[France-Guyane] Nouvelle directrice du Chog, Ninon Gautier : « J'ai choisi l'Ouest guyanais »

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2024-09-18 16:29:21

Santé

Nouvelle directrice du Chog, Ninon Gautier : « J’ai choisi l’Ouest guyanais »

Propos recueillis par Samuel ZRALOS
mercredi 18 septembre 2024

Ninon Gautier est arrivée au Chog pour 4 ans. • S.Z.

Ninon Gautier, nouvelle directrice du Centre hospitalier de l’Ouest guyanais (Chog) a pris ses fonctions le 10 septembre, sept mois après le départ de son prédécesseur. Elle présente sa vision à France-Guyane.

Bonjour et bienvenue en Guyane. Pourquoi avoir choisi de venir sur le territoire ?

Mon parcours professionnel est atypique. Première partie carrière attachée au ministère d’ l’Agriculture, dans l’administratif. Puis j’ai fait le choix de la fonction hospitalière, passé le concours et fait l’école à Rennes [École des hautes études en santé publique, NDLR]. J’ai ensuite eu ma première affectation en Normandie, à Alençon, où je suis restée 10 ans. J’ai choisi l’Ouest guyanais, le projet de santé m’a attiré, c’est un moment important pour le territoire avec le CHU (Centre hospitalier universitaire). Avec une maternité où il y a plus de 3500 accouchements annuels, une offre de proximité et insérée dans le futur groupement de coopération des hôpitaux.  C’est ma première chefferie, je me sentais prête. 

 

Le Chog souffre d’un manque chronique, tant au niveau du matériel que des effectifs, comment y faire face ?

L’établissement est doté d’un plateau technique, du matériel fonctionnel, des soignants pour pouvoir assurer les prises en charge. Le problème, c’est que le turnover est important, on doit faire régulièrement appel à la réserve sanitaire. C’est le moment de dire aux lecteurs : on recrute. Il ne faut pas hésiter à pousser la porte du Chog (rires) ! Il y a effectivement des difficultés mais je dirai comme dans beaucoup d’hôpitaux. Il faut de l’énergie pour chercher des partenariats, les faire connaître. Dans ce contexte, le CHU est justement une chance, on peut travailler en réseau. Il y a des difficultés mais des solutions aussi. Bref, il n’y a pas une seule réponse, mais il faut pouvoir assurer la permanence des soins et assurer que les services soient ouverts. 

 

Quels sont vos chantiers prioritaires pour l’hôpital ?

C’est difficile d’en parler, je prends mes fonctions aujourd’hui même ! Sur les quinze jours, trois semaines qui viennent je vais visiter les services physiquement, c’est important d’aller voir les soignants. C’est important de pas rester dans les bureaux.
Ensuite, je me placerai dans la continuité. Notamment les liens avec le Suriname, avoir une offre de soins bien structurée. Avec les acteurs du territoire, nous devons offrir à la population l’offre de soins la plus adaptée. 

 

Comment comptez-vous faire face à l’afflux de patients vers le Chog, qui est très fréquenté ?

Les solutions sont toujours les mêmes, faire de la prévention, être au plus près de la population et aussi avoir des équipes sur place et mobiles. L’offre de soins ne peut se développer que dans cette logique-là. Le corps médical doit être actif, vivant. Il y a peut-être des modalités différentes à penser, l’hôpital est physiquement délimité mais il doit être dans l’aller-vers. 
Le rôle du Chog est aussi d’assurer un travail de cohésion : on doit fluidifier les parcours, on n’a pas toutes les spécialités, donc on doit s’assurer que le patient trouve le bon parcours, la bonne filière pour sa prise en charge. Après, c’est aussi développer des disciplines que nous n’avons pas aujourd’hui, peut-être faire venir des compétences que nous n’avons pas d’ailleurs, pour offrir un peu plus de proximité. 

 

Qu’en est-il de la formation locale ? Comment s’assurer que les diplômés guyanais viennent travailler au Chog ?

S’assurer que les étudiants sont fidélisés, c’est bien les accueillir sur place lors de leur stage, bien les former, leur fournir de bonnes conditions de travail et des perspectives de carrière. 

 

Le Chog est devenu ces dernières années le principal propriétaire terrien de Saint-Laurent du Maroni, y compris avec l’achat d’un hôtel. Comment abordez-vous cet aspect ?

C’est une vraie chance, cet hôtel racheté et exploité par le centre hospitalier. Certes, ce n’est pas notre cœur de métier, mais cela permet d’avoir un outil de fidélisation et d’attractivité pour les professionnels. Que ça soit l’hôtel ou le parc de logements, c’est un argument pour attirer malgré tout les professionnels au Chog. Il faut être économiquement rigoureux, ne pas s’éparpiller.

 

Aux côtés de Christophe Bouriat, DG de l’hôpital de Cayenne (droite), Ninon Gautier se présente à ses équipes du Chog,
• S.Z.

Les cadres et représentants syndicaux du Chog accueillent Ninon Gautier.
• S.Z.

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