sommes fatigués de voir ces encombrants s’entasser. Mais que peut-on faire ? Si l’on signale les incivilités de nos voisins, on risque des représailles », confie un résident, sous couvert d’anonymat. Un autre, résigné, ajoute :
C’est devenu un cercle vicieux. Personne ne veut être le premier à faire le ménage, alors on s’habitue, on s’accommode, et les encombrants s’accumulent.
Un habitant du quartier des Sables Blancs, croisé anonymement alors qu’il déposait ses encombrants dans l’une des bennes à proximité de son lotissement, partage son dilemme :
Je suis obligé de venir jeter ici mes encombrants car c’est le point de collecte le plus proche de la ville. Ça m’évite d’aller à une quinzaine de kilomètres de Saint-Laurent-du-Maroni pour les déposer. C’est trop loin, ça ne nous arrange pas. En plus, le camion de ramassage passe parfois seulement une fois toutes les trois semaines ou un mois dans notre quartier, alors c’est plus simple de jeter mes encombrants ici.
La Communauté des Communes de l’Ouest Guyanais, en charge de la gestion des déchets et du ramassage des encombrants, a été contactée via son service de communication pour obtenir des informations sur la situation. À ce jour, aucun retour favorable n’a été reçu à notre demande.
Pour l’heure, les dépôts sauvages continuent de s’étendre. Se pose un défi pour tous les acteurs locaux, car il y a nécessité urgente de prise de conscience chez les habitants, qui jouent un rôle crucial dans la préservation de l’environnement.
Ninon Gautier, 47 ans, est la nouvelle directrice du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) à Saint-Laurent-du-Maroni. Forte de son expérience en gestion hospitalière, elle s’engage à relever les défis locaux et à renforcer l’offre de soins dans cette région en pleine croissance.
À 47 ans, Ninon Gautier a pris la direction du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) à Saint-Laurent-du-Maroni il y a deux semaines. Avec un parcours professionnel marqué par des expériences diverses dans l’administration et la santé publique, elle arrive en Guyane avec des ambitions claires pour améliorer les soins dans ce territoire dynamique, tout en faisant face à des défis tels que le manque de personnel.
C’est un défi de taille qu’entend relever Ninon Gautier. Arrivée récemment à la tête du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG), la nouvelle directrice est chargée de piloter une institution clé de la région, avec plus de 3 500 accouchements annuels et un rôle central dans le développement des soins. Forte d’un parcours professionnel atypique, elle voit dans cette mission une opportunité de servir un territoire dynamique, en pleine croissance démographique, mais confronté à des enjeux de taille, notamment le turnover du personnel.
Ce qui m’a attirée dans cette mission, c’est le projet de santé du CHOG et son intégration dans le futur centre hospitalier universitaire (CHU) de Guyane. C’est un défi stimulant, avec des spécificités locales marquantes
Le parcours de cette nouvelle directrice, âgée de 47 ans, l’a conduite dans divers postes au sein de la fonction publique hospitalière après un début de carrière au ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Ayant occupé des fonctions de direction dans des hôpitaux ruraux, notamment en Normandie, elle aborde cette première expérience en tant que cheffe d’établissement avec une vision claire : renforcer l’offre de soins de proximité tout en faisant face aux défis chroniques liés au manque de personnel.
Dès ses premiers jours en poste, Ninon Gautier s’est engagée à consolider les projets déjà en place tout en développant de nouvelles initiatives, en particulier dans le domaine des partenariats avec les hôpitaux de Kourou, Cayenne et le Suriname voisin. Son premier objectif sera de rendre l’hôpital plus attractif pour les professionnels de santé, en améliorant les conditions de travail et en misant sur des infrastructures comme l’hôtel racheté par le CHOG, destiné à accueillir les soignants et renforcer leur fidélisation.
Nous avons une population encore sous-consommatrice de soins en raison de certaines difficultés d’accès aux services médicaux. Mon rôle est d’amener l’hôpital au plus près des habitants, notamment via des équipes mobiles et des consultations avancées
La nouvelle directrice entend aussi miser sur la coopération régionale pour améliorer la prise en charge des patients dans l’Ouest Guyanais. Avec le projet d’intégration du CHOG dans un groupement hospitalier universitaire, elle prévoit une dynamique territoriale plus fluide, permettant de pallier les lacunes locales en matière de spécialités médicales. En lien avec ce projet, Ninon Gautier souhaite également explorer la possibilité d’offrir davantage de services sur place afin d’éviter aux patients d’avoir à se déplacer sur de longues distances pour des soins spécialisés.
Pour les mois à venir, Ninon Gautier se consacrera à la visite des différents services de l’hôpital et des sites extérieurs pour prendre la pleine mesure des besoins. Elle souhaite être une directrice de terrain, au plus près des soignants, afin de comprendre les contraintes quotidiennes et adapter les solutions en conséquence.
Ce territoire a un fort potentiel, et c’est un honneur pour moi d’être à la tête de cet établissement en pleine évolution
La commune d’Awala-Yalimapo, en Guyane, a déployé un dispositif anti-submersion pour protéger ses habitants des inondations maritimes. Ce projet, financé à 80 % par l’État et 20 % par la CCOG, représente une première en Guyane. Une démonstration du dispositif a eu lieu mercredi 17 septembre en présence des autorités locales et des partenaires.
Mercredi dernier, sur la plage de Yalimapo, la barrière Water-Gate a été déployée pour la première fois. Ce dispositif souple de 260 mètres, installé en moins de 30 minutes, a pour mission de protéger les habitations de la commune face aux marées hautes et aux submersions marines. « C’est un outil d’urgence que nous pouvons mettre en place rapidement dès que les conditions météo le nécessitent », explique Pascal Klein, cofondateur de Mégasecur Europe, fournisseur du dispositif.
La démonstration s’est déroulée sous l’œil attentif des autorités locales et des techniciens formés pour manipuler ce système innovant. Une initiative rendue urgente par les événements récents : en 2019 et 2024, des submersions ont gravement endommagé les infrastructures de la commune. Ces catastrophes ont accéléré la recherche de solutions adaptées, aboutissant au déploiement de ce dispositif unique en Guyane.
Le projet de déploiement de cette barrière a été financé à 80 % par l’État via le Fonds Vert, tandis que la CCOG a assuré les 20 % restants.
Ce dispositif est le fruit d’une coopération avec l’État et représente une première en Guyane
a souligné Sophie Charles, présidente de la CCOG. Ce système pourrait à terme servir de modèle pour d’autres communes côtières du territoire, notamment dans la région du Haut-Maroni.
Selon Véronique Beuve, Sous-Préfète de Saint-Laurent-du-Maroni,
il s’agit d’une réponse concrète et expérimentale face aux effets du changement climatique. Le BRGM est déjà engagé dans des études approfondies pour mieux comprendre les phénomènes d’érosion et de submersion, et nous continuerons de soutenir financièrement les solutions efficaces comme celle-ci.
Pour Tiffany Ariwanari, première adjointe au maire d’Awala-Yalimapo, ce dispositif est avant tout un moyen de rassurer les habitants :
Vivre en bord de mer avec le risque constant de submersion est devenu très angoissant pour nos habitants. Avec cette barrière, ils savent que nous avons un outil concret pour protéger leurs maisons.
La première adjointe a également insisté sur l’aspect environnemental du projet, soulignant que la barrière Water-Gate permet de protéger les zones sensibles sans recourir à des structures permanentes qui auraient pu détériorer ce site de nidification des tortues luths, mondialement reconnu.
Le Water-Gate, conçu pour être déployé rapidement et sans ancrage, s’adapte parfaitement aux conditions locales. « C’est un dispositif qui utilise la pression de l’eau pour se stabiliser. Il est simple d’utilisation, léger et efficace, même en cas de fortes marées », assure Pascal Klein. Le dispositif est conçu pour durer plus de 30 ans, et son installation ne prend que 20 minutes, un atout majeur pour une réponse rapide aux crises maritimes.
En plus de la barrière, des pompes ont été prévues pour évacuer l’eau qui pourrait s’infiltrer sous le dispositif.
Même si ce n’est pas une solution définitive, c’est une première étape essentielle dans la protection des habitations contre les inondations
a ajouté Johan Chevallier, consultant en gestion de l’érosion pour la mairie.
Avec cette première démonstration, la commune d’Awala-Yalimapo espère avoir trouvé une solution durable pour faire face aux marées menaçantes. Les prochains mois seront cruciaux pour tester la capacité du dispositif à résister aux épisodes de submersion. Si les résultats sont positifs, le Water-Gate pourrait bien devenir un outil de référence pour les autres communes littorales de Guyane.
Hier soir, des adhérentes de l’association Happy Fit ont été victimes d’une agression violente et d’un vol en plein cours de fitness à l’école Georges Habran-Mery. Six jeunes cagoulés ont dérobé des téléphones, des clés, et un ordinateur avant de prendre la fuite.
Ce mercredi soir, vers 19h30, alors qu’une séance de fitness se déroulait sous le préau de l’école Georges Habran-Mery à Saint-Laurent-du-Maroni, une dizaine de participantes de l’association “Happy Fit” ont été prises pour cible par un groupe de six jeunes, cagoulés et agressifs. Selon la présidente de l’association, Anne-Lise Junian, les jeunes sont entrés par la grille de l’école, qu’ils ont endommagée. Ils ont rapidement dérobé les sacs des participants, y compris des téléphones, des clés de voiture et un ordinateur.
Nous étions en pleine séance lorsque tout s’est passé très vite. Ils nous ont agressées et volées nos effets personnels. J’ai essayé de récupérer mon sac, mais j’ai failli être agressée
raconte Anne-Lise, encore sous le choc. Le sac contenait également la caisse de l’association, mais heureusement, les agresseurs l’ont laissée derrière.
Les gendarmes sont arrivés une dizaine de minutes après les faits et ont retrouvé un sac abandonné dans un champ à proximité de l’école. Des empreintes ont été relevées sur place, mais aucun autre objet volé n’a été récupéré. Plusieurs des participantes n’ont pas pu rentrer chez elles, faute de clés, et ont dû attendre l’aide de proches pour récupérer des doubles.
La présidente de l’association précise qu’après cette agression, la peur s’est installée parmi les membres.
Nous nous sommes réfugiées dans la bibliothèque de l’école en attendant l’arrivée des gendarmes, car nous entendions encore les jeunes près de l’établissement. Certains adhérents sont traumatisés, et nous avons décidé de suspendre les cours pour l’instant, »
L’association “Happy Fit”, qui existe depuis près de 10 ans, est un lieu de bien-être et de sport pour les habitants de Saint-Laurent-du-Maroni. Anne-Lise Junian envisage de demander un renforcement de la sécurité, notamment la présence d’un vigile lors des séances, afin de reprendre les activités en toute sécurité.
Cet incident vient s’ajouter à une série de violences qui secouent la ville depuis plusieurs semaines, et renforce l’inquiétude de la population face à une recrudescence d’agressions et de braquages.
Au lendemain de la fusillade mortelle dans le quartier des Vampires, Mickle Papayo, premier adjoint au maire, accompagné de plusieurs élus, s’est rendu à l’hôpital le mercredi 11 septembre, pour soutenir Roméo Dompig, blessé lors du braquage. D’autres commerçants agressés récemment ont aussi reçu une visite.
Blessé lors d’un échange de tirs avec des braqueurs, Roméo Dompig, habitant du quartier des Vampires à Saint-Laurent-du-Maroni, est toujours hospitalisé. Selon nos sources proches du service médical, les jours de la victime ne sont pas en danger, mais son état reste tout de même grave à ce jour. Ce matin, il a reçu la visite du premier adjoint au maire, accompagné de plusieurs élus, venus lui apporter leur soutien. Le premier adjoint a précisé que cette visite avait pour but d’apporter un soutien inconditionnel, tout en soulignant qu’il était important de se concentrer avant tout sur la victime, sans aborder les aspects plus sensibles liés au drame.
“Il va de mieux en mieux, et nous avons pu échanger quelques mots”, a indiqué Mickle Papayo à l’issue de la visite. Le premier adjoint a également rappelé que la violence grandissante dans la ville concerne l’ensemble de la population, y compris les élus.
Moi-même, j’ai fait l’objet d’agressions dernièrement, mais nous sommes ici pour continuer à soutenir notre population et répondre à cette montée de l’insécurité
Les élus ont également rencontré Anne, gérante d’un restaurant asiatique en centre-ville. Une employée avait été agressée il y a quelques mois, avec une arme pointée à la tête, et plus récemment, l’un de ses clients a été attaqué dans son établissement.
Le soutien des élus fait plaisir, mais l’insécurité est toujours là, malgré les caméras qu’on a installées après l’agression. Elles n’ont rien changé
a-t-elle expliqué.
Parmi les autres visites effectuées par la délégation municipale figure celle du gérant d’un magasin de téléphonie, victime d’un braquage il y a une dizaine de jours. Cet événement avait profondément marqué la population. Cette initiative des élus vise à soutenir l’ensemble des commerçants touchés par la recrudescence des violences.
Bien que la sécurité publique soit une compétence régalienne, Mickle Papayo a indiqué qu’une réunion d’urgence avec les services de l’État et les forces de l’ordre a été demandée pour évaluer les solutions à envisager face à cette situation préoccupante.
Le lundi 9 septembre, à 17h, une ambulance du SMUR a été caillassée à Saint-Laurent-du-Maroni alors qu’elle transportait un bébé en couveuse pour une évacuation vers Cayenne. L’incident, survenu à 50 mètres de l’aérodrome, n’a pas fait de blessés. Une plainte a été déposée
Un incident d’une gravité sans précédent s’est produit hier en fin de journée, aux abords de l’aérodrome de Saint-Laurent-du-Maroni. Une ambulance du SMUR (Service mobile d’urgence et de réanimation), en pleine mission d’évacuation sanitaire, a été la cible de jets de pierres alors qu’elle transportait un nourrisson en couveuse. Le véhicule, conduit par Alfredo Flores Fuentes, ambulancier au centre hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG), était sur le point de rejoindre un hélicoptère pour l’évacuation de plusieurs enfants en direction de Cayenne.
Selon le témoignage de Laurent Manceau, responsable des transports sanitaires du CHOG, l’ambulance a été touchée à au moins une reprise par un projectile, brisant la vitre du véhicule. Fort heureusement, l’ambulancier a su garder son sang-froid et a maintenu le contrôle du véhicule, évitant ainsi un drame.
Si Alfredo avait fait un écart ou perdu le contrôle, on aurait pu avoir une issue tragique
a-t-il souligné.
L’agression a laissé les équipes médicales en état de choc. Laurent Manceau a exprimé son incompréhension devant cet acte de violence gratuite, d’autant plus surprenant que jamais auparavant les services d’urgence n’avaient été la cible d’une telle agression à Saint-Laurent. « Voilà cinq ans que je travaille ici, c’est la première fois que nous subissons des violences de ce type », déplore-t-il.
Alfredo Flores Fuentes, qui conduisait l’ambulance, a raconté avoir senti un fort impact et vu la vitre exploser à côté de lui.
Les autorités du CHOG ont immédiatement déposé plainte pour dégradations, tandis que l’ambulancier s’apprêtait également à engager des poursuites. Une enquête a été ouverte, bien que les chances de retrouver les auteurs de cette agression soient faibles, comme le reconnaît Laurent. Celui-ci appelle les parents des jeunes impliqués à prendre conscience de la gravité de leurs actes, espérant que cet incident ne se reproduira plus.
Ce nouvel acte de violence suscite l’inquiétude à Saint-Laurent-du-Maroni, où la montée des agressions, notamment envers les services publics, est devenue des sujets de préoccupation.
Ce matin, vers 5 heures, un braquage dans une épicerie du quartier des Vampires, cité Amapa, à Saint-Laurent-du-Maroni, a tourné au drame. Un des braqueurs a été tué dans un échange de tirs avec la victime, un habitant connu également en tant que chauffeur de bus. Deux complices sont toujours en fuite.
Un braquage dans le quartier des Vampires à Saint-Laurent-du-Maroni a viré au drame ce matin, vers 5 heures. Trois individus ont tenté de braquer une petite épicerie de la cité Amapa, mais la situation a dégénéré quand l’habitant, connu pour vendre des friandises depuis son domicile et également chauffeur de bus, a décidé de prendre en chasse l’un des agresseurs à vélo. Cela a conduit à un échange de tirs, blessant l’habitant et laissant l’un des braqueurs grièvement touché. Ce dernier, en arrêt cardiorespiratoire, est décédé sur place, malgré l’intervention des pompiers.
L’habitant, bien connu et apprécié dans le quartier, a été pris en charge par les secours et transporté au centre hospitalier de l’Ouest Guyanais pour soigner ses blessures. Un témoin a rapporté :
J’ai entendu des coups de fusil et je me suis rapproché et j’ai remarqué qu’il y avait deux hommes à terre et l’un d’eux c’était le monsieur de l’épicerie du quartier. Il m’a raconté que le monsieur qui était à côté de lui, c’était un voleur.
Deux autres complices ont réussi à prendre la fuite. Un important dispositif de sécurité a été déployé pour sécuriser la zone. Les gendarmes ont quadrillé le quartier à la recherche d’indices susceptibles de faire avancer l’enquête. Le SAMU et les pompiers, qui ont tenté de réanimer le braqueur grièvement blessé, n’ont pu que constater son décès.
Le quartier des Vampires reste sous surveillance, alors que l’enquête suit son cours. Les habitants, encore sous le choc, s’interrogent sur les événements tragiques de ce matin. « Ce ne sont pas des gens d’ici », a souligné un riverain, visiblement inquiet face à l’escalade de la violence dans ce secteur.
C’est la deuxième fois en dix jours qu’un habitant de Saint-Laurent-du-Maroni se retrouve face à des braqueurs, et qu’une poursuite armée s’ensuit. Cette fois-ci, le tir de la victime a été mortel.
À Saint-Laurent-du-Maroni, les travaux sur l’avenue Paul Castaing avancent rapidement. Située dans le quartier Vampire, cette infrastructure va fluidifier les trajets de milliers d’élèves et habitants, tout en désengorgeant l’une des artères principales des écarts de la ville. Fin des travaux prévus début octobre.
Les travaux de la nouvelle piste cyclable de l’avenue Paul Castaing transforment ce quartier stratégique de Saint-Laurent-du-Maroni. Chaque jour, ouvriers et machines redessinent cette artère vitale du quartier Vampire, qui abrite huit établissements scolaires, comprenant écoles primaires, collèges et lycées. Ce quartier, l’un des plus grands de la ville, génère à lui seul un trafic important, notamment aux heures de pointe, avec plusieurs milliers d’élèves se rendant quotidiennement dans ces établissements. L’avenue Paul Castaing, appelée aussi » route des Vampires », est un axe crucial qui dessert ces écoles. Cette nouvelle infrastructure, prévue pour début octobre, va enfin permettre à chacun de circuler en toute sécurité et désengorger cette voie particulièrement saturée.
Il était indispensable de sécuriser cette avenue. Avec autant d’établissements scolaires dans un quartier aussi dense, les risques d’accident étaient trop élevés. Ces travaux étaient nécessaires pour apaiser la circulation
explique Mickle Papayo, le premier adjoint au maire de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni en charge du projet. L’objectif principal de cette piste cyclable est de permettre aux cyclistes de circuler librement sans risquer leur sécurité, tout en laissant plus d’espace pour les piétons et les véhicules motorisés.
Pour les cyclistes réguliers comme Julie, qui traverse chaque jour l’avenue à vélo, la situation était devenue insupportable.
À la sortie des écoles, c’était la pagaille. Entre les voitures garées en double file et les bus, on devait souvent slalomer, au risque de se faire renverser. La nouvelle piste est vraiment attendue
Les habitants, eux aussi, se réjouissent de ce changement. Marc, résident du quartier depuis dix ans, explique :
Les cyclistes devaient empiéter sur la route faute de place, et pour nous, les automobilistes, c’était un cauchemar. On ne pouvait pas circuler sans faire attention à ne pas les heurter. Cette nouvelle piste va vraiment nous soulager.
Marc, résident du quartier
La transformation de l’avenue Paul Castaing ne se limite pas à la piste cyclable. Les trottoirs sont également en cours de réfection, avec un souci particulier de sécurité pour les piétons, notamment les enfants des écoles environnantes. La route, quant à elle, a été calibrée pour permettre une circulation fluide des voitures et des bus, malgré l’ajout de la piste cyclable. Le pont Paul Castaing, qui sera transformé en double sens dans une phase ultérieure, viendra encore améliorer la circulation générale dans la zone.
Au-delà des travaux, cette rénovation s’inscrit dans un plan de réaménagement de la ville visant à améliorer l’accessibilité et la sécurité pour les habitants. Les nouvelles infrastructures permettront de mieux organiser la circulation entre les automobilistes, cyclistes et piétons. Pour le quartier Vampire, ces changements devraient faciliter le quotidien des résidents et des élèves qui utilisent cette voie régulièrement. Coût total des travaux de 400 000 euros