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Grève en cours et dialogue de sourds à la mairie de Saint-Laurent
G.T.
samedi 23 novembre 2024
Le syndicat dénonce notamment des inégalités dans l’attribution des primes et des salaires versés. La mairie se défend.
Un dialogue de sourds s’installe à la mairie de Saint-Laurent. Depuis ce mercredi 20 novembre, l’Union des travailleurs guyanais (UTG) mène un mouvement de grève face à la municipalité. Le syndicat dénonce notamment des inégalités dans l’attribution des primes et des salaires versés.
La gestion de l’Indemnité de fonctions de sujétions et d’expertise (IFSE) et le Complément indemnitaire annuel (CIA) sont les primes notamment visées. « On devait les mettre en place et travailler en transparence, mais la mairie veut faire un passage en force« , dénonce Edouard Magloire, secrétaire adjoint de la section UTG de la mairie de Saint-Laurent. « Certains agents avec plus de 20 ans de service sont sur des petits contrats, sans perspectives d’évolution. »
Une employée avec 24 ans de service serait sur le point de ne pas être renouvelée, et laissée dans une situation précaire. Les disparités entre les primes perçues par les différentes catégories seraient flagrantes.
La municipalité s’est défendue par le biais de plusieurs communications. Le maire, Sophie Charles, signe un document dans lequel elle affirme notamment : « La section locale de l’UTG, à l’origine de ce mouvement, ne représente pas l’ensemble du personnel, ce qui restreint la portée des discussions et ne reflète pas l’avis de tous les agents. » En effet, seuls 10 % du personnel communal serait en grève, principalement au centre technique, au service des sports et au CIAP. La mairie déplore que « la section locale de l’UTG a choisi de rompre ce dialogue social plutôt que de continuer à œuvrer ensemble.«
À l’heure des coupes budgétaires annoncées par le gouvernement, Sophie Charles affirme aussi : « Certaines revendications ne tiennent pas compte de la réalité économique et budgétaire actuelle. Elles risquent de nuire à l’intérêt général et compromettent la capacité de la commune à répondre aux besoins de toute la population. »
Selon la déclaration de Manuel Jean-Baptiste, 3e adjoint au maire à Guyane 1ere, la mairie aurait « engagé de gros efforts pour régulariser les carrières. Depuis 2018, ce sont 50 titularisations, 34 promotions internes et la régularisation de la NBI pour un coût de 400 000 euros. » Le nombre d’employés (CDI et titulaires) à la mairie s’élève actuellement à 619, alors qu’en 2017 il y en avait moitié moins (302 agents).
Un service minimum est assuré pour limiter les perturbations dans les écoles et les services municipaux. Certaines installations sportives ont toutefois dû fermer cette semaine, entraînant l’annulation de matchs.
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