Arrivée à l’aube à Camopi, la flamme olympique parcourt ce dimanche la Guyane de long en large. Ou plutôt les flammes, puisque pour des raisons logistiques deux flammes se croisent dans la journée pour se retrouver à Cayenne, apothéose du parcours dominical.

A Saint-Laurent du Maroni, la flamme s’est élancée avec quelques minutes de retard de la pointe Balaté, pour longer les berges du fleuve à la Charbonnière, puis faire le tour du stade Oriane Jean-François, passer devant la mairie et terminer – le contraire aurait été étonnant – au camp de la Transportation. Tout au long du parcours, animations, concerts, flash-mob de sportifs et acteurs culturels locaux sont venus apporter rythme et bonne ambiance à la rapide marche olympique.

L’évènement n’a sans doute pas attiré le public espéré par la commune, qui se démène depuis des mois pour assurer des animations et un déroulé de qualité, avec environ 400 personnes présentes en cumulé pour la traversée de la torche des jeux. Ce qui n’a pas dérangé du tout les personnes présentes, toutes souriantes – même si parfois regrettant d’avoir oublié d’emporter de l’eau, vu que soleil et chaleurs étaient au rendez-vous -, voire même ravies du spectacle. « C’est un très bel événement, avec un accès à la flamme et aux porteurs très proche, contrairement à ce qu’on pourrait avoir en métropole », sourit ainsi Sébastien, qui a suivi le cortège du chateau d’eau du centre-ville jusqu’à son terminus.

Le seul reproche entendu dans le public concerne « l’agressivité » ressentie par certains des équipes de protection qui entourent les porteurs. Ceux-ci ont parfois haussé le ton en effet envers des badauds qui ne s’écartaient pas suffisamment du défilé. Un écueil à nuancer, au vu des très fortes nécessités logistiques et sécuritaires du parcours de la flamme.

Dans l’ensemble, le défilé de la flamme fut donc une réussite organisationnelle dans la capitale de l’ouest, avec un timing serré tenu haut la main – au prix de quelques centaines de mètres au pas de course le long du Maroni, qui ont tenu en haleine les accompagnateurs. Souriant et détendu, un gendarme venu en soutien de Cayenne nous montre ainsi la sueur qui perspire au travers de sa tenue de protection, fruit de la chaleur combinée au rythme et à des vêtements forcément plus lourds que ceux des citoyens lambda.

Ces derniers se sont rassemblés au village olympque place Baudin, à la marina de Saint-Laurent, pour de nouvelles animations après le départ de la flamme. L’occasion pour « des associations d’Apatou, Mana, Papaïchton, Grand Santi, de vivre un moment de partage, de collaboration dans le respect de tous » souligne Sophie Charles, maire de la ville, à la tribune.